Jeux

Dancing Stage Universe 2

Musique | Edité par Konami

6/10
360 : 15 décembre 2008
18.11.2008 à 16h12 par |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : Dancing Stage Universe 2 sur Xbox 360

On connaissait le syndrome « une suite pour chaque année » avec les Guitar Hero, Call of Duty, ou encore Need for Speed. Il faut désormais compter avec les Dancing Stage Universe de Konami, version console des immortels DDR des salles d’arcade. Le premier épisode, sorti l’année dernière, avait surpris par ses nombreux modes de jeu et sa playlist énorme. Cette suite désormais accessible, il est temps de redéplier le tapis pour voir s’il fait toujours aussi bon de sauter partout dans l’univers acidulé et un rien abrutissant de Dancing Stage. So, let’s dance.
Suite not sweet

Les Dancing Stage, comme pour la plupart des jeux musicaux du commerce, ont un principe simplissime et ultra efficace facile à assimiler mais parfois délicat à appliquer (et expliquer). Pour faire bref, le joueur doit avant tout choisir une chanson dans une large playlist à forte tendance techno ainsi que son niveau de difficulté, qui détermine la plupart du temps le nombre de pas à faire pour valider une ligne. La musique lancée, des flèches (haut, bas, droite, gauche) se dirigent vers une barre « limite » (appelée « zone de pas »), signifiant que lorsque les flèches rentrent en contact avec cette fameuse ligne, le joueur doit appuyer au bon moment et sur la bonne direction (sur son tapis de danse ou sa manette) pour valider son pas et ainsi gagner des points. Avec le tapis sous les pieds, cela créé de véritables chorégraphies très impressionnantes à regarder et délicieusement trippantes à exécuter. Il suffit de regarder une vidéo pour comprendre instantanément les rudiments du soft, et soupçonner le potentiel fun énorme qui s’en dégage. Difficile en tout cas d’aborder ce test sans avoir l’impression de se répéter par rapport à celui de la version de l’année précédente. Non seulement le principe n’a pas évolué d’un pouce, mais le jeu en lui-même est quasiment identique à son ancienne version. Tellement qu’il serait plus juste de parler de ce DSU en tant que disque additionnel « stand alone », plutôt que de véritable suite.

En effet, même si l’on se doutait que le principe n’allait pas être révolutionné avec cet épisode, l’impression de jouer au même soft avec seulement des musiques différentes se ressent dès les premières secondes de jeu. Mêmes sons pour les menus, mêmes options, seuls les fonds d’écrans animés ont été changés. Les animations de chargement conservent les mêmes bugs (ils rament parfois, et la musique ne s’arrête pas tout le temps), les effets spéciaux appliqués sur les danseurs sont inchangés, et la musique du mode entraînement n’est autre qu’une piste déjà utilisée dans le premier Dancing Stage ! Les modes de jeu demeurent eux-aussi les mêmes. Le Game mode équivaut à la version arcade (et donc au plaisir immédiat seul ou à plusieurs), avec une option Xbox Live qui permet comme son nom l’indique de danser avec des djeunz du monde entier. Un jeu en ligne intéressant, même s’il ne peut égaler le fun du jeu avec un ami à côté qui se ridiculise en sortant des pas improbables. Le Party Mode quant à lui propose à différents joueurs de s’affronter sur différents types d’épreuves sympathiques, allant du Power (endurance) au Speed (finir une chanson rapidement), ou encore Attack (envoie de malus chez l’adversaire) et Sync (mode coop, aucune faute tolérée). Enfin le Quest mode, véritable mode solo du jeu, permet d’affronter des joueurs virtuels à divers endroits du monde pour remporter de l’argent et ainsi débloquer de nouvelles musiques cachées. Le Challenge mode pour terminer, qui comme on s’y attend permet de passer une partie d’un morceau d’une manière bien particulière (ne pas appuyer sur les flèches qui vont vers le haut et le bas, faire que des perfect ou great, passer un morceau en vitesse x2 et à l’envers, etc). Bref, rien de neuf à l’horizon. De quoi comprendre sans chichi après un quart d’heure de jeu que les nouveautés de ce second épisode ne sont pas légion. Nous pourrions excuser cette quasi absence de nouveautés par le fait que DDR est avant tout un jeu d’arcade, et que le plaisir simple et efficace prévaut sur les évolutions. Seulement voilà, lorsque l’on constate que le mode Challenge conserve exactement les mêmes défis, et ce dans le même ordre d’apparition, que dans le premier Dancing Stage sorti sur Xbox 360, on ne peut s’empêcher de tiquer méchamment.

