Jeux

Assassin’s Creed : Revelations

Action/Aventure | Edité par Ubisoft | Développé par Ubisoft Montreal

8/10
360 : 18 novembre 2011
11.12.2011 à 16h23 par |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Assassin's Creed : Revelations sur Xbox 360

Toujours pas de troisième assassin pour clore la “trilogie” d'Ubisoft Montreal, mais un dernier épisode pour conclure celle d’Ezio Auditore Da Firenze. Devenu la nouvelle vache à lait de l’éditeur français, celui-ci nous promet quelques éclaircissements sur l'histoire de l'assassin florentin, mais aussi sur celle de son ancêtre Altaïr. Révélations.


Inception’s Creed

Les assassins sont décidément bien mal organisés. Non seulement ceux de notre époque ont besoin d’un Animus pour fouiller la mémoire de leurs ancêtres, mais déjà plusieurs siècles auparavant, ceux-ci avaient également à retrouver leurs propres archives. C’est ainsi que démarre Assassin’s Creed : Revelations, avec un Ezio de 50 ans d’âge parti à Massyaf sur les traces d’Altaïr. Après cette courte introduction, le voilà en route pour Constantinople, qui ne s’appelle pas encore tout à fait Istanbul, pour retrouver cinq clés et en apprendre plus sur son aïeul. On nous promettait de reprendre en main le héros du tout premier jeu de la saga, mais hélas, cela se limite à de courtes séquences de sa vie à rejouer à chaque nouvelle clé retrouvée.



N’oublions pas non plus Desmond, le principal protagoniste. Après tout, c’est lui qui revit les aventures d’Ezio, qui lui-même revit celles d’Altaïr. Notre assassin du XXIème siècle s’est retrouvé coincé dans l’Animus après la fin tragique du précédent épisode, et le voilà errant sur une drôle d’île virtuelle en compagnie du sujet 16. Mais celle-ci étant ridiculement petite, la compagnie de Desmond est relativement limitée dans cet épisode, exception faite des cinq séquences en vue subjective à débloquer permettant d’en apprendre (enfin !) un peu plus sur le personnage. Dommage que la maniabilité soit alors nettement moins aisée que dans le reste du jeu.

En Méditerranée, toutes les villes se ressemblent

Constantinople est un terrain de jeu bien similaire à Rome dans Assassin’s Creed : Brotherhood. Si les décors, toujours de toute beauté, ont des couleurs un peu plus chaudes, on ne sera pas trop dépaysé à se promener dans ses ruelles étroites, sur ses toits ou dans ses donjons. Et là encore, les activités proposées ne changent presque pas : restauration des échoppes, points d’observation, chasse aux trésors, libérations des quartiers de l’emprise des Templiers et recrutement d’assassins. Cette dernière partie évolue tout de même un peu avec la possibilité d’assigner des assassins aux repaires, et toujours l’envoi possible de ses recrues aux quatre coins de la région pour reconquérir d’autres villes, mais cette fois avec de nouvelles options. Il devient également possible de se faire reprendre un repaire, entraînant alors un mini jeu de tower defense à l’intérêt relativement limité.



Au chapitre des nouveautés, on trouvera également le crochet, permettant de grimper toujours plus haut, d’emprunter des tyroliennes et d’effectuer quelques nouveaux mouvements, ainsi que la fabrication de bombes, plus diversifiées que celles des précédents épisodes. Attention tout de même à certaines commandes qui en ont profité pour changer de place, plaçant par exemple la vue d’aigle sur le stick gauche et entraînant ainsi quelques activations malencontreuses. Les habitués retrouveront toutefois vite leurs marques et les techniques traditionnelles de combat permettant de gagner sans trop s’embêter. Entre la quête principale, les quêtes secondaires, la reconstruction de la ville, les défis des guildes, la chasse aux fragments d’Animus et les objectifs secondaires des missions, il y a toujours de quoi s’occuper de très nombreuses heures pour qui souhaite terminer le jeu à 100%. Revelations reste dans la lignée de ses prédécesseurs : riche en contenu, mais assez pauvre en difficulté, même si la vigilance des templiers a grimpé d’un cran, et devient un peu plus complexe et coûteuse à faire baisser puisqu’il n’y a plus d’affiches à arracher à chaque coin de rue.

Petits meurtres entre amis

Bien qu’étant essentiellement dédié au solo, Assassin’s Creed : Revelations conserve le mode multijoueur de son prédécesseur. Celui-ci ne change pratiquement pas d’un pouce, en reprenant à peu près les mêmes modes de jeu, qu’il s’agisse de ceux d’origine ou d’anciens contenus téléchargeables. Le but est toujours de trouver sa cible parmi la foule ou d’échapper à ses poursuivants, que l’on joue seul ou en équipe, mais de nouveaux modes tels que Corruption ou Vol de relique font leur apparition. La progression évolue et devient moins linéaire, puisque les nouvelles capacités s’achètent avec des crédits Abstergo, tout comme de nombreuses options de personnalisation à échanger contre monnaie sonnante et trébuchante. Une liste d’objectifs longue comme le bras pourra retenir les joueurs les plus accrocs pendant des heures durant, tout comme les documents à débloquer permettant d’en apprendre un peu plus sur les Templiers.



Un solo sans innovation, un multijoueur quelque peu enrichi, et pourtant, Assassin’s Creed : Revelations reste un bon jeu. D’une part, par sa réalisation toujours aussi soignée, tant graphiquement que musicalement. Les doublages français sont également de qualité, tout comme la mise en scène. Quand au scénario, même si on reste un peu sur sa faim à la fin du jeu, tel un téléspectateur devant un épisode de Lost, le mélange entre des personnages et évènements historiques et la confrontation millénaire opposant Templiers et Assassins continue de captiver. Les joueurs qui cherchent un défi un peu plus relevé passeront sans hésiter leur chemin, mais les amateurs de la série trouveront dans Assassin’s Creed : Revelations une nouvelle ville à parcourir, un gameplay toujours prenant, une aventure captivante, et enfin des informations sur Desmond et Altaïr.

http://www.dailymotion.com/video/xm8yrp

Rien de nouveau sous le soleil de Constantinople. Ubisoft se contente du minimum syndical en matière d’originalité et livre un épisode d’Assassin’s Creed semblable à son prédécesseur, et même un peu radin en matière de révélations, malgré son titre. Les fans y prendront toujours autant de plaisir, mais on en attend tout de même un peu plus pour le véritable troisième volet.

+

  • Réalisation toujours soignée
  • Enfin la conclusion des aventures d’Altaïr et Ezio
  • Multijoueur enrichi
  • Contenu bien fourni

-

    • Pas de grandes nouveautés
    • Parfois quelques couacs dans la maniabilité
    • Altaïr est un peu trop rare
    • Défi toujours pas très relevé