Jeux

Halo : Reach

FPS | Edité par Microsoft Studios | Développé par Bungie

10/10
360 : 14 septembre 2010
12.09.2010 à 09h48 par |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Halo : Reach sur Xbox 360

La belle histoire entre Bungie et Halo qui a débuté il y a presque neuf ans à l’occasion du lancement de la Xbox première du nom prend fin. Celle-ci n’a pas été de tout repos pour l’ancien studio phare de Microsoft qui a longuement été critiqué au fil des épisodes pour ne pas avoir su égaler la qualité atteinte avec le premier opus qui restera à jamais un monument vidéo-ludique. Afin de refermer le chapitre en beauté, Bungie nous propose un Halo : Reach largement inspiré par Halo : Combat Evolved conformément aux attentes. Pour un dernier feu d’artifice ?
« Bienvenue à Reach »

Nous pouvions penser que Bungie allait profiter de son dernier Halo pour clore en beauté les aventures de John-117 alias Master Chief. Que nenni, le développeur nous propose de découvrir la planète Reach où s’est déroulé l’un des évènements majeurs de la guerre opposant les humains aux Covenants peu avant les évènements de Halo : Combat Evolved. Un préquelle en quelque sorte. Un choix finalement guère surprenant quand on connaît son histoire qui est narrée dans le roman « Halo : La Chute de Reach ». Comme vous pouvez vous en douter, point de Master Chief mais un certain « Noble 6 », un lieutenant qui débarque dans la très aguerrie « Noble Team » composée de six membres au total. Notre nouveau héros (que vous pouvez personnaliser selon votre goût dès le départ) aura à peine le temps de faire connaissance avec ses nouveaux coéquipiers qu’il devra déjà partir en leur compagnie pour une première mission de routine. Qui ne sera pas de tout repos…

