Dossier

25.01.2010 à 17h32 par |Source : Rédaction

Battlefield : Bad Company 2 : Interview de Patrick Bach

En se rendant dans les studios de Dice, Joe en a profité pour prendre le Senior Producer de Battlefield : Bad Company 2 en otage. C'est donc pieds et poings liés que Patrick Bach a dû répondre aux questions pertinentes de notre reporter international de choc qui vous en dévoileront un peu plus sur la prochaine bombe de DICE.

Joe : Bonjour, pouvez-vous vous présenter s’il vous plait ?

PB : Mon nom est Patrick Bach, je suis senior producer sur le jeu Battlefield: Bad Company 2 et je travaille pour DICE.

Joe : Donc aujourd’hui nous sommes ici pour parler de Battlefield : Bad Company 2, le premier embarquait une toute nouvelle technologie appelée le Frostbite Engine qui permettait au joueur de détruire tout autour de lui. C’était l’élément principal du titre, quel sera celui du second épisode ?

PB : Je pense qu’il est difficile de ne citer qu’une seule caractéristique du jeu, je dirai que nous avons travaillé pour améliorer la qualité globale du titre et ce sont la campagne solo et le mode multijoueur que les gens retiendront cette fois-ci. On ne veut pas dire : « on a fait plus de choses que vous », pour nous le but est que les joueurs prennent du plaisir à jouer, et comment peut-on arriver à ce résultat ? Tout passe par la qualité plus qu’autre chose. Ca ne veut pas dire non plus que nous n’avons rien amélioré puisque nous avons beaucoup travaillé sur l’intelligence artificielle, sur le Squad System, et puis nous avons également travaillé sur les kits customisables du multijoueur et ses quelques 20.000 combinaisons possibles ou quelque chose comme ça. On peut également choisir un paquet d’armes et de gadgets, au niveau des véhicules nous en avons plus de 15 différents et bien entendu nous avons amélioré les destructions que nous avions dans le premier Bad Company.


Joe : J’ai entendu dire que c’était d’ailleurs la nouvelle génération du Frostbite Engine ?

PB : Oui. Je ne l’appellerai pas une version 2.0 mais c’est plus qu’une simple évolution de l’original. Nous ne l’avons pas réécrit complètement, nous sommes partis du premier Frostbite Engine et nous nous sommes surtout attardés sur la destruction des façades. Désormais vous pourrez détruire un bâtiment entièrement, dans le premier Bad Company vous ne pouviez en détruire que les murs. Vous aurez également la possibilité de ne détruire qu’une partie de la couverture ennemie, nous appelons ce système la « micro destruction » et cela influera sur les sensations du joueur que d’être derrière une couverture qu’il sait fragile. C’est une chose qui va changer l’expérience de jeu.


Joe : Le multijoueur a toujours été très important pour la franchise Battlefield et vous êtes certainement au courant qu’un autre titre possède un très bon mode multijoueur, je crois qu’il s’appelle Modern Warfare 2. Pouvez-vous me dire à quel niveau Bad Company 2 tient la comparaison avec le titre d’Activision et est-ce qu’il vous a inspiré lors du développement de votre jeu ?

PB : On ne peut pas s’inspirer de jeux dont la date de sortie correspond au moment où nous terminons le notre. Quand on voit les images des autres jeux, on est si loin dans notre développement qu’on ne peut de toute façon pas leur voler leurs idées, il faut s’y prendre bien à l’avance pour y parvenir. S’il y a une quelconque ressemblance, ça ne peut être qu’une coïncidence puisqu’on ne peut pas refaire un jeu basé sur un autre qui vient de sortir il y a deux mois. Après nous n’avons aucun problème à être comparé à eux parce que je pense que notre titre est d’une très grande qualité, et si les gens les comparent sur ce plan là, bien entendu c’est une bonne chose. Mais encore une fois, notre jeu est différent, oui c’est un FPS se déroulant à l’époque actuelle mais nous avons une approche différente des véhicules, nous avons ces énormes maps ouvertes en solo et en multi, … Avec le Squad Play nous avons pris un chemin qui n’existe dans aucun autre jeu et la campagne solo est complètement différente de ce qui existe dans d’autres titres, …

Joe : Pouvez-vous nous en dire plus sur les nouvelles fonctionnalités de Bad Company 2, plus précisement sur le Squad System ?

PB : Le Squad System est un élément important du multijoueur, nous avons rendu facile l’invitation de joueurs dans votre propre équipe et son maintien à travers les sessions de jeu. Le but sera d’apporter un maximum de points à votre équipe, pas seulement en tuant vos adversaires mais également en réalisant des actions de support comme la réanimation et le ramassage de munitions. L’autre élément important c’est la customisation des 4 kits que vous pourrez modifier de plusieurs façons.


Joe : Nous parlions des véhicules, dans la franchise Battlefield nous pouvons en diriger beaucoup, avions y compris, mais ceux-ci ne sont pas dans Bad Company 2, pourquoi ?

