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17.10.2003 à 04h49 par

Ubi Vs EA, des précisions

Après des recherches plus approfondies, il s'avère que je me suis trompé lors de la précédente news sur le sujet. Je ne suis pas le seul, mais ce n'est pas une excuse.

Après des recherches plus approfondies, il s’avère que je me suis trompé lors de la précédente news sur le sujet. Je ne suis pas le seul, mais ce n’est pas une excuse.

Je vous avait dit que la Cour d’Appel du Québec avait donné raison à Ubi Soft dans le litige qui l’oppose à Electronic Arts.
La décision prise par la Cour d’Appel concernait en fait l’injonction visant à empêcher les 4 (et non 5 : Steve Dupont, Hugo Dallaire, Marc Bouchard, and François Champagne-Pelland) anciens employés d’Ubi de travailler chez EA le temps que la justice canadienne tranche.
Le 25 Octobre, une date pour le procés sera fixée, et celui-ci devrait vraissemblablement se dérouler début 2004.

Dans le jeu des déclarations à la presse, nous vous avions reporté les propos de Martin Tremblay (directeur des studios d’Ubi Montréal). Martin Carrière, le directeur de la communication d’Ubi, a lui déclaré qu’ils s’attendaient à une telle décision, car la clause de non-concurrence est raisonnable, et que de telles clauses sont courantes dans cette industrie, au Québec ainsi qu’au Canada.

EA qui ne s’était pas fait entendre depuis a décidé de réagir sur le site GameSpot en la personne de Jeff Brown (président de la communication).
D’abord il réfute la banalité de ces clauses de non-concurrence dans l’industrie du jeu vidéo, il explique aussi qu’EA ne les impose pas à ses 1 000 et quelques employés.
Vous n’en avez peut-être pas entendu parlé, mais en Mai dernier, une Cour de Justice Fédérale californienne avait donné raison à EA qui reprochait à d’anciens salariés, partis pour fonder une nouvelle société (Spaks Entertainement), d’avoir illégalement emporté des documents et des codes avec eux.
Seulement, voyez-vous, ici, ce n’est pas du tout la même chose : ici «il ne s’agit pas de protection de propriété intellectuelle. Il s’agit d’une tentative de la part d’Ubi de punir ses employés qui souhaiteraient poursuivre leur carrière en dehors de cette companie».
Ha ! Mais la voilà, la nuance qui change tout, fallait le dire avant…
Pour finir, il conclut sur la dramatique question : «Que se serait-il passé si en 1920, un studio de cinéma avait reçu des subventions de l’Etat de Californie pour ensuite s’en servir afin d’attenter des procès à tous ceux qui souhaitaient faire des films là-bas ?».
J’en ai la larme à l’oeil. Merci Mr Brown.

Si vous souhaitez plus de rensignements, vous pouvez également vous rendre sur le site Reuters (en anglais).

Comptez sur nous pour vous tenir informé des suites de cette affaire. Et correctement cette fois-ci (encore toutes mes excuses).

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