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10.10.2006 à 12h41 par |Source : Editeur

Familles de France présente son label

Le PEGI, norme européenne uniformisée concernant la ratification à un public visé d’un jeu, se présente sous la forme d’un logo déposé en bas à gauche de vos boîtes de jeu. Ce dernier indique un âge minimal pour lequel le jeu serait selon les critères du PEGI destiné. Si vous prenez le temps de retourner votre boîte de jeu vous aurez alors éventuellement d’autres logo du même type présents indiquant s’il y a violence, insultes, discrimination, etc…

Déja pourtant relativement complet et précis, il semblerait que cette marque ne suffise pas à l’association désormais célèbre Familles de France. Bien décidée à protéger nos chères petites têtes (pas forcément blondes, vive le clivage génétique), cette dernière se lancerait à corps et à cris dans un tout nouveau label modestement intitulé "Familles de France". Selon l’association, beaucoup plus "protecteur" (comprendre strict), ce dernier permettrait à l’acheteur de s’orienter vers des titres plus "sûrs" pour son enfant.

Familles de France estimerait ainsi que le logo chiffré du PEGI (indiquant un âge nous le rappelons) apparaîtrait comme "trop complexe (…) pour un particulier" et propose donc son logo beaucoup plus restrictif. Si le titre contient un élément susceptible de heurter les plus jeunes, il serait ainsi immédiatement privé de son "joli" logo Familles de France.

Mais c’est en lisant le dossier de presse que les critères prohibés tournent au ridicule. Ainsi, toute présence de sang, de violence volontaire ou non, de personnes dénudées (légèrement ou non), d’excréments, d’alcool, d’insultes ou disputes et bien d’autres pénalisent automatiquement le jeu qui ne méritera pas son logo flambant neuf. Evidemment, à l’heure où nous écrivons ses lignes, les responsables de Take Two pleurent toutes les larmes de leur corps à l’idée de ne pas bénéficier du logo sur GTA IV ou encore Canis Canem Edit (ex-Bully), Reste à savoir comment seront appliqués ces critères par le "Comité d’analyse des jeux vidéo", un organisme comprenant spécialistes juridiques et vidéo-ludiques. Car si on se base purement sur le texte, Les Sims 2 ne pourront bénéficier du logo pour la présence d’excréments, la dégradation de biens, la possibilité de commetre des actes illégaux et les éventuelles disputes familiales habituelles…

Une nouvelle pierre dans la mare qui relève une fois de plus le débat de la censure dans l’univers vidéo-ludique. D’une part, Familles de France aura sans doute bien du mal à imposer son label auprès des éditeurs déja victimes des boites de jeux surchargées. D’autre part, extrêmement restrictif à cause de l’adaptation libre de ses critères, ce label semble laisser une certaine marge de manoeuvre un peu trop floue dans son attribution.

Il reste que la meilleure manière de cadrer la diffusion de ce genre de contenu aux mineurs n’est pas de poser un simple logo sur une boite. C’est par des campagnes de sensibilisation et d’explications que l’on arrivera à limiter les dégats. Aujourd’hui, de nombreux mineurs achètent leurs jeux seuls ou avec des parents derrière eux qui ne regardent même pas le titre que leur progéniture s’offre. C’est donc un changement des mentalités qui s’impose car si l’on ne doit pas tomber dans le quasi-extrémisme d’une application hyper restrictive de critères de sélection, il est néanmoins plus normal de limiter le nombre de joueurs de moins d’une dizaine d’années s’adonnant à des jeux violents et vulgaires sans aucune surveillance.

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