1st Look

19.06.2004 à 15h35 par - Rédacteur

Hands On : Jade Empire

Alors que l'on imaginait déjà Bioware surfer sur le succès mérité de Kotor et pondre la suite du jeu, les talentueux développeurs ont préféré déléguer la réalisation de cette suite à Obsidian, qui semble bien s'en tirer d’ailleurs. Ce faisant, Bioware perd à coup sûr une franchise qui fait vendre, mais la compagnie se débarrasse en même temps d'une entrave à sa créativité, et peut ainsi se consacrer à l'élaboration d'un tout nouvel univers, celui de Jade Empire.

Après avoir parlé de Fable, voici venu le moment d’aborder le

très prometteur Jade Empire, lui aussi vedette de la soirée à laquelle nous nous

sommes rendus lors de l’E3. Après une petite présentation du jeu faite par l’un

des développeurs, j’ai pu me scotcher sur une borne et ainsi découvrir deux ou

trois scènes de l’un de mes jeux coups de cœur de l’E3.
Quelques minutes pad

en main suffisent pour se convaincre du potentiel immense de Jade Empire, dont

l’univers onirique devrait rallier bon nombre de gamers, qu’ils aient apprécié

Knights of the Old Republic ou pas. Les graphismes sont encore plus beaux qu’il

y a un an et, maîtrise de la Xbox oblige, l’animation est cette fois totalement

fluide. Finies les migraines à cause du framerate poussif de Kotor, place à

l’enchantement perpétuel et à un design asiatique superbe. Et moi qui pensais

que Knights poussait la console dans ses derniers retranchements…




Mais Bioware ne s’est pas simplement contenté de remettre le

jeu au goût du jour, ils ont aussi amélioré le gameplay en le rendant beaucoup

plus souple et interactif. Le système au tour par tour a été abandonné au profit

d’un jeu en temps réel qui rapproche Jade Empire d’un beat’em all dans l’esprit.

La vitesse de déplacement a augmenté, et l’on peut enfin sauter comme un cabri

pour se dégager ou pour surprendre un ennemi. Cette liberté d’action fait que

l’on se rapproche un peu des combats esthétiques de films comme Hero ou Tigre et

Dragons, les étoffes multicolores en moins. On peut aussi enclencher un ralenti

temporaire qui fige l’action et permet de prendre les adversaires de vitesse ou

de se dégager poliment d’un duel qui aurait mal tourné. Attention toutefois, la

disparition du tour par tour ne force pas le joueur à ruiner son bouton A comme

un gros bourrin. Bioware a trouvé un système extra qui permet au joueur de

switcher, à l’aide de la croix numérique, entre plusieurs styles de combat.

Chaque personnage (le moine shaolin, la jeune femme, le Bruce Lee avide de

vengeance…) en possède plusieurs qu’il convient de mixer intelligemment pour

faire de puissants combos. Par exemple, on utilisera un style pour frapper son

adversaire et le figer au terme de l’enchaînement, puis on change de style afin

d’exécuter un coup puissant qui permet de briser la statue en mille morceaux et

donc de terminer le combat de façon assez magistrale. Ces modifications

apportées au gameplay permettent d’avoir un jeu bien plus rapide et dans lequel

on se sent plus investi qu’auparavant.




Le déroulement du jeu ne devrait pas changer fondamentalement

par rapport à Kotor, car on retrouve le même style de quêtes et bien évidemment

les mêmes dialogues à choix multiples qui vous font passer pour le bon, la brute

ou le truand. La première scène de la démo vous oblige par exemple à occire

quelques soldats qui ont volé une épée sacrée, et une fois le précieux objet

récupéré, vous êtes libre de la restituer, de la garder en massacrant tout le

monde ou encore de demander une plus grande récompense. Avoir un tel choix est

toujours appréciable, même si on a un peu de mal à se figurer à l’avance ce que

pourrait représenter un personnage « mauvais », contrairement à Star Wars.

Surprise Surprise !
Les héros se déplaçant dans une sorte de navire volant,

les déplacements entre les lieux visitables devraient être jouables sous la

forme d’un bonvieux shoot’em up des familles en vue verticale. On

affrontera ainsi des vagues d’ennemis jusqu’à rallier la fin du voyage, qui

pourra par exemple être la porte d’une ville, défendue comme il se doit par un

bon gros boss. Cette séquence (en démo par un développeur) a été fort bien

accueillie par les gens présents et les phases de shoot devraient rompre

idéalement avec le reste du jeu.




La Chine ancienne, ses légendes et ses monstres feront à n’en pas douter un superbe décor pour Jade Empire. La grande variété du gameplay, le côté action mis en avant et la réalisation exceptionnelle devraient, pour peu que la durée de vie soit au rendez-vous (le contraire serait étonnant…), faire de Jade Empire un nouveau chef d’œuvre made in Bioware. Seul bémol, le jeu sort en 2005 et il faudra patienter encore de longs mois avant de pouvoir plonger corps et âmes dans l’aventure. Définitivement l’un de mes coups de cœur de l’E3.

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