Dossier

31.12.2018 à 15h29 par - Rédacteur

Bilan : le Top/Flop 2018 de Xbox-Mag

Bien ! Pas bien ! Avec modération.

Nous y voilà. L'année prend fin et avec elle se clôture une succession de sorties de jeux particulièrement importante. Nous avons joué à bien des choses, nous avons eu l'occasion de poser les mains sur des titres annoncés depuis tellement longtemps… Pour le meilleur, quelques fois pour le pire, la Xbox One boucle une année qui n'a laissé personne indifférent : voici donc venue l'heure du bilan par l'équipe de Xbox-Mag.

La sélection de Gattuso

Top 3

3. Xbox Game Pass

Au départ, c’est Valkyria Chronicles 4 qui devait se trouver à cette place du classement. Mais après réflexion et devant l’avalanche de titres intégrés à l’abonnement ces dernières semaines, il me semble finalement indispensable de citer le Xbox Game Pass dans le Top 2018. Si le service s’est présenté au départ comme une bonne aubaine pour les néo-acquérant d’une Xbox One, autant que quelque chose de dispensable pour les joueurs de longue date, les choses ont changé cette année : Forza Horizon 4, Sea of Thieves, Warhammer Vermintide 2, State of Decay 2 sont une infime portion d’une sélection de qualité proposée en 2018 et qui redéfinit qu’une certaine manière la façon que nous pouvons avoir de consommer du jeu vidéo.

Vermintide2-test-1

Parce que vous le savez, ces titres ont été proposés aux abonnés le jour même de leur sortie, parce que d’autres l’ont été seulement quelques mois après comme PES 2019 ou Strange Brigade. Il ne s’agit donc plus d’une carotte à base d’objets recyclés mais véritablement d’une porte d’entrée assez exceptionnelle compte tenu de son prix (10€ par mois) vers les jeux qui font l’actualité Xbox. Du coup, il va être intéressant de voir si le Xbox Game Pass va continuer sa mutation et de quelle manière, en 2019 et on l’espère au-delà.

A lire également : Test de Warhammer Vermintide 2

2. NieR Automata
Ca ne m’arrive pas souvent mais, avec le recul, je pense que j’aurais du donner à NieR Automata la note maximale. A chaud, les bons points ont été freinés par le choix pas toujours facile à avaler qu’est le « Run B ». Et puis il y a ce petit manque de profondeur dans les combats qui m’a gêné. Mais finalement, si vous me demandez ce que je retiens de NieR Automata, eh bien ça se résume essentiellement à son ambiance incroyable, sa bande-originale qui fait voyager, ses personnages ô combien attachants, son final…

NieR Automata test 3

Bref, il me vient à l’esprit toutes les belles choses proposées par le jeu de Platinum et même s’il lui manque ce petit je ne sais quoi que porte toujours à mes yeux NieR premier du nom, cette suite est ce que le Japon nous a donné de mieux cette année. Avec un certain Valkyria Chronicles 4 que je ne peux m’empêcher de citer une nouvelle fois et qui aurait mérité hautement sa place dans ce classement. Tiens, pour la peine, je vous invite à en lire le test en suivant le lien ci-dessous.

A lire également : Test de Valkyria Chronicles 4

1. Kingdom Come : Deliverance
Je me souviens de l’annonce du Kickstarter pour Kingdom Come Deliverance en 2015. J’étais à la fois excité par la promesse et soucieux de la possibilité de voir un jour débarquer ce jeu sur Xbox One. Pour être honnête, pendant longtemps, je n’y ai pas cru. Et c’est là le plus beau : se tromper et recevoir en pleine face exactement (ou plus honnêtement, à peu de choses près) le jeu auquel on espérait jouer.

kingdom come image test 3

En dépit de sa finition à la truelle, d’une carte peut-être un poil trop petite et de combats pas forcément les plus sexy qui soient, Kingdom Come Deliverance m’a donné ce que peu avant lui sont parvenu à proposer : un immense sentiment de liberté, d’immersion, d’appartenance à un environnement qui est un véritable hommage à la beauté de la nature. Il n’y a rien de farfelu dans ce qui est montré ; simplement l’expression passionnée d’un développeur pour sa terre et pour un petit bout d’histoire qui a forgé une part de son âme. Et ça, c’est quelque chose qui me parle. Surprenant par la qualité de son écriture, ses doublages, ses musiques, Kingdom Come Deliverance est sans conteste mon choix n°1 pour 2018.