PB : Nous nous sommes plutôt concentrés sur les hélicoptères en ce qui concerne les véhicules aériens, et nous avons beaucoup travaillé sur les combats d’hélicoptères. Vous pouvez les piloter, y faire entrer une équipe entière, y ajouter plein d’armes de chaque côté de celui-ci et ainsi créer un tout nouveau véhicule.


Joe : La bêta multijoueur a été réservé aux joueurs Playstation 3, et arrive également sur PC, pourquoi les joueurs de Xbox 360 n’y ont pas eu droit ?

PB : Nous en avions fait une en exclusivité sur Xbox 360 pour le premier Battlefield : Bad Company et nous avions eu beaucoup de retours négatifs de la part de la communauté PS3, donc cette fois-ci nous avons décidé de faire tourner la roue et de servir les joueurs sur Playstation 3. Mais nous envisageons toujours de mettre à disposition une démo sur toutes les plateformes, donc la communauté 360 ne devrait pas être déçue.


Joe : En février peut-être ?

PB : Peut-être.


Joe : Nous avons vu le mode solo aujourd’hui. Battlefield : Bad Company 1 était unique en son genre avec une touche d’humour très plaisante, c’était même l’un des principaux intérêts du jeu. Pourquoi ne retrouvons-nous pas cette touche dans sa suite ? Je veux dire, parfois c’est drôle, mais pas autant que dans le premier.

PB : L’humour du premier épisode venait surtout des membres de l’équipe, leur personnalité et cela nous ne l’avons pas réellement changé. La seule chose qui ait réellement changé c’est le contexte. Le scénario se veut bien plus sérieux, la guerre qui va se livrer est bien plus dramatique. Mais l’équipe est toujours là, ils continuent à avoir leurs différents entre eux, et leurs capacités propres. Je pense que si vous avez aimé l’humour du premier, vous ne serez pas déçu du second.

Joe : Pouvez-vous nous en dire plus sur la campagne solo ? Dans le premier, l’équipe tentait de récupérer des lingots d’or, qu’en est-il cette fois-ci ?

PB : Ils reviennent dans l’armée après un retrait forcé et sont envoyés dans le nord de l’Alaska pour y surveiller la frontière et faire le sale boulot de l’armée. Ils y apprennent alors l’existence d’une super-arme développée par les russes. Ces derniers ont réussi à s’installer en Amérique du Sud et menacent les Etats-Unis. Donc l’équipe y est envoyée afin de retrouver un homme qui vit là-bas et bien entendu rien ne se passera comme prévu. Je ne veux pas en révéler trop, mais la fin est très excitante.

Joe : Combien de temps faudra-t-il pour terminer l’histoire ?

PB : Ca devrait prendre aux alentours de 10 heures pour en voir le bout, c’est une grosse campagne solo.


Joe : Des DLC sont-ils prévus pour le jeu ?

PB : Oui, nous avons conçu un magasin dans le jeu, donc si vous vous rendez sur le menu principal, vous pourrez y accéder. Dès le premier jour vous pourrez télécharger 2 maps supplémentaires, et dans le futur il y aura d’autres contenus disponibles.

Joe : Le projet Natal est prévu pour la fin de l’année, aura-t-on la chance d’y voir les prochains Battlefield ?

PB : Nous ne savons pas si nous utiliserons un jour Natal ou non, nous en sommes au stade d’envisager les possibilités que ce système peut nous apporter.

Joe : Un Mirror’s Edge 2 peut-être ?

PB : Je ne peux pas en parler.

Joe : DICE a été également responsable de titres comme Midtown Madness 3 et la série des Rallisport Challenge, continuez-vous à travailler sur ces franchises ?

Ces deux licences appartiennent à d’autres sociétés désormais, il nous est donc impossible de leur développer une suite, mais dans nos locaux nous avons toujours les « gênes » des jeux de course. Beaucoup de monde ici est calé en voitures, et nous avons toujours beaucoup de véhicules dans nos jeux, même dans les Battlefield, donc pour le moment nous essayons de transcrire notre passion pour les voitures dans cette licence.

Joe : Est-ce que des DLC sont prévus pour Battlefield 1943 ?

PB : Il n’y a rien que nous ayons annoncé.

Joe : Rien d’annoncé mais…

PB : (rires) Il n’y a rien d’officiel à ce sujet.


Joe : Y-a-t’il une chose que vous souhaitiez dire à la communauté française de Battlefield, et plus globalement à la communauté française Xbox 360 ?

PB : C’est difficile de parler de ce jeu car il est réellement énorme. 10 heures pour le mode solo, sans compter la rejouabilité importante, 4 modes de jeu uniques, le DLC à la sortie, … Donc en gros, j’espère que vous jouerez à la démo et que vous lirez les bons tests avant d’acheter le jeu qui sera disponible à la mi-mars.

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