1st Look

24.01.2011 à 16h29 par |Source : Rédaction

1st Look > Portal 2

Après le succès de Portal 1, on pouvait compter sur Valve pour nous proposer un deuxième opus digne de ce nom. Comme d’habitude, le studio a pris son temps pour nous préparer une suite en béton armé. Parcourir à nouveau les salles de tests des laboratoires d’Aperture était déjà séduisant, mais avec l’ajout d’une deuxième campagne en coopération, Portal 2 risque de séduire encore plus de testeurs fous ! Premiers tests, mais n’oubliez pas : « she’s watching you ».


Bienvenue dans les laboratoires Aperture

Valve, est un éditeur à part. Capable de fignoler dans son coin un titre pendant des années, pour une sortie qui fait taire toutes les critiques. Bien avant de révolutionner le monde du FPS coopératif avec sa série des Left 4 Dead, le studio a marqué l’histoire du FPS tout court avec Half-life en 1998. La sortie de Half-life 2 sur Xbox 360 presque 10 ans plus tard fut un triple événement puisque le titre était livré dans la fameuse Orange Box, qui regroupait aussi l’incontournable Team Fortress 2 et le désormais mythique Portal. De bonus au faux air de mod farfelu, ce jeu de réflexion au faux air de FPS est devenu l’un des titres mythiques du jeu vidéo.

Dans Portal, guidé par la voix désincarnée de GLaDOS, vous incarniez un cobaye humain des laboratoires Aperture. Vous deviez réaliser une série de tests logiques, un gâteau vous était même promis comme récompense pour vos efforts. Dans Portal 2 on retrouve cette ambiance délicieusement froide mais décalée, servie par le Source Engine (le moteur graphique maison de Valve). Malgré un environnement minimaliste teinté de gris-bleu, la version testée affichait cependant un vilain aliasing. Avec pour seul équipement un pistolet capable de déplacer les objets, le joueur doit résoudre des énigmes de plus en plus complexes. La deuxième fonction de cet équipement emblématique, est de créer les fameux portails, entrée et sortie, qui vous permettent de vous téléporter, vous ou les objets. Déplacer des cubes, créer des tunnels inter-dimensionnels, des actions simples pour des énigmes aussi riches que loufoques.

Yo Robot !

Portal 2, introduit une campagne en coopération entièrement inédite et différente de la campagne solo. Vous incarnez désormais un robot parmi deux au design ovoïde improbable, pour résoudre des énigmes toujours aussi tordues. Souvent séparés, vous devez agir de concert avec votre partenaire pour progresser dans les chambres de test. Pour vous concerter sur l’utilisation des portails, ou tout autre action,vous pouvez utiliser une commande (clic sur le stick droit) : sur l’écran s’affiche alors un marqueur qui indique à l’autre l’endroit où vous pensez qu’il doit agir (un œil bleu ou jaune, de la couleur de votre robot). Si dans le principe le gameplay est toujours aussi simple à prendre en main, c’est parce que ce sont surtout vos neurones qui seront mises à contribution, ainsi que votre capacité à vous coordonner. A noter que les portails sont indépendants les uns des autres : impossible d’entrer par l’un des vôtres pour sortir par un autre créé par votre collègue. Dans les faits, cela simplifie aussi les combinaisons et donc les énigmes. Si après quelques courtes minutes de tâtonnements on trouve ses marques, il faut reconnaître que les premières salles testées relèvent plus du tutorial que du véritable casse-tête.

En revanche, les énigmes suivantes demandent logique mais aussi coordination car le passage dans les téléporteurs gère la physique des corps (vous savez, le truc de la pomme). Par exemple, si vous créez une boucle entrée / sortie, un puits sans fond, votre partenaire tombera à l’infini et prendra même de la vitesse, ce qui sera parfois nécessaire pour lui faire réaliser un bond. Le timing ouverture / déplacement des portails est d’autant plus important que de nombreux mécanismes seront à activer. Sur les quelques niveaux dévoilés, c’est toujours aussi efficace, mais rien de révolutionnaire. Avec même un petit bémol, l’impression de résoudre parfois la même énigme en alternance ou en miroir. Cependant, pour cette démo, la communication était simplifiée, puisque nous étions les deux testeurs (confortablement) assis dans la même pièce. Bien pratique de montrer du doigt sur l’écran de l’autre la zone où agir, sans passer par l’outil de tag / ping. Ce qui a facilité les échangeset sans doute l’expérience ! Enfin, Portal 2 évite le piège de l’apprentissage par l’échec, mais peut se révéler, comme tous les jeux de réflexion, déstabilisant si la solution nous échappe. Heureusement, une fois la salle élucidée, après être tombé dans le vide, ou encore vous être fait griller par des lasers, vous pourrez toujours vous féliciter et taper un groscheck dans la main de l’autre !

Comme toujours avec Valve, une suite de jeu apporte plus qu’une simple redite. Malgré le peu de niveaux dévoilés, la première impression laissée par Portal 2 est déjà bonne. Humour et réflexion sont portés par une ambiance aseptisée envoutante, pour un cocktail qui fonctionne à merveille. Sans révolutionner le principe, Portal 2 séduira à coup sûr tous les fans du premier épisode. Une fois encore, parcourir les salles de tests d’Aperture, guidé par l’hypnotique voix robotisée de GLaDOS, risque de vous laisser un souvenir unique. Cependant, malgré deux campagnes distinctes, la question sur la durée de vie de Portal 2 reste en suspens. On nous annonce une campagne coopérative au moins deux fois plus longue que celle du solo de Portal. Une interrogation de plus jusqu’à la sortie du jeu le 21 avril 2011. D’ici là, n’oubliez pas : « The cake is a lie ! ».

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