Jeux

Penarium

Plate-formes | Edité par team17 | Développé par Self Made Miracle

6/10
One : 22 septembre 2015
26.09.2015 à 12h55 par

Test : Penarium sur Xbox One

Développé par Self Made Miracle et édité par Team17, Penarium se présente comme un pur jeu d'arcade. Le concept est simple, le gameplay minimaliste... mais tout le monde aura-t-il la patience d'aller au bout ? Parce que Penarium, c'est aussi une bonne dose de sueur pour parvenir à se défaire des pièges de ce cirque diabolique.

Le jeu débute par une petite introduction illustrée avec des dessins plutôt sympathiques. Le pitch de départ, très simple, n’est évidemment qu’un prétexte pour introduire le concept de Penarium. On joue Willy, un petit garçon fermier à la vie anodine qui se voit embarqué par un mystérieux personnage souhaitant l’enrôler dans un cirque. En premier lieu ravi de quitter son train-train quotidien, notre jeune héros va vite déchanter lorsqu’il va se rendre compte de quoi il s’agit : un cirque diabolique, le Penarium, au cours duquel la foule vient assister à la mort de ses participants. Un spectacle sans pitié où les ‘acteurs’ doivent éviter un maximum d’obstacles jusqu’à se faire décimer par l’un des multiples pièges. Un principe qui promet de la difficulté et beaucoup de patience pour le joueur que nous sommes !

Penarium

Comme dit en introduction, le gameplay se veut «minimaliste», dans le bon sens du terme : le bouton A pour sauter, le pavé directionnel (ou le stick) pour diriger Willy. Un pur jeu d’arcade en somme, qui mise davantage sur un level-design astucieux que sur des commandes complexes pour charmer le joueur rapidement. La seule ‘subtilité’ relève du fait que l’on peut effectuer un double-saut. Après un premier premier stage qui fait office de mini-tutoriel nous expliquant donc ces commandes, nous sommes lancés dans ce cirque infernal. Assez vite, au fil des stages, on s’aperçoit que les développeurs ont tâché de faire preuve d’un peu de diversité dans les pièges censés nous donner du fil à retordre : missiles à tête chercheuse, balles rebondissantes, lance-flammes, pics de glace, jets d’eau, sol gluant, etc… L’action se déroule sur des tableaux «fixes», où les extrémités se rejoignent (sauf quand des flammes nous en empêchent). Tomber du niveau nous fait perdre la partie au même titre que d’être touché par un obstacle. Ce principe n’est pas sans nous rappeler, notamment, les tout premiers Mario Bros. ou Donkey Kong (un niveau en hommage à ce dernier est d’ailleurs présent dans Penarium !).

« le gameplay se veut «minimaliste», dans le bon sens du terme : le bouton A pour sauter, le pavé directionnel (ou le stick) pour diriger Willy. Un pur jeu d’arcade en somme, qui mise davantage sur un level-design astucieux que sur des commandes complexes pour charmer le joueur rapidement »

Il y a plusieurs types d’objectifs. Celui que l’on retrouve le plus souvent nous impose de détruire un nombre donné de tonneaux. Mais de façon plus ponctuelle, il faut parfois éclater des ballons dans un certain ordre (et en temps limité !), ramener des fioles dans leurs chaudrons en respectant les couleurs ou encore remplir une jauge en restant suffisamment longtemps dans un faisceau de lumière. Vous l’aurez compris, ces objectifs pourtant clairs ne sont jamais aisés à remplir puisque les pièges se font de plus en plus présents et nombreux au fil des niveaux ! En général, ceux-ci évoluent au sein même d’un stage, de façon régulière. Par exemple, lorsque vous devez détruire vingt tonneaux, les pièges déployés changeront tous les cinq tonneaux détruits. Cela rend les stages relativement imprévisibles aux premiers essais. Il faut avouer, ceci étant, que sur la totalité du mode Campagne (trois arènes de dix niveaux chacun), ces pièges ont un peu de mal à se renouveler sur la longueur. Malgré tout, le challenge reste au rendez-vous et le jeu se base énormément sur le die & retry. Il faudra parfois recommencer vingt, trente fois ou même plus un niveau pour enfin en venir à bout. Penarium est une pure définition du jeu d’arcade millimétré, où chaque saut peut vous condamner et la moindre erreur vous être fatale. Certains stages vous demanderont de faire preuve d’une grande dextérité mais aussi d’une concentration à toute épreuve ! Patience est de mise, donc, même si à l’inverse, d’autres niveaux se feront étonnement du premier essai. On pourra donc quelques fois pester après une difficulté un tantinet inégale.

Penarium

En dépit de la difficulté présente dans de nombreux stages, nous sommes rarement découragés. Au contraire, on ne rechigne pas à appuyer pour constamment relancer une partie immédiatement et essayer de faire mieux que la dernière fois. C’est évidemment là la force d’un bon jeu d’arcade : proposer du challenge tout en demeurant addictif, et non repoussant. Certes, les musiques (sympathiques et adaptées au thème du cirque, mais qui tournent extrêmement vite en boucle) peuvent agacer ; certes on s’énerve parfois sur des pièges qui nous semblent sortir de nulle part mais pourtant, on persévère presque inlassablement pour passer au niveau suivant. Dans le fond, avec du recul, on constatera qu’en analysant bien les différents écueils le jeu n’est pas si compliqué que ça. Le plus dur étant en fait de rester concentré à la fois sur notre objectif et les obstacles.

« En dépit de la difficulté présente dans de nombreux stages, nous sommes rarement découragés. Au contrairement, on ne rechigne pas à appuyer pour constamment relancer une partie immédiatement et essayer de faire mieux que la dernière fois »

Une fois la campagne terminée (ce qui peut prendre approximativement entre trois et cinq heures, selon vos talents d’équilibriste), on s’attardera sur le mode Arcade, histoire de faire un peu de high-scoring. Le but étant de détruire un maximum de tonneaux avant de se faire toucher. Avec ce mode, on ramasse des pièces, qui nous permettent ensuite d’acheter diverses améliorations ou nouveautés dans le magasin du jeu (utilisables pour ce même mode Arcade). Honnêtement, il y a de quoi faire pour ceux qui apprécient le principe, et donc de quoi passer plusieurs heures supplémentaires dans le Penarium. Cela ne s’arrête pas là puisqu’un agréable mode deux joueurs en local est également de la partie. Un effort louable. Les amateurs de jeux d’arcade et de 2D pixel-art apprécieront certainement Penarium, même si tout n’est pas rose pour autant : on aurait aimé un peu plus de variété, notamment dans les arènes et une difficulté peut-être mieux équilibrée. Des petits manquements qui empêchent Penarium de devenir le jeu d’arcade référence de cette génération, même si le potentiel et la qualité sont là !

6/10
Penarium trouvera sans doute son public. Ce jeu d'arcade bénéficie d'un concept accrocheur - bien que classique - et propose un challenge à la hauteur. On aurait apprécié une campagne un peu plus fournie et globalement mieux équilibrée, mais le mode Arcade est là pour compenser et attirer les fans de scoring.

+

  • Mode multijoueur
  • Concept accrocheur
  • Style global sympathique
  • Du challenge
  • Level-design plutôt bien pensé

-

    • Difficulté un peu en dent de scie
    • Un certain manque de variété dans les arènes
    • Une arène de plus pour la Campagne aurait été la bienvenue