Je ne vais pas vous en dire plus concernant le scénario pour vous laisser le plaisir de la découverte et en profiter pour répondre enfin à la question qui brûle sûrement vos lèvres : « Halo : Reach est-il beau ? ». Soyez rassurés : oui, il l’est assurément. Après un Halo 3 et un Halo 3 : ODST guère convaincants pour ne pas dire décevants dans ce domaine, nous pouvons sentir dès nos premiers pas sur Reach que Bungie a peaufiné à l’extrême son bébé. Certes, techniquement, le changement de moteur graphique n’est pas si flagrant que cela, mais ce qui frappe avant tout c’est le soin particulièrement minutieux porté à l’ensemble. Que ce soit au niveau de l’ambiance, de la mise en scène, de la profondeur de champ, des décors ou des armes, Halo : Reach renvoie allégrement les précédents opus à quelques années lumière.Si dans Halo 3 certains niveaux pouvaient être considérés comme «très beaux» (la première et troisième mission entre autres), d’autres l’étaient malheureusement beaucoup moins. Tout le contraire de Reach qui se paye le luxe de proposer, non seulement des environnements très variés, mais qui sont tous de qualité plus ou moins égale. L’exemple le plus flagrant concerne les arrière-plans qui sont beaucoup mieux intégrés aux décors : on ne voit presque plus la «frontière» entre les deux comme c’était souvent le cas dans Halo 3. Il faut également parler de la qualité des textures, des explosions massives ou des effets de lumière saisissants qui nous offrent à tous les instants un véritable feu d’artifice visuel pour notre plus grand bonheur.« Que dieu nous vienne en aide »Si l’aspect graphique est, vous l’aurez compris, plus que satisfaisant, qu’en est-il du reste notamment niveau gameplay ? Là encore, c’est aux petits oignons. Les affrontements contre les Covenants sont plus épiques que jamais, bien aidés par une Intelligence artificielle, qu’elle soit alliée ou ennemie, incroyablement efficace et ce dès les premières joutes. Les Covenants sont très mobiles (mention spéciale à la nouvelle race, les Skirmishers très bondissants mais aussi aux Elites plus résistants et intelligents que jamais) et n’hésitent plus à se mettre à couvert pour recharger leurs boucliers avant de repartir au combat. Sachant que les ennemis peuvent être particulièrement nombreux – de même que vos alliés, qu’ils soient de la Noble Team ou non – il n’est pas rare d’assister à un déluge visuel particulièrement saisissant.Il faut également parler des «compétences» que vous avez pu découvrir avec la bêta qui sont également présentes dans la campagne. A noter que deux sont inédites et s’ajoutent aux cinq déjà connues. Leur présence permet de simplifier grandement le gameplay puisqu’on n’aura plus à s’emmêler les pinceaux pour sélectionner les équipements spéciaux qui ont donc disparu au profit des compétences. Ces dernières (mis à part peut être le sprint) peuvent s’avérer très utiles dans certaines situations à tel point qu’on sera souvent confronté à un dilemme à l’heure de faire son choix. Petit bémol toutefois concernant l’I.A., si elle est excellente comme expliqué plus tôt, elle montre parfois quelques signes de faiblesse pour les séquences où l’on canarde les Covenants (et en particulier les Elite ou les Brutes) à distance. En effet, il n’est pas rare que ceux-ci restent immobiles avant de se décider à réagir quand ils sont proches du trépas.Quid de la filiation avec Halo : Combat Evolved remarquée par tous ceux qui ont pu essayer ce Halo : Reach à travers les différentes présentations ? De tous les Halo depuis le premier, Reach est clairement celui où on sent la volonté de Bungie de renouer avec les recettes qui avaient fait le succès du Combat Evolved. Entre les packs de soins – qui étaient déjà de retour dans ODST cela dit -, les environnements grandioses et même certaines missions (dont une de nuit qui rappelle grandement la mythique « Truth and Reconciliation » ou une autre où vous devez protéger des civils), n’en jetez plus ! Halo : Reach est clairement le digne successeur de son glorieux aîné même si cela se traduit par des passages qui sentent un peu le déjà-vu. Classiques certes, mais diablement efficaces et d’un dynamisme à couper le souffle et ce, tout au long de l’aventure.D’autant plus que le scénario est parfaitement maîtrisé du début à la fin même s’il reste lui aussi assez classique. Tout cela grâce à des cinématiques très réussies avec des acteurs (les membres de la Noble Team) foutrement charismatiques et un «ending» qui surpasse de loin ceux de ses prédécesseurs. Bon, pour ce dernier point, il faut avouer que ce n’était pas difficile tant les précédentes fins ont souvent déçu. Autre différence notable avec les précédents opus : l’ambiance qui est beaucoup plus sombre et mature. Rassurez-vous toutefois, la palette de couleurs chère à Halo est toujours présente même si elle a perdu un peu de son éclat du fait de son orientation plus «réaliste».Si la durée de vie du jeu de Bungie est légèrement plus longue que celle de Halo 3 soit un peu plus de huit heures en héroïque, sa rejouabilité – notamment en coopération – est beaucoup plus importante. D’autant plus que le système de XP n’est plus réservé au multijoueur puisqu’il est également présent dans la campagne et plus généralement en offline : si vous souhaitez débloquer certains éléments de l’armure de Noble 6, vous savez ce qu’il vous reste à faire ! Sans oublier les incontournables crânes qui sont proposés d’entrée de jeu et qui proposent de nouveaux challenges pour les plus aguerris d’entre vous. Et enfin le Baptême de Feu qui promet de longues heures de délire entre amis avec ses nombreux modes que l’on détaillera en profondeur – avec le mode Cinéma et Forge – dans le test du multijoueur.

Grâce à un travail exemplaire et très soigné à tous les niveaux, Bungie signe avec Halo : Reach sa révérence à l’univers d’Halo de la plus belle des manières qui soit. En effet, avec cet opus aussi réussi que le premier, le développeur boucle la boucle en beauté. Après avoir subi un torrent de critiques, on ne peut que tirer son chapeau et le remercier pour nous avoir apporté autant de plaisirs en presque dix ans. Bon vent et merci pour tout !

+

  • Les personnages
  • Le meilleur Halo depuis Combat Evolved
  • La meilleure fin de tous les Halo
  • Le gameplay repensé
  • Musicalement toujours aussi parfait
  • Les graphismes enfin à la hauteur
  • Les combats dynamiques
  • Les environnements

-

    • Comportement de l'I.A. parfois étrange
    • Finalement assez classique
    • Petits soucis techniques
    • On en veut toujours plus !