22.10.2008 à 11h41 par |Source : Rédaction

Duke Nukem 3D

Alors que l’arlésienne Duke Nukem Forever se fait diablement attendre à raison d’une image ou d’une vidéo tous les ans, voilà que 3D Realms se rappelle au bon souvenir des joueurs en ressortant le premier FPS mettant en scène le fameux Duke Nukem sur Xbox Live Arcade. Devenu une référence dès sa sortie, il a amplement mérité sa place aux côtés de Marathon : Durandal et Doom sur la console de Microsoft, dite « console des FPS ».
The Duke is back !

Un peu d’histoire d’abord. Notre ami le gros bourrin macho est apparu en 1991 dans un jeu de plate-forme 2D sans grande originalité. C’est sans doute pour cette raison qu’il est passé relativement inaperçu à l’époque en se démarquant peu – voire pas – des autres productions. La date n’est pas anodine car la proximité des années 80 et des actionners mettant en scène les bodybuildés (d’aucuns diront stéroïdés) Arnold Scharzenegger et Sylvester Stallone aura eu une influence indéniable sur son caractère très poil soupe au lait (les répliques cultes parmi lesquelles les fameux « come get some ! » et « hail to the king, baby ! ») et sur sa prédilection pour les salles de gym et les femmes peu farouches. Cela donne lieu à quelques scènes relativement cocasses comme la vidéo concluant le combat avec le second boss, qui illustre de manière très visuelle une bonne grosse insulte bien ricaine, ou encore la transition entre l’épisode trois et l’épisode quatre dont la bande son rappelle aisément les meilleurs films X, sans parler des porcs habillés en flics que l’on doit affronter tout au long du jeu (pigs est en effet une façon peu élégante de désigner les flics en anglais…) Certains se réjouiront de ces débordements politiquement incorrects, d’autres trouveront simplement cela de très mauvais goût. Quoi qu’il en soit, ces séquences ne laisseront personne indifférent. C’est donc en 1996 que sort le jeu qui nous intéresse, peu de temps après Marathon : Durandal et Doom, en se démarquant notamment par son humour et son univers si particulier. Duke Nukem 3D incorpore également quelques nouveautés dont une construction des niveaux autant verticale qu’horizontale et la possibilité de déplacer le viseur de haut en bas. Une fonction peu, voire pas du tout, répandue à l’époque et qui, fort logiquement, deviendra plus tard la norme.

I’m gonna get medieval on your asses !

Le jeu reprend les trois épisodes originaux du Duke Nukem 3D sorti en 1996 sur PC en y ajoutant, en guise de quatrième épisode, le seul add-on officiel de la série, ce qui porte le total des niveaux à un joli total de 41 stages gardés par quatre boss de fin de niveau relativement monstrueux : vous affrontez carrément le troisième sur un stade de foot américain ! Le bestiaire plutôt varié pour l’époque vous donnera du fil à retordre, surtout dans les premiers niveaux, où votre arsenal n’est logiquement pas très conséquent. Heureusement, le passage sur le Xbox Live Arcade ne s’est pas fait sans améliorations et une option fort utile a fait son apparition : le contrôle du temps. Celui-ci se déclenche uniquement à votre mort et vous permet de reprendre la partie à n’importe quel moment antérieur à l’instant fatal. Il se présente un peu sous la même forme que le mode cinéma dans Halo 3 : vous disposez d’une ligne symbolisant l’écoulement du temps, vous pouvez aller et venir à volonté et reprendre à n’importe moment de la partie. Très pratique quand on n’a pas sauvegardé depuis dix minutes et qu’on meurt bêtement. Par contre, tout ce que vous aurez fait après le point où vous décidez de remonter le temps sera évidemment perdu. Il faut donc y réfléchir à deux fois. Du côté du multijoueur, Duke Nukem 3D fait l’économie de niveaux dédiés puisqu’à l’instar de Doom, le mode deathmatch reprend les niveaux du jeu solo. Leur construction peu linéaire faisant la part belle aux passages reliant leurs différentes sections se prête particulièrement bien au jeu en multijoueur. Il est simplement regrettable que la vitesse élevée du jeu rende le tout assez crispant à jouer (toujours un peu comme Doom.)

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