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Skyrim : The Elder Scrolls V

RPG | Edité par Bethesda Softworks | Développé par Bethesda Softworks

10/10
360 : 10 novembre 2011
17.11.2016 à 22h39 par - Rédacteur

Test : Skyrim : The Elder Scrolls V sur Xbox One

In the Skyrim with Diamonds

Cinq après un passage ô combien remarqué sur consoles et PC, le grand, l'immense Skyrim vient lui aussi goûter aux joies de la renaissance. Nombreux sont ceux qui se sont aventurés avant lui sur le chemin périlleux menant à l’Edition Speciale et autres Remasters, et l'on sait que rien ne garantit jamais la réussite. Pas besoin d’être une Grise-Barbe pour imaginer qu’en dépit de ses grandes qualités, Skyrim pourrait finir dans l’Oblivion s’il ne livre une réédition à la hauteur, puissante comme un Fus Ro Dah. Qu'est donc The Elder Scrolls V : Skyrim Special Edition ? Un véritable enfant de dragon ? Ou un simple lézard ?

Si l’on peut aisément dire que tous les Elder Scrolls ont marqué et fait évoluer le jeu de rôle occidental, Skyrim est un peu plus que cela. Notamment sur consoles de salon. A la différence d’un Oblivion arrivé un peu au mauvais moment (2006, génération balbutiante, année éRODique) et d’un Morrowind esseulé sur une console et une marque à l’aube de leur croissance, Skyrim porte la marque du succès grandissant alors du jeu d’aventure en monde ouvert. Son apogée en quelque sorte. Alors évidemment, l’arrivée de The Elder Scrolls V : Skyrim Special Edition sonne comme une douce mélodie aux oreilles des aventuriers, la promesse de faire sombrer le temps dans l’oubli en enchainant les quêtes et en cueillant un milliard de choses, parce qu’on ne sait jamais, ça peut toujours servir. Promesse d’autant plus grande quand on sait que cette nouvelle édition embarque d’emblée les trois extensions que ce sont Heartfire, Dawnguard et Dragonborn. De quoi avaler d’une traite tous les congés de l’année.

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Mais qui dit Remaster (ou Special Edition en l’occurrence) dit amélioration technique et de ce côté, Skyrim était bien évidemment attendu au tournant. Enchanteur, le Bordeciel de 2011 sur une Xbox 360 au taquet n’en demeurait pas moins largement en deçà de ce qu’il aurait dû être réellement. Du moins dans l’esprit des développeurs. Il suffit d’ailleurs d’observer la version PC du titre pour s’en convaincre. Sans arracher la rétine, Elder Scrolls V : Skyrim Special Edition apporte son lot d’améliorations, à commencer par une distance d’affichage largement revue à la hausse pour rendre honneur à la grandeur de Bordeciel. Le souffle épique n’en est que plus grand. Un peu plus fournie, révisée du côté du côté de l’eau et de la neige pour un résultat moins grossier, mère nature profite d’éclairages particulièrement soignés et qui régalent les yeux.

« l’ensemble est globalement satisfaisant pour un titre de cette envergure, qui n’a pas perdu grand-chose de sa magie et qui tourne comme une machine Dwemer, à 60 images par seconde et sans accrocs »

C’est joli, l’ambiance visuelle fait évidemment son effet, mais attention tout de même, le temps est passé depuis la première apparition de Skyrim sur consoles et cela se ressent malgré tout. Outre le fait que la révision de certains éléments du décor semble avoir été ignorée (pour la roche, essentiellement), accentuant alors l’impression de jouer à un titre intergénérationnel, Elder Scrolls V : Skyrim Special Edition traine avec lui des animations déjà critiquables en 2011. Oui, les PNJ sont toujours l’air d’avoir contracté le tétanos. On est également au regret de constater que certains bugs (d’époque) répondent toujours présent ; le sort de lévitation a beau avoir disparu depuis Morrowind, les objets y ont eux toujours droit. Quoi qu’il en soit, l’ensemble est globalement satisfaisant pour un titre de cette envergure, qui n’a pas perdu grand-chose de sa magie et qui tourne comme une machine Dwemer, à 60 images par seconde et sans accrocs.

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The Elder Scrolls V : Skyrim Special Edition se démarque également de la version d’origine sur consoles en accueillant des mods. Comme pour Fallout 4, on peut enfin compter sur la communauté de passionnés pour agrémenter notre aventure de plein de petites choses, parfois simplement accessoires, et d’autres dont on a rapidement du mal à se passer (comme la possibilité d’avoir toutes les villes ouvertes). De la magie, des nouvelles armes, des lieux inédits : Skyrim a enfin droit à tout cela sur consoles. Avec néanmoins une limite de stockage fixée sur Xbox One à 5 Go et des succès qui ne se débloquent pas lorsqu’un mod est actif. En bref, The Elder Scrolls V : Skyrim Special Edition c’est comme dirait l’autre, la même chose en mieux. Malgré quelques couacs techniques et par ailleurs une interface strictement identique à celle de 2011 (pas ergonomique pour un sou), le titre de Bethesda assure le travail et a de beaux atouts pour convertir à sa cause ceux qui ne le connaitraient pas déjà.

10/10
Il nous était bien difficile d’imaginer qu’un titre à la réputation telle que celle de Skyrim puisse ne pas passer l’épreuve du Remaster. Que dire, si ce n’est que l’enchantement opère encore et est soutenu cette fois par une prestation techniquement propre, à défaut d’être véritablement transcendante. Bordeciel s’offre aux joueurs Xbox One dans toute sa grandeur et plus encore avec la présence ici de tous les contenus téléchargeables et, pour la première fois sur consoles, des mods. De quoi faire vivre une belle et grande aventure s’adressant surtout aux nouveaux venus dans les terres du Nord.

+

  • Réalisation globalement propre
  • Fluide en toutes circonstances
  • Éclairages particulièrement réussis
  • Distance d’affichage enfin à la hauteur
  • Tous les DLC et les mods en prime
  • La magie opère toujours autant

-

    • Animations datées
    • Interface toujours aussi lourde
    • Refonte graphique parfois un peu inégale