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F.E.A.R. 2 : Project Origin

FPS | Edité par Warner Bros. Games | Développé par Monolith Productions

6/10
360 : 13 février 2009
20.07.2009 à 19h29 par - Rédacteur |Source : http:/www.xbox-mag.net

Test : F.E.A.R. 2 : Project Origin sur Xbox 360

Pour des raisons d’ordres intrinsèquement discriminatoire liés à un salmigondis subrogatoire (eh ouais, rien de moins), le test de FEAR 2 : Project Origin n'est rendu disponible que maintenant pour vous, lecteurs chéris, lecteurs de mon cœur. En effet, nos testeurs ayant été pris dans une spirale temporelle, l'article avait été perdu dans un nœud d'espace-temps ! Des événements presque aussi étranges que ceux qui adviennent au cours du soft qui nous intéresse aujourd'hui. La petite fille aux longs cheveux noirs et au joli regard rouge sang a-t-elle encore des choses à nous apprendre, et surtout fait elle encore peur ?

Have no fear, Alma is here !

FEAR 2 est du genre à mettre le joueur immédiatement dans le bain : Michael Beckett (vous) échappe à une explosion digne des meilleurs films de Jerry Bruckheimer et va se retrouver seul dans une sorte d’hôpital malfamé, poursuivi par la petite Alma, déjà présente dans le premier opus de la série. Le scénario démarre sur les chapeaux de roues mais se calme très vite, car si chaque apparition de la fillette (apparitions je vous tairai les raisons pour ne rien dévoiler de l’intrigue) est en effet effrayante, c’est très vite l’ambiance qui prend le pas sur les terreurs passagères. Imaginez : début du niveau, une école primaire abandonnée, un désordre à faire pâlir Valérie Damidot, des casiers qui s’ouvrent seuls, des chaises qui s’animent et traversent les couloirs pour enfin laisser apparaître la petite Alma, genre « Eh ! Eh ! T’as pas une sucette ??? »…

Evidemment, outre cette atmosphère très Ghostbusters, le titre n’oublie pas son étiquette FPS pour les phases d’action. Côté gore le contrat est rempli, le sang fuse de toute part, les membres volent, les ennemis mi-zombies mi-monstres bizarres sont simplement hideux et diablement stressants, car presque immortels.

Point sympathique mais n’ayant, il faut le reconnaître aucun sens : les phases en mécha. On progresse le plus souvent dans de sombres corridors, mais parfois, le niveaux deviennent un poil plus grands et le joueur peut rentrer dans un gros robot de la mort qui tue pour devenir Mecha-Michael ! Comme on pouvait s’en douter, les mecha-combats seront mecha-bourrins, mais quel pied de mecha-tirer à la mecha-double-gatling ! Mais n’allez tout de même pas croire que FEAR 2 est un jeu libre : c’est tout le contraire. Pour conserver une ambiance maîtrisée et une mise en scène efficace, les développeurs ont choisi l’option roller-coaster : dirigiste mais efficace.

La petite fille du pont de L’Alma.

Et du point de vue de l’ambiance, on le répète, c’est réussi : FEAR 2 fait peur, parfois même sursauter, le gameplay est agréable avec la possibilité de ralentir le temps, en Keanu Reeves de films d’horreur, mais tout cela n’est pas assez pour provoquer l’envie irrépressible chez le joueur d’en savoir plus sur le scénario, pas très inspiré. Le jeu se boucle en une dizaine d’heures, ce qui reste relativement correct mais le ressenti au fil du jeu donne l’impression d’y avoir joué le triple. Mention spéciale pour les dernières heures, qui semblent interminables tant les environnements sont les mêmes et les ennemis de plus en plus frustrants par leurs nombre. Le chef zombie qui peut réanimer ses petits copains en poussant une sorte de hurlement est juste une plaie, ultra-résistant, pouvant se téléporter et réanimant ses comparses à l’infini ! Il faut garder son sang froid et ne pas lui laisser le temps de respirer sous peine de passer plus de temps sur cet ennemi de base qu’un boss.

Point positif tout de même : les erreurs des deux add-on du premier opus misant exclusivement sur la surenchère d’action ont été gommées pour suggérer plus de passages « à vide », exploitant la mise en scène et la découverte de l’environnement. Autre point positif (enfin si on veut), le titre est beaucoup plus accessible, moins exigeant. Cela se traduit par beaucoup d’actions contextuelles, par exemple quand un ennemi vient à attraper le joueur, celui-ci a quelques secondes pour mitrailler le bouton visible à l’écran pour se libérer. Cela n’a l’air de rien mais dans le premier FEAR, le corps à corps avec les ennemis était souvent à sens unique si le joueur n’était pas le premier à frapper.

FEAR 2 : Project Origin est un FPS plutôt classique, avec l’accent mis sur l’horreur et le glauque, servis par une mise en scène efficace. De ce côté-là, rien à redire, mais pour tout le reste, l’amateur de tir risque de souffrir légèrement sur la longueur, tant le scénario ne donne pas vraiment envie d’en savoir plus sur la copine de la petite fille de The Ring.

+

  • L’univers glauque
  • Le niveau de l’école abandonnée
  • Un FPS dirigiste mais solide
  • Alma me fait peur…

-

    • Certains ennemis quasi-indestructibles
    • Scénario inintéressant
    • Alma, fais quelque chose pour ton brushing !