1st Look

04.05.2010 à 20h08 par |Source : Rédaction

1st Look > Lost Planet² – Coopération

Ah, l’époque dorée des débuts de la Xbox 360... Une console toute neuve dans le salon, en panne et sans jeux. Du moins avant que Capcom ne décide de sortir deux productions originales : Dead Rising et Lost Planet. Avec deux suites actuellement en chantier, l’éditeur japonais compte bien bâtir des séries solides après des entames concluantes, mais beaucoup de choses ont changé depuis 2006. La plupart des développeurs ont appris à maîtriser PS3 et 360, l’avance qu’avait Capcom n’existe plus et pour se faire une place, il faut jouer des coudes. Lost Planet² peut-il le faire, lâché dans un mois infernal ? Eléments de réponse après notre essai parisien de la campagne principale.



Adios, Wayne !

Comme ceux qui suivent de près le développement de Lost Planet² le savent, la philosophie de la série a légèrement changé. Dans Lost Planet, on incarnait Wayne, un soldat amnésique embarqué dans une intrigue sans queue ni tête qui n’apportait absolument rien au jeu en lui-même. Plutôt que d’essayer de jouer dans la cour des Kojima, les équipes de Capcom ont décidé de changer l’orientation du second volet, en proposant une narration beaucoup plus légère (il s’agit en fait de simples mises en situation), qui autorise du même coup plus de liberté dans le design général des missions. Celles-ci sont à présent clairement pensées pour être jouées à plusieurs, grâce à l’implémentation d’un mode coopératif à quatre (on peut jouer en ligne, en LAN ou à deux en écran splitté).

Le nouveau visage multijoueur de Lost Planet est ce qui frappe le plus quand on joue au jeu, étant donné que le gameplay, la maniabilité, les réflexes propres au premier épisode restent extrêmement semblables manette en main. L’évolution réside dans le design des missions et l’organisation des niveaux, qui favorisent l’entraide entre coéquipiers. « Favoriser » n’est d’ailleurs par un terme tout à fait approprié, étant donné que même en mode de difficulté Normal (il en existe deux supérieurs), les missions deviennent, vers le milieu du titre, tellement tendues qu’il est obligatoire de travailler en équipe pour s’en sortir.



Bande de frères

Concrètement, cette coopération passe, évidemment, par des tirs organisés et focalisés sur certains ennemis, mais pas seulement. L’activation des balises-checkpoints, très importante, se fait plus rapidement à plusieurs. L’échange de la thermo-énergie, laquelle permet de recharger sa barre de vie, est crucial quand un coéquipier est sur le point de tomber, tout simplement parce que l’équipe partage ses vies (vies souvent peu nombreuses) et ne peut donc pas se permettre de délaisser un partenaire en difficulté, au risque de devoir recommencer la mission du début.

Dans le même esprit multijoueur, il n’existe plus de personnages prédéfinis comme Wayne, alias Lee Byung-hun, ou Luka, alias grandes oreilles. Désormais, on peut customiser son avatar de façon très complète (nous n’avons malheureusement pas pu manipuler l’éditeur). Il apparaît tel quel dans les quelques cinématiques rythmant la progression.

EDN Three joli

Le fait que la neige ait fondu sur une grande partie de la planète EDN III a permis aux développeurs de se déchaîner sur les décors du soft, étalant une large palette de couleurs et d’ambiances lumineuses, entre forêts luxuriantes, côtes et déserts. Le MT-Framework est un des moteurs marquants de cette génération de consoles, et Lost Planet² en est un témoignage vibrant. Les effets affichés sont toujours aussi plaisants, l’animation générale dégage une classe toute japonaise et la fluidité ne pâtit pas du jeu à quatre (en LAN. En ligne, ce pourrait être une autre histoire). Mais comme dans le premier opus, ce sont les Akrids, immenses aliens locaux, et les Vital Suits (VS), exosquelettes de combat ultramodernes, qui volent la vedette. La facilité qu’a Lost Planet à balancer sans crier gare deux monstres de dix fois la taille du joueur au beau milieu d’un combat est absolument déconcertante. Et franchement géniale.



Derniers réglages

Avec des missions assez longues en apparence, et la possibilité de jouer seul avec des soldats contrôlés par l’IA, Lost Planet² dispose d’une campagne prometteuse. Il reste néanmoins deux doutes à effacer (ou confirmer) quand viendra l’heure du test. D’abord, question classique : les missions seront-elles suffisamment variées pour se renouveler tout au long du soft ? D’instinct, on peut déjà affirmer que LP² ne sera pas le jeu de tir le plus surprenant qui soit. Il devra sans doute plus à sa dimension, à la qualité brute de son gameplay qu’à une IA ultra-intelligente ou des objectifs à chaque fois différents. Ce n’est pas une surprise et le jeu n’a pas besoin de cela pour convaincre.

Ensuite, qu’en sera-t-il de la partie online ? On se souvient que le multijoueur de Lost Planet laissait quelque peu à désirer pour ce qui est du confort de jeu en ligne. Il faut donc espérer que son successeur sache supporter sans faiblir quatre joueurs simultanés sur le Xbox Live.

Le mois de mai est chargé en sorties, mais il n’y a pas vraiment de jeu qui ressemble à Lost Planet² dans le lot. Le shooter de Capcom, avec son orientation revue, confirme l’attrait du groupe japonais pour le jeu coopératif (après Resident Evil 5) et propose un visage séduisant, même s’il n’évolue pas beaucoup, au fond, en termes de jeu pur. Dans la veine des Left4Dead ou Borderlands, il pourrait être la prochaine grosse attraction multijoueur console, pour peu qu’il confirme les qualités entrevues durant notre essai. Sortie le 11 mai.

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