Freestyler

Finalement, les ajouts sont tellement peu nombreux que le seul moyen de les repérer clairement est de lire la jaquette du jeu. Ainsi, on découvre la nouveauté majeure de ce DSU, à savoir l’option Freestyle accessible dans le Party Mode. Il faut avouer qu’elle a du charme cette option, puisqu’elle permet jusqu’à quatre joueurs de danser sur n’importe quelle musique du jeu de manière totalement libre. C’est la console qui à la fin décide qui a fait la meilleure performance. Tous les coups sont alors permis, et l’ambiance devient vite explosive. Notons les commentaires à mourir de rire du CPU, qui n’hésite pas à se moquer ouvertement de la tronche de celui qui s’enflamme avec des « mec, calme toi, ce n’est qu’un jeu, tu vas en trouer tes chaussettes là, c’est bon on t’a remarqué, du calme maintenant » bien tuants. L’autre nouveauté remarquée, ou plutôt mise à jour bienvenue, vient du mode Quest qui permet déjà de créer son propre avatar (créer est un bien grand mot à la vue des modèles de visages disponibles), pour lui ajouter plus tard divers costumes gagnés grâce à l’argent récolté. Le but est toujours de parcourir la carte pour remplir divers défis (battre un boss, avoir sa dose FAN à bloc à la fin de la chanson). Chaque zone dispose d’un magasin qui permet dorénavant d’acheter des clips vidéos et des morceaux de clips. Il ne s’agit pas là des musiques bonus à débloquer, mais bel et bien de vidéos que l’on peut déjà voir lorsque l’on lance une track. Alors à quoi cela peut servir ? Simple, pour l’achat d’une vidéo complète d’un clip (ou un morceau de la vidéo), chaque pas sur cette vidéo ou morceau de vidéo rapporte plus de points au joueur. Il est finalement obligatoire d’utiliser ce procédé pour avancer dans le mode Quest, danser parfaitement en collectionnant des perfect ne suffisant plus pour remporter la partie si des morceaux de vidéo n’ont pas au préalable été achetés pour décupler les points.

Niveau répertoire musical, Dancing Stage Universe 2 ne déroge pas à la règle dans laquelle il s’embourbe parfois avec de nombreuses pistes sous licence un peu hors-sujet pour certaines (le pop rock Anglais c’est marrant, mais cela pourra faire criser les plus puristes malgré la présence de groupes tels que OK Go ou The Klaxons). Les petits frenchies de chez Ed Banger sont de la partie avec D.A.N.C.E de Justice, Goldfrapp donne la cadence avec Ooh La La, Simian Mobile Disco cartonne avec It’s the Beat. Tiga et Amon Tobin (incroyable non ?) sont également présents. Des grands noms qui ont au moins le mérite de faire danser les plus réticents au concept DDR, parfois peu enclins à bouger leurs jambes sur de la techno japonaise propulsée à 180 bpm. Au final, ce sont plus de 80 morceaux qui trouvent place dans la playlist de DSU, avec une grande dominance de titres qui ont fait le succès de la série, et une tonne d’inédits. Les options Speed, Boost, Appearance, Reverse et autres classiques (dans l’ordre, permet d’accélérer l’arrivée des flèches, ou de les faire venir avec un rythme supplémentaire, de cacher la « zone de pas »,d’inverser le sens d’arrivée des flèches, etc) sont toujours proposés, pour varier les plaisirs et pimenter un peu la chose. Les musiques peuvent encore être écoutées avec leurs clips grâce au Jukebox qui propose en plus de créer sa propre playlist. De quoi faire un fond sonore et vidéo sympathique quand des amis viennent à la maison et que MTV ne fonctionne pas.

Quelle galère de devoir donner une note à ce Dancing Stage Universe 2. Car le jeu est bon, très bon même dans son genre. Seulement voilà, l’impression de se retrouver devant la copie conforme du premier DSU avec seulement une nouvelle playlist est trop pesante pour que l’on puisse en faire abstraction. En d’autres termes, le dernier jeu de Konami est aussi, voire encore plus complet que son prédécesseur, mais il ne dispose pas d’éléments essentiels vraiment nouveaux qui auraient pu en faire une véritable suite. Un achat loin d’être indispensable pour ceux qui possèdent déjà le premier épisode. Une belle affaire pour les autres.

+

  • Du fun en boîte
  • Playlist énorme
  • Beaucoup de modes et d’options, solo comme multi
  • Le mode freestyle

-

    • Copie conforme du premier DSU
    • Rapidement (très) difficile au tapis

Fiche succès

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