1st Look

23.08.2008 à 20h26 par |Source : Rédaction

Le Parrain 2

Sortie il y a 2 ans sur Xbox 360, le plus classieux des clones de GTA revient en ville avec un deuxième épisode sobrement intitulé Le Parrain 2. Naturellement, le titre édité par Electronic Arts nous remet dans la peau d’un des membres de la famille Corleone et propose de tenter de fonder un empire du crime au sein d’une cité rongée par la pègre. Il va ainsi falloir résister à la pression des autres familles de la mafia grâce à l’ajout d’un nouveau mode de jeu très stratégique. Borsalino sur le chef, manette Xbox rechargée et une bande de gros bras à mes côtés, me voilà paré à prendre le stand EA d’assaut afin de vous livrer nos premières impressions sur l’adaptation d’un chef d’œuvre du septième art.
Laisse le flingue, prends les cannellonis !

A peine mis en présence des développeurs du titre, la couleur nous est annoncée : Le Parrain 2 veut se démarquer du premier opus en ajoutant une touche de stratégie à l’action, omniprésente dans le premier opus. En effet, cette suite vous propose, outre de suivre le sempiternel mais excellent scenario du second film, d’étendre votre emprise sur 3 villes (Miami, La Havane et New York). Pour ce faire, en plus du gameplay classique d’un GTA-like, le titre permet d’avoir une vue globale de la ville : « la vue du Don ». Celle-ci, accessible à tout moment, prend la forme d’une sobre carte affichant les différents bâtiments, établissements, commerces et usines de la ville. A partir de cette interface, il est possible d’avoir un tas d’informations, comme la famille la détenant, le nombre de gardes y séjournant, les possibles tentatives d’attaque d’un bâtiment par un adversaire, l’argent qu’elles vous rapportent, et certainement bien d’autres choses que nous n’avons pu voir. Au final, nous voilà à gérer une ville les fesses dans un fauteuil, tel un joueur de Monopoly.

A vous d’agrandir votre empire en allant racketter les commerces qui n’ont pas encore rejoint votre famille. Pour cela, comme dans tout bon GTA-like, vous voilà partis accompagné de vos hommes de main recrutés de-ci de-là, dans une ville ouverte. Pourquoi ne pas aller convaincre le patron de la pizzeria du coin de vous rémunérer hebdomadairement en échange de votre protection ? Et s’il est récalcitrant, une petite rouste bien administrée devrait faire l’affaire, grâce aux légers changements de gameplay par rapport au premier épisode, c’est-à-dire gâchette gauche pour une gauche dans le bas ventre, gâchette droite pour une droite dans le pif, grosso modo… La finesse italienne quoi ! Jusqu’à trois gros bras peuvent être enrôlés lors de ces petites escapades.

Le Parrain étant une histoire de famille, il est évident qu’il faudra compter sur vos frères, sœurs, beaux frères, oncles, cousins, petits-cousins, grands-pères par alliance, ex, maris de l’ex, ex-maris de l’ex, etc… et, en cas de besoin, les mettre à contribution, tous étant experts dans une des disciplines favorites du malfaiteur de base, à savoir la démolition, le plastiquage de bâtiment, la furtivité, le soin et bien d’autres joyeusetés. Beaucoup plus efficaces que les hommes de main de base, ils seront d’autant plus précieux lors des missions difficiles. Une fois l’endroit sous votre contrôle, il n’y a plus qu’à y laisser quelques hommes pour sécuriser la zone contre les attaques des autres familles crapuleuses de la ville.


Don Corleone ou Don Patillo ?

Vice versa, vous pouvez vous aussi attaquer une possession adverse en envoyant votre beau frère et vos cousins (experts en plastique de tous genres) poser deux ou trois bombes dans le bâtiment visé, ceci via l’interface de vue globale de votre empire. Si l’attaque réussit, elle affaiblira l’ennemi, et permettra de lancer un assaut en revenant au mode de jeu à la troisième personne ! Les missions sont bourrées d’action, ça pète de partout, cela semble assez fun même si très classique dans les faits. Le genre est trop exploité pour surprendre à chaque nouvelle reprise.

Le Parrain 2 s’annonce donc bien plus évolué qu’une simple suite, ajoutant un plus indéniable à une licence prestigieuse : le côté stratégique. Cependant, il reste encore de nombreux efforts pour que notre godfather devienne un vrai caïd face à sa redoutable concurrence (à savoir GTA 4 et Saints Row 2). Graphiquement moribond par rapport à la moyenne sur Xbox 360, le titre semble pécher sur des points essentiels. En effet, le concept stratégique pourrait s’avérer fortement bridé en solo, par l’impossibilité de créer des alliances temporaires avec d’autres familles. L’animation des personnages, elle, reste très perfectible. Et, comme on l’a dit, les fusillades ne sont pas assez originales pour sortir du lot.

Le multijoueur est lui aussi au programme, dont un mode permettant d’affronter d’autres joueurs connectés au même moment. Plus de précisions sont à venir et si EA réussit son coup, le online pourrait ajouter de l’intérêt au titre, lui conférant une option originale face aux autres GTA-like qui explorent désormais eux aussi les voies du Live.



Avec cette suite prometteuse, EA retente sa chance dans la cour des jeux bac à sable. Il n’y a plus qu’à attendre février 2009 pour voir si ce parrain réussira à capter l’attention des fans du genre… et ça, que l’on s’appelle Don Corleone ou Don Camillo, c’est une autre paire de manches. Mais force est de constater que les développeurs ont osé aller plus loin qu’une simple suite. Bonne surprise sur le papier, il ne reste plus qu’à transformer l’essai durant les derniers mois de développement. De quoi s’attendre à un rude combat avec Saints Row 2 et GTA IV dont les extension sont en préparation. L’emblématique mafioso réussira-t-il à étendre son empire sur Xbox 360 ? La question reste posée.

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