A lire également – Test du DLC «The Amorous Adventures of Bold Sir Hans Capon» pour Kingdom Come : Deliverance

Flop 3

3. We Happy Few
Avec We Happy Few, un enseignement de base s’est rappelé à moi. On nous le répète mais on l’oublie trop souvent : il ne faut pas se fier aux apparences, la beauté est à l’intérieur, bla, bla, bla. Je n’ai pas été assez méfiant, me laissant bêtement envahir par l’esthétisme ensorceleur du titre de Compulsion Games. Il faut dire ce qui est : c’est fou à en redéfinir le syndrome de Stendhal. Fidèle à mon crédo, celui voulant qu’à partir du moment où j’attends un jeu j’évite au maximum les démos et autres early access pour que la jouissance de la découverte le jour-j soit totale, j’ai découvert We Happy Few lors de sa sortie définitive l’été dernier.

we happy test 4

Alors oui, je savais que le titre avait connu quelques déconvenues et changements de cap ; mais l’espoir de passer un bon moment y avait survécu. C’était jusqu’à y passer une poignée d’heures qui allaient précéder une session de test d’une rare pénibilité. Les erreurs sur le fond, la répétitivité, le plaisir malsain à nous faire multiplier les tâches sans intérêt dans des missions sans intérêt ont eu raison de mon amour pour le monde de We Happy Few. S’il fallait quelque chose pour se rappeler que le fond demeure plus important que la forme, la voilà.

A lire également : Test de We Happy Few

2. Dynasty Warriors 9
Enseignement numéro deux de cette année 2018 : le mieux est l’ennemi du bien. Dynasty Warriors 9, ça devait être le renouveau de cette franchise envers laquelle moi et bien d’autres vouons un culte totalement démesuré et complètement assumé. Koei-Tecmo et Omega Force nous annonçaient du monde ouvert, de la grandeur, des découvertes… Oui mais voilà, on s’en fiche !

dynastywarriors9_2

Non seulement ça ne branche pas des masses la communauté des Musôphiles mais ça ne fonctionne pas du tout : moins d’ennemis à l’écran (un comble), des allers et venues dispensables, un scénario dilué dans des litres d’objectifs sans intérêts sont autant de choses qui plombent l’expérience Dynasty Warriors 9. Des choix qui vont à l’encontre même de ce pourquoi on aime la franchise. On veut toujours plus de monde à latter, plus d’armes, des Turbans Jaunes et un Lu Bu qui fait peur ! Laissons la chasse à l’ours aux chasseurs d’ours et revenons pour Dynasty Warriors 10 aux fondamentaux, un peu comme l’a fait Warriors Orochi 4 qui est pour le coup une véritable réussite.

A lire également : Test de Dynasty Warriors 9

1. « L’identité Xbox » au travers des jeux
Disons-le tout de suite : 2018 n’a pas franchement été une grande année du côté des exclusivités. Si Forza Horizon 4 a fait le boulot (mais avec le recul, est-il finalement aussi marquant que les autres ?), State of Decay 2 a pédalé dans la semoule et Sea of Thieves a tenté des choses sans véritablement parvenir à fédérer autour de son concept. Cela dit, le dernier né de Rare est excusable parce qu’il est quelque part le seul véritable représentant de quelque chose que j’attendais de la part de Microsoft cette année : le retour aux jeux, la reprise en mains de l’élément central qui forge l’identité d’une console. L’expression de la renaissance d’une certaine vision du jeu vidéo qui a porté les deux générations précédentes. A plus forte raison l’année qui succède à la sortie de la Xbox One X.

Xbox-One-X

Alors puisque la question du hardware est derrière nous, puisque du côté des services les choses suivent leur chemin dans un sens qui semble être le bon, eh bien il est peut-être temps d’appuyer sur le champignon pour les jeux. On peut me répondre que c’est ce qui est en train d’être fait au travers des multiples acquisitions de studios opérées cette année : c’est juste, mais cela n’enlève rien au grand vide qu’a représenté cette année 2018. Surtout lorsqu’en face, chaque flèche décochée a fait mouche, 4k réelle ou pas. La réponse cette année se devra d’être percutante.

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