09.05.2012 à 15h51 par - Rédacteur |Source : Rédaction

Sine Mora

Prenez un bison. C’est un chouette bestiau qui ne laissera personne indiffèrent. Rajoutez lui un cache œil, coupez lui les jambes et affublez-le d’un accent hongrois. C’est inévitable, votre bison gagne en charisme de manière spectaculaire. Pour finir, placez-le à bord d’un avion de combat et mettez-le à la tête d’une opération militaire visant à remonter le temps pour changer le futur. Là c’est officiel, vous n’avez qu’une idée en tête, c’est épouser ce bison.

Nom de Zeus !

Le shoot them up est un genre qui connait un joli succès sur le Xbox Live Arcade. Rien d’étonnant donc à ce que le petit studio hongrois Digital Reality se lance dans le développement d’un jeu du genre, avec l’aide bienvenu d’un studio japonais, Grasshopper Manufacture. Fruit de cette liaison incroyable, Sine Mora a tout pour séduire. A commencer par un scénario incroyablement riche pour le genre. Voyage dans le temps, conflits, trahisons, rebondissement, rien ne vous sera épargné. D’une telle richesse (une bible de l’univers du jeu est même disponible dans les menus), l’histoire vous apparaitra fatalement obscure au premier abord. Il vous faudra impérativement refaire le mode histoire une seconde fois pour saisir l’ensemble des subtilités du scénario mais surtout débloquer la véritable fin. La narration en flash-back participe à cette confusion, mais également au charme du titre. Et comment ne pas être séduit par la beauté des graphismes ? Sur ce point, Sine Mora fait un sans-faute. Les paysages dans lesquels vous évoluez brillent de toutes les couleurs et sont extrêmement détaillés. L’impression d’évoluer dans un véritable dessin animé ne nous quitte plus dès les premières minutes de jeu.



En parlant de minutes, comme vous pouvez vous en douter d’un jeu dont le voyage dans le temps est au cœur du scénario, la gestion du temps joue un grand rôle dans le gameplay du titre. Pour chaque mission, vous disposez d’un chrono. Lorsque vous êtes blessé, de précieuses secondes sont retirées de ce chrono. Heureusement, abattre un ennemi vous permet de grappiller quelques secondes supplémentaires. Avec un tel système de vie, la campagne principale de Sine Mora est d’une facilité déconcertante. Etant virtuellement immortel (le game over n’apparaissant que lorsque le chrono tombe à zéro), on n’hésite alors pas à prendre de nombreux risques et traverser littéralement une pluie de tirs ennemis plutôt que les esquiver. Seul le fait de perdre les bonus à chaque impact ralentira vos pulsions suicidaires. Et encore, un temps seulement puisqu’il est possible de récupérer immédiatement ces derniers avant qu’ils ne disparaissent.

En retard ! En retard ! Je suis en retard !

Facilité accrue avec la possibilité qui vous est accordée de ralentir le temps autour de vous. Esquiver les tirs ennemis n’est alors plus qu’un jeu d’enfant. Cependant, l’utilisation de cette technique est très limitée. Bien que simple (il ne vous faudra pas plus de quelques petites heures pour venir à bout de la campagne), les niveaux disposent d’un level-design diablement efficace. Sans oublier les nombreux boss qui jouissent d’un design très réussis et réservent de sympathiques affrontements. Les joueurs occasionnels se contenteront de terminer la campagne solo, quant aux mordus de shoot them up, le jeu ne dévoile véritablement tout ce qu’il a dans le ventre que dans ses modes de jeu supplémentaires.



Dans ces derniers, la difficulté est considérablement accrue. Notamment parce que vos ennemis sont bien plus agressifs, mais surtout parce que le temps alloué pour terminer le niveau est plus restreint (il en va donc de même pour votre énergie). Dès lors, terminer un niveau se joue à la seconde près. Notons également que pour effectuer ces missions, vous avez le choix du pilote et de l’avion, les deux disposant de caractéristiques qui leur sont propres. Les pilotes proposés, des animaux anthropomorphes, sont tous plus charismatiques les uns des autres. Leur chara-design n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’excellente bande-dessinée Blacksad, le côté steampunk en plus. Peut-être le plus gros point faible de Sine Mora, l’absence d’un mode multijoueur, que ce soit en local ou en ligne.

http://www.dailymotion.com/video/xp3ogc

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