21.02.2011 à 09h27 par |Source : Rédaction

Bionic Commando Rearmed 2

Sorti en pleine effervescence de la mode du neo-retrogaming, Bionic Commando Rearmed avait su relancer la franchise ancestrale de Capcom de manière beaucoup plus efficace que la version boite. Capcom ne pouvait en rester là, et confie alors le développement de la suite à FatShark, un jeune studio construit sur les cendres de Grin. Bionic Commando Rearmed 2 sera-t-il aussi bien accueilli ?

Robot Rambo


Dans un monde où la guerre fait rage, avoir un commando de choc armé d’armes bioniques c’est le rêve. C’est pourtant bien réel pour Rad Spencer, soldat bionique vétéran, qui devra guider une petite troupe de congénères dans la jungle afin de renverser un puissant dictateur. Voilà pour le scénario du titre qui n’est clairement pas son point fort. D’ailleurs les développeurs semblent même s’amuser de ce pitch simpliste, en intégrant moult dialogues totalement risibles. L’humour tombe presque systématiquement à plat, fort heureusement, l’intérêt du titre se trouve ailleurs. Comme son aîné, Bionic Commando Rearmed 2 est un jeu de plateforme plutôt « old school ». Comprenez par là que la difficulté sera au rendez vous et que le moindre faux mouvement sera probablement suivi d’une mort certaine. Heureusement, comparé au premier épisode, le héros gagne en mobilité et n’en déplaise aux puristes, il est désormais possible de sauter. Mine de rien, ce petit ajout change la vie et le jeu prend une toute autre dimension. Malheureusement, le personnage reste tout de même bien lourdaud et la jouablité manque donc clairement de réactivité. Pire encore, le joueur s’emmêle souvent dans les commandes au grappin, et il lui arrive bien souvent de chuter à cause d’une maladresse.


Mais après un certain laps de temps d’entraînement, tout va tout de même beaucoup mieux. Bien sûr, trouver et attraper toutes les améliorations cachées dans les niveaux restera un gros challenge, mais au moins terminer le jeu sera à votre portée. Au pire, si les ennemis deviennent trop coriaces (et ils le seront), vous pourrez toujours baisser la difficulté. Autres changements depuis les premières aventures de Rad Spencer : les améliorations bioniques qui servent d’armes secondaires et remplacent les grenades. Leur usage étant illimité, n’hésitez pas à en abuser. Mais il faudra tout de même attendre qu’une barre de pouvoir bionique se remplisse avant de vous en servir à nouveau. D’autres pouvoirs en revanche sont passifs et ne nécessitent aucune intervention de votre part. Toutefois, vous ne pourrez en équiper qu’un seul à la fois (vous gardez la possibilité d’en changer à tout moment), et il faudra donc bien choisir. Autre changement, les séquences de piratage sont passées à la trappe. A la place, Fatshark propose des séquences où vous pourrez subtiliser des hélicoptères ou des tourelles ennemies. Pas forcement palpitants, ces passages permettent au moins de varier un peu le jeu, ce qui n’est pas du luxe, vu le peu de variété dans le panel d’ennemis.

Des nerfs d’aciers

Vous l’aurez compris, la difficulté que vous aurez à maîtriser ce Bionic Commando Rearmed 2 promet donc une durée de vie conséquente. Mais il faut aussi ajouter au crédit du jeu un nombre relativement élevé de niveaux. Si certains sont plus courts que la moyenne, les 25 stages du titre alliés au nombre de passages alternatifs et secrets lui octroient une longévité plus que raisonnable. En encore, c’est sans compter sur le mode défi qui propose aux plus doués de tester leurs aptitudes dans des salles de tests à la difficulté inhumaine. Durant tout ce temps, le jeu proposera de plus une bonne variété dans les décors (ce qui changera du complexe militaire du premier jeu). En parlant des décors, ceux-ci sont de plus particulièrement jolis, le jeu proposant un rendu plutôt chatoyant. Les effets sont nombreux et apportent un semblant de vie dans les niveaux. On retiendra en particulier de très jolis effets d’eau.



Évidement, rien ne vaut la contemplation à plusieurs. Bionic Commando Rearmed 2 propose donc un mode coopération à deux joueurs. Par contre attention, une seconde manette sera obligatoire, Fatshark n’ayant pas prévu d’implémenter un quelconque menu online. Il est vrai que vu la précision demandée par l’usage du grappin, le moindre lag aurait rendu l’expérience plutôt traumatisante. Le problème, en jouant en local, c’est que la caméra suit les mouvements du premier joueur, et que le jeu étant assez acrobatique, le second joueur a souvent bien du mal à le suivre, et meurt souvent bêtement en sortant de l’écran. Enfin, les éventuels amateurs du mode multi joueurs à quatre du premier soft seront probablement déçus de voir que ce dernier semble avoir déserté. Mais soyons honnêtes : est-ce vraiment un mal ?

http://www.dailymotion.com/video/xgufr9

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