Dossier

17.11.2004 à 13h27 par - Rédacteur

SC3, Forza, GR2 & co

Y’a pas à chier, quand Microsoft décide de remercier les sites Xbox à sa façon, ça déménage sec. Au menu, un voyage à Londres, des démos de quelques uns des jeux les plus attendus sur Xbox et un petit tournoi Halo 2, sans oublier une soirée on ne peut plus sympa dans un bar branché du centre-ville.

Ce sont donc 6 jeux que nous avons pu découvrir ou redécouvrir

dans le lieu choisi par MS, une exposition sur le mouvement punk anglais. Très

mode, le décor était composé de vêtements, d’un grand nombre de posters type

Anarchy in the UK mettant la Reine dans diverses situations plus ou moins

confortables et de trésors de la musique comme des compositions originales de

Johnny Rotten. Au programme donc, des démos de Splinter Cell 3 (version Xbox),

Forza, Jade Empire, Ghost Recon 2, Republic Commando et Kotor 2.

Splinter Cell : Chaos Theory

Oubliez tout ce que vous avez pu apprendre avec les deux

premiers Splinter Cell, car le prochain épisode des aventures de Sam Fisher va

vous mettre un tel coup de pied aux fesses que vous pourriez ne plus jamais

pouvoir vous rasseoir.
Doté d’une réalisation vraiment impressionnante, SC3

n’appartient clairement pas à la même génération de jeux que ces prédécesseurs.

Alors que l’on pensait la démo de l’E3 techniquement trop aboutie pour daigner

tourner sur Xbox sans chirurgie de masse, Ubi, à grand renfort de normal

mapping, nous a explosé les yeux avec un jeu magnifique et d’une fluidité aux

petits oignons (le tout avec synchro verticale). Hormis la précision des

textures due au changement de résolution, rien ne peut différencier la version

Xbox de son homologue PC, et l’on aura ainsi droit aux mêmes effets de folie,

que ce soit en terme de flotte (sur la combi de Sam par exemple) ou de lumières

dynamiques.
En plus de ce ravalement de façade puissance mille, on peut

compter sur une nouvelle panoplie de mouvements et de gadgets qui seront cette

fois bien plus utiles que le pauvre split-jump de Pandora Tomorrow. On peut par

exemple assommer un garde et le mettre directement sur ses épaules, le déposer

contre un mur à l’abri des regards indiscrets (les corps épousent dorénavant la

forme des objets au lieu de les transpercer) ou le jeter du haut d’une falaise

histoire de nourrir les mouettes. On notera aussi une nouvelle démarche pour

Sam, qui se fait bien plus félin et discret lorsqu’il s’agit de s’approcher d’un

ennemi à son insu. Les claques d’autrefois ne sont plus qu’un mauvais souvenir

puisque l’on pourra désormais choisir de tuer ou d’assommer un garde, avec une

animation contextuelle hyper classe genre coup de genou dans les reins, coup de

couteau dans le dos ou dans la gorge. Inutile de dire que ces possibilités

paraissent bien plus efficaces en cas d’urgence que l’ancien coup de Fisher qui

parfois ne daignait pas esbaudir en une seule fois.
Côté gadgets, on a pu

voir que les caméras glue sont bien plus utiles puisqu’on peut switcher à

volonté entre Sam et la caméra, ce qui laisse le loisir d’observer longuement la

situation avant de préparer son attaque tout en étant sûr que Sam ne risque

rien. Outre le fusil « transformable » dont je parlais dans la preview de l’E3,

Sam dispose maintenant d’un brouilleur qui prend place sur le flingue de base.

Ce dispositif permet de faire déconner les lampes, les télés et autres radios

sans pour autant les détruire, ce qui permet de distraire les ennemis plusieurs

fois de suite sans tirer un seul coup de feu.

