1st Look

12.10.2003 à 03h43 par - Rédacteur

Counter Strike

Véritable institution sur PC, avec une communauté immense de joueurs et d’équipes aussi diverses que multiples, Counter Strike devrait faire une entrée remarquée sur Xbox d’ici quelques semaines. La version que j’ai eu le plaisir de tester au X03 était déjà pleinement jouable, et elle augure du meilleur pour ce qui sera à mon avis un must have pour les possesseurs du Xbox Live.

Counter Strike étant basé sur le moteur de l’exceptionnel mais dépassé moteur d’Half-Life, il ne fallait pas s’attendre à des merveilles pour cette conversion et à côté de Halo 2 ou même Soldier of Fortune 2 (non je déconne), ça fait un peu cheap. La modélisation n’est pas extrêmement poussée mais on sent que les développeurs ont tiré le max de ce moteur qui date de 5 ans ou presque et l’ensemble reste assez joli. Il est à noter que les maps et skins sont tirées de la version Condition Zero qui devrait sortir sur PC cet automne si tout va bien, on est quand même loin de l’austérité des premières bêtas de CS.

Le framerate n’était pas très élevé mais je n’ai noté aucun ramage, ce qui reste l’essentiel pour un jeu du genre. On évitera ainsi de pourfendre son pad à la suite d’un ms (veuillez vous référer au petit lexique en bas de la page pour ces divers termes « techniques ») pris en plein ralentissement, ça fait toujours des économies…

Côté gameplay, que les amateurs de la version PC se rassurent, Counter Strike garde tous ses atouts en passant sur Xbox (et tous ses inconvénients, si l’on se met du côté des détracteurs). Le jeu est donc vif et demande de la précision, claquer des hs est toujours une affaire de dextérité et le pad S répondra à toutes vos sollicitations au mieux de ses capacités. Oui, CS sur Xbox est maniable, n’en déplaise à ceux qui riaient d’avance de l’échec du jeu lors de son passage sur console. En plus de ça, le passage sur une plateforme « fermée » va probablement permettre d’éradiquer les tricheurs et autres férus de « l’optimisation ». Hormis la sensibilité de la visée, tout le monde sera à armes égales et il est très peu probable que l’on voit apparaître aimbots et autres tricheries du genre. Chacun sera donc jugé sur son talent et sa maîtrise du jeu, bonne nouvelle.

Le contenu du jeu ne devrait pas différer de la version PC, on devrait donc retrouver un mode « solo » avec IA – si je mets solo entre guillemets c’est parce que l’intérêt de CS n’est pas vraiment de jouer seul, ce mode fera probablement office d’entraînement au Live – et un mode multijoueurs jouable en link et sur Xbox Live. Par contre, selon une personne de MS interrogée lors du salon, il ne sera vraisemblablement pas possible de jouer en grand nombre sur une partie sans subir de lag (lag qui est plus pénalisant dans CS que dans tout autre FPS online, si vous voulez mon avis). Espérons que Microsoft trouve une solution à ce problème s’il veut que Counter Strike devienne une valeur sûre du Live (on voit mal des matchs se dérouler à 3 contre 3…), en installant des serveurs dédiés un peu partout dans le monde par exemple.

Petit Lexique du joueur averti :

HS : Le Head Shot est, comme son nom l’indique dans la langue d’Elton John, un tir à la tête. Il tue en un coup ou deux selon l’arme et est l’apanage des grands joueurs qui savent viser un pixel à 50 mètres.

MS : Le Moule Shot. Les nb ne font pas de hs, mais des ms (normal, ce sont des nb). Le ms est un hs fait au p’tit bonheur la chance, il est exclusivement perpétré par les nb (voir au dessous) et les grands joueurs savent parfaitement faire la différence entre un hs et un ms. N’allez pas dire à un bon joueur qu’il vient de vous faire un ms, il vous répondra en toute bonne foi : tg nb.

NB : Newbie, nioubie, nioub. Le nb par définition un nouveau venu, un joueur peu expérimenté qui fait évidemment quelques conneries puisqu’il ne sait pas jouer. Toutefois, la communauté CS étant faite de nombreuses personnes irrespectueuses, on charriera souvent le nb au lieu de lui apprendre à jouer, c’est cruel mais c’est comme ça.

TG : Ta gueule. Tout est dit… NB (nota bene, pas newbie) : le TG est souvent accompagné d’une insulte quelconque (nb) et est souvent asséné par les bons joueurs, qui ne commettent évidemment jamais de faute puisqu’ils sont bons.

Cover : La cover, c’est la couverture. Pas celle que vous a brodé votre mamie pour la St Sébastien de 1978, mais la couverture que feront vos coéquipiers dans une situation tendue. En général, quand on joue à CS (et quand on fait la guerre pour de vrai, ça doit être pareil), on aime bien être couvert par ses partenaires (les grecs sont des as de la couverture paraît-il) pour ne pas se faire tuer bêtement par derrière alors qu’on regardait ailleurs. On se couvre donc mutuellement pour surveiller tous les points chauds et ainsi on survit jusqu’au prochain round.

Camper : Camper, c’est mal voyez ? Camper c’est prendre son réchaud Butagaz, ses saucisses et son duvet et se cacher dans un endroit de la map pour abattre lâchement les innocents adversaires qui passeraient par là, ne se doutant pas qu’un chacal sans foi ni loi s’était débrouillé à grimper à 40m, en équilibre sur un pied sur le bord d’une gouttière pour sniper tout ce qui passe. Camper c’est donc mal vu dans CS, mais ce n’est pas interdit donc libre à vous de jouer perfidement et d’être connu comme l’être le plus vil du Xbox Live.

Allez, c’est fini pour aujourd’hui, mais si vous voulez

jouer à CS sur Xbox Live préparez vous bien à la mauvaise foi qui se cache en

chaque individu, et à ce langage un peu spécial donc je vous ai épargné une

bonne partie des termes les plus ridicules…

La seule map à laquelle j’ai pu jouer (de_dust) était déjà pleinement jouable, plutôt jolie malgré les limitations du vieux moteur d’Half-Life, et augurait du meilleur pour le futur de ce Counter Strike version Xbox qui devrait, si toutefois le lag ne vient pas l’en empêcher, devenir l’un des fers de lance de Microsoft pour son Xbox Live. Rendez-vous en décembre pour la sortie du jeu.

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