Dossier

14.03.2020 à 18h03 par

Call of Duty Warzone : Mat Peralta y a joué et vous donne son avis

Le Battle Royale revisité

Disponible depuis lundi soir, le nouveau Battle Royale de Call of Duty était sacrément attendu par les fans du genre. Et pour cause, il est annoncé comme capable de bousculer le monde du Battle Royale avec de nouvelles mécaniques de jeu et de nouvelles idées. De la part d’Activision, on pouvait d'ailleurs en attendre un truc bien sympatoche. Alors pari réussi ?

Dans un premier temps, et c’est un argument qui pèse énormément dans la balance, il faut rappeler que Call of Duty : Warzone est gratuit. Oui, totalement gratuit et en disponible en stand alone. Résultat, pas besoin de posséder forcément le dernier Call of Duty pour télécharger Warzone et çà, c’est quand même vachement cool on va pas se mentir. Prévoyez tout de même 80go si vous ne possédez pas le jeu original, sinon une quinzaine de gigas suffiront à intégrer le mode de jeu sur Call of Duty Modern Warfare.

Au lancement du jeu un entraînement vous est proposé afin de vous initier aux bases et divers éléments de ce nouveau Battle Royale. La première réaction en dehors du « mais bordel je veux jouer rien à cirer de l’entrainement j’ai un BEP FPS aaaaaaah dhhsgddgr HDizrRj ! » (oui je me soigne), c’est que l’on veut vite lancer une partie. Néanmoins, l’entraînement nous est imposé mais rassurez-vous, il s’avère suffisamment bien construit et agréable pendant la dizaine de minutes suffisant pour le terminer.

On peut dès lors passer aux choses sérieuses et enfin se lancer depuis un avion et se parachuter sur la carte où bon nous semble. Sur ce plan rien ne change. Ce qui évolue en revanche c’est le nombre de joueurs augmenté à 150 (bientôt 200 dans une prochaine mise à jour) et essentiellement en escouade, pour le moment. Vous pouvez choisir de jouer seul mais en face de vous les joueurs seront eux, en escouade. Les choses devraient logiquement évoluer avec les prochaines mises à jour car 150 joueurs en équipe et 150 joueurs en solo, ce n’est pas la même affaire (on rappelle que ce mode de jeu n’est qu’en phase de bêta). Concernant la carte, celle-ci s’avère être trois fois plus grande que la carte de l’ancien Battle Royale «Ground War» de Call of Duty Modern Warfare. La carte est un rassemblement de certaines maps des missions de coopération (la présence du stade par exemple) que l’on peut trouver sur le jeu original. Certains diront qu’ils ne se sont pas foulé, certes, mais ça reste très efficace. Les véhicules sont présents mais toujours aussi horribles à manier.

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Sur la forme rien de révolutionnaire donc. Une fois parachuté, vous récupérez les armes et objets le plus vite possible (le loot est excellent) avant de tenter de survivre au nuage de gaz chimique qui se rétrécit progressivement sur la carte, et aux autres joueurs qui ne souhaite qu’une chose : votre mort. Et on le sait tous, le Battle Royale c’est très très très (encore un) très frustrant quand la mort arrive. C’est fin de partie, insultes, console éteinte et « plus jamais je joue à ce jeu ! ». Oui, tu connais ça. Mais çà, c’était avant les amis car cette année tonton Activision a compris notre frustration et a ajouté le «goulag». Oui la prison fait son apparition et elle est franchement bienvenue. Si vous mourrez en cours de partie, vous êtes capturé et emmené en prison… Et à vous la seconde chance ! La carte est en fait celle du mode escarmouche « Goulag Shower ». Quoi, ils ne se sont pas foulés c’est ça ? Certes, mais c’est encore efficace. Néanmoins, tout n’est pas gagné car une fois en prison vous devrez vous battre en duel avec un autre joueur à l’aide d’une arme aléatoirement mise à votre disposition. Si vous remportez le duel alors vous aurez la chance de revenir dans la partie. Sinon, vous pourrez évidemment sortir votre plus belle insulte, éteindre la console tout ça, tout ça… Tu connais.

