28.10.2009 à 02h02 par |Source : Rédaction

Zombie Apocalypse

Comme bien d’autres choses, le jeu vidéo est un loisir fortement influencé par la mode. Dès qu’un jeu rencontre du succès, on ne compte plus les copies. Ces temps-ci, il semblerait que les jeux de zombies soient la nouvelle marotte des studios de développement. Pourtant, quand c'est au tour de Konami de s'y coller, et qu’on leur doit le mythique « Zombies Ate My Neighbors » (sur consoles 16 bits), nous sommes tentés d’y apporter beaucoup de crédit.

Monsieur l’agent, y’a un zombie qui a croqué mon voisin

Dans Zombie Apocalypse, comme dans la plupart des scénarios « zombiesques », tout n’est plus que ruines et morts. Tout ? Non, car une irréductible poignée de personnes résistent encore et toujours face à l’envahisseur affamé. Très proche dans l’esprit de Left 4 Dead de Valve de part son univers, ses personnages et sa possibilité de coopérer jusqu’à quatre joueurs pour survivre, ce jeu est pourtant bien différent dans la pratique. Le gameplay semble ainsi bien plus lorgner sur le récent Burn Zombie Burn !, réalisé par Kuju sur PS3 pour les connaisseurs. Le jeu est donc une succession de petites arènes, où les joueurs devront faire face à une arrivée massive d’infectés de toute sorte. L’action est représentée de haut pour une meilleure visibilité, et c’est tant mieux étant donné que, pour survivre, il va falloir apprendre à se frayer un chemin parmi la foule. Dommage cependant qu’il ne soit pas possible de régler la hauteur de la caméra pour une vision plus ou moins globale des lieux.


Qui dit survie en milieu hostile dit par extension armement adéquat. De ce coté là, Zombie Apocalypse est plutôt généreux. En sus de l’armement de base (à savoir un fusil d’assaut et une tronçonneuse), il est possible de récolter par-ci par-là des joujoux plus amusants sur le terrain de jeu. Ainsi donc le massacre en masse se fera à coups de cocktails Molotovs, lance-flammes, Minigun, fusil de sniper, lance missiles, ou encore fusil à pompe. Pourtant, malgré un arsenal à faire pâlir Rambo de jalousie, il ne sera pas rare de se retrouver dans une impasse. C’est dans ces derniers recours qu’il sera intéressant d’utiliser l’arme ultime anti-zombies : l’ours en peluche explosif qui aura pour effet de les attirer avant de les exterminer.

Malgré les apparences, le jeu n’est pas si bourrin que cela et nécessite un soupçon de stratégie. Le décor est en effet rempli d’objets potentiellement dangereux, non pas pour vous, mais pour les macchabées. Il faudra donc en tirer parti au mieux pour se débarrasser plus rapidement des poursuivants un peu trop collants. Citons par exemple le réacteur d’avion, où le zombie finira broyé, ou encore la voiture potentiellement explosive. Les arènes regorgent de ce genre de petits détails utiles, et d’autres moins utiles. En effet, le décor est grandement interactif et destructible. Que ce soient les pierres tombales du cimetière, les vitrines de magasins ou encore les pompes de la station d’essence, les possibilités de tout détruire sont nombreuses. Enfin, autre grosse subtilité du gameplay : les survivantes qu’il faudra protéger le temps que l’hélicoptère vienne les chercher. Si les premières s’en sortiront sans problèmes, les suivantes donneront plus de fil à retordre. Pourtant, les garder en vie sera votre objectif numéro un pour deux raisons. Déjà parce que cela vous offrira un tout nouvel ours en peluche facétieux, mais aussi et surtout parce qu’en cas d’échec, la pauvre survivante se transformera en infectée plutôt coriace.

L’animation du jeu est particulièrement soignée et rend donc hommage à tous ces petits détails qui rendent le jeu si vivant. Les zombies arrivent de partout, et c’est un régal de les voir sortir de sous des carcasses de voiture, franchir les vitres des boutiques ou encore s’extirper des égouts. Les personnages sont eux aussi plutôt soignés avec leurs mimiques de fin de niveau qui les rend plus attachants que la normale.


Une soirée bières/pizzas/zombies, ça te tente ?

Le cadre est posé, et Zombie Apocalypse est un jeu de tir où l’action est non stop. Bien sûr, cela impose une certaine répétitivité. Les ennemis se diversifient pourtant au fil des niveaux (plus que la moyenne des jeux du genre du moins), les armes sont multiples, et certains niveaux imposent des conditions particulières (comme de jouer dans le noir ou de faire un niveau uniquement à la tronçonneuse). Mais le joueur essayera bien vite de varier les plaisirs, car le système de scoring, aussi bien pensé soit-il, ne suffira pas à maintenir son intérêt tout au long des 55 niveaux du jeu.

C’est pourquoi le jeu propose au fil des parties de débloquer diverses variantes du jeu, comme le mode Turbo, qui accélère tout simplement l’action, qui devient alors épileptique. Mais rien n’y fera, le joueur se tournera vite vers le multijoueur, car c’est bien là que le jeu puise tout son intérêt. Si le jeu démarre avec quelques niveaux assez simples, la difficulté se rehausse rapidement et devient telle qu’un joueur solitaire n’a aucune chance de survivre longtemps. Voilà donc pourquoi le jeu devient tout de suite plus intéressant à plusieurs. Il est possible d’établir des stratégies, de se répartir les armes, et surtout de surveiller les arrières des autres. Cela sera vital, car si un seul des joueurs meurt, le multiplicateur de score est réinitialisé pour toute l’équipe.

Le score restera de toute façon votre principale préoccupation, vu qu’en cas de game over, le jeu propose de continuer tout simplement là où le jeu s’était arrêté, avec un tout nouveau stock de vies. Seul retour de flammes de l’opération : le score est réinitialisé et n’est plus pris en compte dans les classements. Ainsi donc avec de la patience et de l’acharnement, n’importe qui est capable de finir le jeu, même le plus mauvais d’entre vous. Les adeptes de challenges corsés seront déçus, et devront donc se tourner vers le classement en ligne, surtout que même les succès du jeu sont simples à obtenir. L’avantage de la manœuvre, c’est que cela rend le jeu plus convivial en multijoueur. On est là pour décimer du zombie entre amis, en taillant le bout de gras. On s’amuse à zigzaguer entre tous ces cadavres ambulants en défouraillant autant que possible. On se délecte des gerbes de sang et du carnage. On tronçonne encore et encore jusqu’à plus soif. C’est bête et méchant, mais ça fonctionne.

Voilà donc le programme pour les férus de convivialité. Revenons donc un peu sur le système de score du jeu. Ainsi, tous les 5 zombies tués, le multiplicateur de score augmente d’une unité. Mais pour le faire progresser plus rapidement, il faudra savoir prendre des risques. En effet, il est possible à tout moment d’effectuer une exécution à la tronçonneuse, qui fera faire un bond à ce coefficient. Revers de la médaille, cela vous rendra donc vulnérable. Il sera donc sans cesse question de savoir quand et comment exécuter un maximum d’ennemis.

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