Concernant le déroulement même des missions, il semblerait

qu’il y ait beaucoup plus de possibilités d’arriver d’un point A à un point B

qu’avant. Le niveau du phare permet par exemple de passer par un chemin

classique, d’emprunter une sorte de voie d’égout ou encore de se faufiler sous

une pierre afin de passer par une caverne. Bien entendu, ces chemins mènent tous

au même endroit mais on apprécie l’effort, surtout que la nouvelle jauge de

bruit autorise une nouvelle approche du jeu. Sam arrive par exemple dans un

corridor éclairé par des lampes reliées à un groupe électrogène. Plusieurs

possibilités s’offrent à lui : péter les lampes (comme d’hab) et progresser dans

le noir en évitant les gardes, brouiller les lampes avec le gun, éteindre le

groupe électrogène ou le percer et ainsi empêcher les gardes de le rallumer. Les

deux dernières solutions semblent faciles, mais c’est sans compter le bruit que

génère le groupe, bruit qui vous permet de passer sans trop de problèmes. Il

faudra donc bien choisir sa façon d’opérer entre gros bourrin exterminateur,

adepte de la technologie ou simple coup de vent. On espère en tout cas que le

jeu sera blindé de possibilités du genre.
La dernière chose que je voulais

aborder est liée aux ojectifs et aux notes. Chaque mission propose un nombre

donné d’objectifs primaires, qu’il faudra remplir obligatoirement pour

progresser (chaque échec signifiant la fin de la mission). On trouve ensuite des

objectifs secondaires qui ne sont pas obligatoires mais qui peuvent faciliter

grandement la vie de Sam. Exemple, la mission du phare vous encourage à éliminer

un général machin, et si vous ne le faites pas, ce dernier viendra à nouveau

vous pourrir la vie dans une mission future, sous forme d’objectif primaire

cette fois. Enfin, on trouve quelques objectifs facultatifs, comme la

photographie d’éléments clés, etc.
A la fin de chaque mission, une note vous

sera attribuée selon vos résultats, en tenant compte de votre degré de

discrétion, des alertes que vous avez déclenchées et des gardes que vous avez

occis. Ainsi, il faudra être le plus invisible possible pour briguer les

meilleures notes, et éviter de faire 75 veuves à chaque mission.

Avec cette réalisation de fou furieux, des nouveautés de

gameplay à la pelle et un souci évident de ne pas proposer une aventure trop

linéaire, Ubi semble avoir bien compris ce qui posait problème dans les deux

précédents Splinter Cell. Si l’on prend au sérieux le développeur qui nous a

annoncé entre 30 et 40 heures de jeu pour le mode solo, on tient là une très

grosse bombe sur Xbox, et c’est sans compter sur les modes coop’ et multi…

Vivement mars tiens.

Les autres

Pas grand-chose à dire sur les autres jeux présentés, si ce

n’est qu’on devrait tenir trois gros hits avec Forza, Jade et GR2. Le premier

est (comme tout le monde le sait) une pure simu dotée d’un moteur physique

sensationnel, et la customisation des caisses devrait être un gros plus pour le

Live. En fait, on peut ajouter une centaine de motifs (déformables comme on

veut) sur sa caisse, en les superposant comme on veut dans tous les sens et sur

n’importe quelle partie du véhicule. En pratique, on peut imaginer des clans

reconnaissables à leurs peintures hyper chiadées, des concours de beauté

(pourquoi pas une peinture dessinée par Stark ?), etc.
Ghost Recon2 devrait

s’imposer dans la catégorie shoot tactiques grâce à son gameplay toujours aussi

jouissif (et cette fois plus adapté au monde des consoles), ses gadgets de ouf

(le fusil caméra par exemple, qui permet d’arroser en restant à couvert) et ses

modes de jeu (Live ou pas) à n’en plus finir. Ajoutez à cela une réalisation

ultra soignée et vous tenez là un jeu certainement exceptionnel qui nous volera

notre Duc pendant un bon moment.
Jade, j’en ai déjà parlé dans le 1st Look de

l’E3, est un beat’em all RPG magnifique, jouable et très probablement

passionnant à suivre grâce à un scénario béton concocté par Bioware. La démo

présentée étant celle de l’E3, je ne peux pas vous en dire plus sur le jeu, si

ce n’est qu’il s’annonce décidément ultra prometteur.

Côté Activision / Star Wars en revanche, c’est moins bandant,

même si les présentations étaient faites par deux jeunes femmes pour le moins

sympathiques. Republic Commando se présente comme un FPS assez classique, même

si le fait de pouvoir donner des ordres à ses camarades semble cool à première

vue (ça évite aussi de leur programmer une IA qui anticiperait vos réactions

pour se placer idéalement…). La réalisation est très correcte, mais passer après

Riddick et Halo 2 reste difficile, même quand on s’appelle Star Wars.
Il est

par contre plus difficile d’être indulgent avec Kotor 2, le jeu d’Obsidian étant

vilain comme tout et à des années lumières de ce que peut faire la Xbox. Les

développeurs se sont basés sur le moteur du premier et cela se voit, que ce soit

au niveau de la modélisation des personnages ou des bugs qui sont légion. Quand

on voit ce qu’a pu faire Bioware avec Jade Empire, il est difficile de

s’emballer pour Kotor 2, même si son scénario devrait le sauver de la noyade

totale, du moins l’espère-t-on.

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