Une autre chose qui vous sera bien utile dans le jeu, c’est l’argent. Vous pourrez en trouver un peu partout sur la carte et grâce à des coffres disposés sur cette dernière, vous aurez la possibilité d’acheter des armes, des séries d’éliminations voire de racheter la vie de vos collègues d’escouade morts pendant la bataille. Ça peut changer la donne, surtout en fin de partie. Enfin, autre élément bien trouvé qui amène un peu plus de diversité dans les parties est l’ajout des contrats. En gros, des missions secondaires assez variés sont proposées, missions où l’on peut vous demander de tuer une cible en particulier appelée «joueur traqué» (attention il sait qu’il est traqué) par exemple, ou encore de défendre des zones spécifiques. La récompense prend la forme d’une sacrée liasse de billets. Ce que l’on aime également avec les contrats c’est que ça peut vous occuper durant la partie. Battle Royale et grande map oblige il se peut que de temps en temps vous vous retrouviez un peu isolé, seul au monde à chercher un joueur sans jamais le voir et vous prendre une balle de sniper à 600 mètres, avant de vous écrier puhsgdtt AAAAAAHHHhh ! Excusez-moi. Pour profiter de ces temps mort, on remplit donc un petit contrat et on repart de plus belle avec plein de sous dans la po-poche.call_of_duty_warzone-5103578

Pour finir on peut également parler du second mode de ce Battle Royale : Pillard. Cette fois le but n’est pas de finir premier mais de finir le plus riche (toujours en escouade) avec en poche 1 million de Dollars. La chose qui change radicalement la donne ici, ce sont les réapparitions qui cette fois sont illimitées ! Du coup la frustration n’existe pratiquement plus de ce côté. Attention tout de même : si vous mourrez alors tout l’argent et le matos récoltés disparaissent et vous revenez dans la partie nu comme un ver ou presque. Il existe toutefois deux solutions à cela. La première, à l’instar de ce qui se fait dans The Division, est d’appeler un hélicoptère pour y déposer tout votre stock. Bien sûr, vous vous en doutez, appeler un hélicoptère fait autant de bruit qu’une Xbox première du nom allumée, ce qui n’en fait pas l’option la plus discrète. Le risque de dévoiler sa position est accru. Doutez-vous bien que certains joueur vont y voir une opportunité de vous voler et de vous tuer (surtout vous tuer). Comptez une quinzaine de secondes avant l’arrivée de l’hélicoptère, temps amplement suffisant pour faire monter le stress. La deuxième possibilité beaucoup plus soft, c’est la présence de ballons un peu partout sur la carte, ressemblant fortement aux ballons de Metal Gear Solid. Stockez-y votre matos et faites s’envoler le ballon vers d’autres cieux.Pour être honnête j’ai trouvé ce mode de jeu beaucoup plus sympa à jouer, la frustration étant moins grande, la pression des parties est différente. On craint beaucoup plus pour son argent que pour sa vie, tout le contraire du coronavirus m’voyez. Du coup l’idée proposée par Pillard est franchement sympa et se prête excellemment bien au Battle Royale. La présence de ce mode est une bonne surprise, on ne l’avait pas vu venir à vrai dire.

Pour conclure est ce que l’on vous conseille ce Call of Duty Warzone ?

Si vous êtes fan du genre Battle Royale alors c’est avec un grand OUI que nous vous conseillons de le télécharger au plus vite. Pour peu que vous aimiez la série des Call of Duty et le gameplay du dernier en date, vous allez être aux anges. Pour les autres qui ne sont pas forcément fanas du genre, étant donné que le jeu est gratuit et que disposer de Modern Warfare n’est pas obligatoire, pourquoi ne pas se laisse tenter ? Ça ne vous coûte rien comme on dit. Mais on ne vous assure pas non plus qu’il vous fera aimer les Battle Royale, car il ne révolutionne pas le genre en dépit de bases solides.

Pour preuve, je ne suis pas un grand fan du genre. Bon, ok, je déteste les Battle Royale (voila c’est dit !) et pourtant j’ai vraiment apprécié d’y jouer, grâce au mode Pillard, la bonne surprise de ce Warzone qui change un peu de ce que l’on a l’habitude de voir. Dans tous les cas nous n’avons aucun doute sur son succès qui est d’ailleurs déjà retentissant avec plus de 15 millions de joueurs en 3 jours (meilleur démarrage qu’Apex Legends lors de sa sortie). Et ça, on ne peut nier que ce soit une sacrée réussite.

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