1st Look

19.08.2011 à 08h26 par |Source : Rédaction

1st Look GamesCom 2011 > The Darkness II

Lors de sa sortie en 2007,The Darkness, malgré quelques defauts de jeunesse, proposait une expérience FPS originale, conciliant avec justesse un gameplay nerveux et une ambiance très mature. Quatre ans plus tard, si le studio Starbreeze n’est plus de la partie (c'est désormais Digital Extremes qui est aux commandes), la suite de ce qui était une bonne surprise pourrait à nouveau faire parler d’elle et de ce que nous avons vu, plutôt en bon termes !


Des amis de longue date

Ce bon vieux Jackie Estacado a fait du chemin depuis le premier opus et la mafia est plus que jamais son quotidien. Tout débute par une scène d’introduction qui donne très vite le ton du titre : comme pour son aîné, l’ambiance est adulte sans être racoleuse, les tronches de gangsters se succèdent dans le restaurant où vient dîner notre héros au cœur sombre et à l’âme noire. Il faut dire que Jackie a réussi à retenir The Darkness depuis cinq ans maintenant. Toujours dans le respect du Comics dont il est inspiré, on retrouve donc un héros bandit et pas franchement au grand cœur dont le corps est habité par une sorte de symbiote démoniaque. Un colocataire envahissant qui lui confère certes des pouvoirs surhumains mais qui fait également peser sur son quotidien le risque de devenir sa marionnette. A peine arrivé à table, le temps de constater que le jeu affiche désormais une palette très proche du cell-shading, que Jackie est attaqué. Ou pour être plus exact, le crâne d’une des deux bimbos qui partageaient sa table est subitement transpercé par une balle. Avant que le joueur ne puisse prendre les commandes, une voiture s’enfonce dans le restaurant et c’est l’explosion. C’est ce qu’on appelle une entrée en matière !



Sonné mais pas KO, le joueur est alors traîné au sol par son lieutenant, malgré un pied en bien piteux état. Les détails s’accumulent, les flammes crépitent autour de vous, le jeu est violent, gore même, mais le traitement graphique permet au tout de ne pas vous brutaliser dans une ambiance sordide. Contrairement à de nombreux titres en cell-shading, The Darkness II utilise d’ailleurs une palette de couleurs qui ne se limite pas aux tons vifs. Ambiance mature oblige le titre est sombre, dans tous les sens du terme. Mais pas le temps de rêvasser ni de regarder les dommages qu’a subi la décoration, puisque les tirs s’enchaînent avec nervosité et précision. Un peu trop même puisque la visée assistée par défaut nous a semblé un poil trop prononcée. Si le jeu permet toujours d’utiliser deux armes en même temps, l’évolution depuis le premier opus est flagrante, les gunfights sont désormais l’un des points forts du jeu, à tel point que les premières minutes du jeu se font sans le Darkness et malgré tout avec une efficacité redoutable. Les tirs fusent de toutes parts et les animations des personnages ainsi que le feeling des armes est tout simplement excellent.

Avec des amis comme lui pas besoin d’avoir d’ennemi

Le jeu prend une autre dimension lorsque le Darkness reprend ses droits sur un Jackie presque agonisant malgré sa résistance farouche. Les joueurs du premier épisode se retrouvent en territoire connu lorsque surgissent les deux têtes tentaculaires qui s’extirpent du dos de Jackie. Le gameplay déjà efficace s’enrichit alors des capacités du démon qui peut frapper les ennemis pour les ralentir, ou encore dévorer le cœur des victimes pour régénérer la santé de son porteur. Si le Darkness excelle dans la saisie d’objet cela lui permet de balancer poubelles et autres caisses sur les ennemis, à moins qu’il ne préfère lancer un pieu plus ou moins affuté mais qui empalera à coup sûr la victime. Autre évolution, lorsque les tirs sont trop nourris, le Darkness (enfin le joueur puisque ce n’est pas le démon qui vous dirige ?) peut même s’abriter derrière une portière de voiture arrachée ou un couvercle de container. Rien de plus facile ensuite que de lancer le bouclier de fortune et de sectionner votre cible. Les ennemis seront d’ailleurs beaucoup plus réactifs et dangereux que les sinistres mafieux du premier épisode bien dépourvus face à vos pouvoirs.


Désormais, vous faites face à la Confrérie (Brotherhood en VO) qui utilise la lumière à son avantage pour vous réduire à néant. Le Darkness ne peut pas être utilisé dans les zones trop lumineuses et certains adversaires n’hésitent pas à vous lancer des grenades flashs ou même à vous affronter bardés de lampes halogènes. Il faudra alors détruire les sources de lumière avant de pouvoir vous déchaîner votre vengeance et les pouvoirs du Darkness. Le jeu encourage d’ailleurs à ne pas simplement trucider ses adversaires puisque des points d’XP vous sont octroyés pour chaque mort et plus celle-ci est spectaculaire, plus vous serez récompensé, un peu à la manière de Bulletstorm et de ses skillshots. Cependant les points ne serviront pas qu’à gonfler votre ego et le score mais pourront être dépensés pour acquérir de nouvelles compétences parmi quatre voies principales. Lors de la présentation, nous avons pu ainsi constater la surpuissance du Gun Channelling qui permet de convertir l’énergie du Darkness en projectiles mortels pour vos armes. Une fois amélioré, ce pouvoir permettait carrément de voir au travers des murs et d’atteindre des ennemis bien faibles en apparence. N’allez pas croire pour autant que le jeu est simple puisqu’il faudra souvent se débarrasser des sources de lumière avant de bénéficier des pouvoirs de votre sombre passager.

http://www.dailymotion.com/video/xj2ex1

Bien sûr, il est encore trop tôt pour annoncer que The Darkness II sera une réussite et malgré quelques zones d’ombres qui persistent (sur la durée de vie du jeu en particulier), le jeu rassemble déjà de très nombreux atouts pour se démarquer dans le paysage du FPS, encombré par les militaires à la parade. On nous promet un scénario mature et le peu qu’on a pu voir a confirmé avec maîtrise cette orientation. Entre son héros bad boy et un gameplay violent au diapason d’un traitement graphique original et maîtrisé, le tout servi par des gunfights pêchus en diable, The Darkness II accumule les mauvaises manières et on en redemande déjà !

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