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Azkend 2 : The World Beneath

| Edité par 10tons Ltd. | Développé par 10tons Ltd.

6/10
One : 06 mai 2016
06.05.2016 à 21h21 par - Rédacteur en Chef

Test : Azkend 2 : The World Beneath sur Xbox One

Apparue il y a six ans tout juste, la licence Azkend s'est fait une petite place dans le monde des jeux mobiles, jusqu'à parvenir à envahir le catalogue des sites de jeux gratuits, et ainsi devenir accessible à qui possède un simple navigateur internet. Un petit succès d'estime qui a permis au studio finnois 10tons de rapidement mettre une suite sur les rails, deux ans plus tard. C'est donc après avoir écumé un grand nombre de plateformes que les développeurs basés à Tampere se sont décidés de lancer leur progéniture dans le monde merveilleux des consoles de salon.

Si de prime abord il ne vous dit trop rien, le studio 10tons n’est pourtant pas vraiment inconnu des joueurs Xbox One. Du moins pas des joueurs qui ont l’habitude de fouiner au fin fond du marché des jeux ID@Xbox. Avec Crimsonland, Baseball Riot et deux jeux Sparkle, on peut même dire que les finlandais n’hésitent pas à alimenter le catalogue du Xbox Live à tour de bras, pour le meilleur, mais aussi bien souvent pour le pire. Pour sa défense, Azkend 2 présente la particularité de ne pas vraiment ressembler à quelque chose qui existe déjà, si ce n’est à un puzzle-game. S’il tente de s’approprier quelques mécaniques de base à des références comme peuvent l’être Bejeweled ou Candy Crush, son principe de base n’est toutefois pas qu’un simple copier/coller.

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Là où les deux références pré-citées vous obligent à interchanger des éléments afin de les supprimer par groupe de trois, quatre ou cinq, ici le joueur n’intervient que pour éliminer manuellement ces fameux éléments, en sélectionnant une suite d’icônes identiques de trois, minimum. Leur forme hexagonale permet logiquement de multiplier les possibilités d’enchaîner des éléments pour obtenir parfois des séries longues de 20 ou 30, particulièrement valorisantes. Inscrit dans un scénario qui ne va pas chercher bien loin, mais qui possède tout de même l’avantage d’exister, chacun des tableaux (dispersés sur 17 chapitres comportant 3 ou 4 tableaux, pour un total de 60) tentent de varier les objectifs avec tantôt la nécessité d’effacer le brouillard ou les flammes qui envahissent l’écran, tantôt le besoin d’éliminer des insectes avant qu’ils n’atteignent le haut du tableau. Des objectifs déjà vus dans d’autres productions mais qui remplissent bien leur office en amenant le joueur à vouloir continuer toujours un peu plus sur sa lancée.

« il faut dire que Azkend, et c’est certainement sa force majeure, est vite addictif »

Car il faut dire que Azkend, et c’est certainement sa force majeure, est vite addictif. Les différents chapitres permettent d’une part de varier un peu les objectifs comme nous l’avons expliqué, entrecoupés d’artworks très soignés qui proposent au joueur de participer à un mini-jeu sans aucun rapport avec le principe de base. Ici, il vous faut retrouver des éléments du décor affichés dans un petit encart, et sélectionner la partie correspondante sur l’image entière. De quoi stimuler le sens de l’observation. Une bonne idée qui s’ajoute au mode chrono qui ravira les amateurs de scoring et le mode challenge qui propose de refaire les tableaux du mode principal avec la possibilité d’obtenir une médaille d’or à chaque fois si votre habileté et votre rapidité vous le permettent. Le tout agrémenté par l’utilisation de différents bonus acquis au cours de l’aventure, et sélectionnables suivant l’humeur, l’envie ou la façon de jouer de chacun.

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Vous l’aurez compris, Azkend 2 est plutôt sympathique, ce qui ne l’empêche pas d’embarquer dans sa besace quelques défauts plus ou moins gênants. Pour commencer, il faut savoir que le jeu est totalement en anglais, empêchant par la même occasion les anglophobes de profiter un tant soit peu du scénario. Pire, ce sont les didacticiels qui deviennent alors incompréhensibles malgré les exemples illustrés. Un constat dommageable qui oblige alors à apprendre sur le tas, quitte à tâtonner un bon moment au détriment de la mise en oeuvre de l’optimisation de sa manière de jouer. On regrette également le choix des icônes, dont l’identification paraît bien moins claire si on les compare à ceux présents dans les jeux phares du genre. Les couleurs un peu fades d’une manière générale sont peut-être à l’origine de ce manque de lisibilité qui gène parfois la bonne réalisation des enchaînements de manière rapide. Dernier point, et pas des moindres, l’utilisation de la manette apparaît rapidement moins précise comparé à l’utilisation d’un écran tactile, ce qui vient un peu rogner sur le plaisir de jeu global. Intouchables, les musiques s’adaptent quant à elles totalement parfaitement à l’univers imaginé par le studio 10tons.

6/10
Azkend 2 : The World Beneath Deluxe souffle le chaud et le froid. Du haut de son concept accrocheur, on sent que le titre de 10tons n'est pas totalement parvenu à franchir le cap des consoles de salon, la faute à un gameplay peu adapté à la manette et une ambiance mi-figue, mi-raisin. Les musiques superbes et la direction artistique se démarquent assez largement des productions ultra colorées du genre, mais impliquent paradoxalement un côté peu avenant. Malgré son lot de contrariétés il est tout de même possible de passer de très bons moments en compagnie d'Askend 2, que l'on recommandera en priorité aux fans de puzzle-game qui ne peuvent plus voir les Bejeweled-like en peinture.

+

  • Vite addictif
  • Plutôt varié pour un puzzle-game
  • Musiques très travaillées
  • Cherche à innover, un peu

-

    • Identification rapide des icônes pas top
    • Pas toujours bien adapté au pad
    • Un peu austère quand même
    • Pas de multijoueur
    • Tout en anglais

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