Jeux

Mechassault 2 : Lone Wolf

Shoot'em up | Edité par Microsoft Studios | Développé par Day 1 Studios

6/10
360 : 20 janvier 2005
02.02.2005 à 14h38 par |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : Mechassault 2 : Lone Wolf sur Xbox

Mechassault premier du nom fut l'un des titres de lancement du XBox Live ; il est même resté lontemps dans le peloton de tête des jeux les plus joués sur le réseau. Cependant, son succès est largement dû au public outre-atlalantique, les Européens ayant préféré Ghost Recon, Unreal ou encore Moto GP. C'est donc avec une certaine curiosité que je me suis lancé dans cette suite que l'on annonçait supérieure en tous points.

Le mode solo de Mechassault 2 reprend ou le premier s’était arrêté. Vous avez remporté une grande victoire, mais ça vous a coûté cher alors depuis quelques temps, vous vous la coulez douce, planqué dans un trou pommé histoire de se faire oublier, le temps d’effecteur les réparations nécesaires. Seulement voilà, les choses recommencent à chauffer et il va falloir repartir sauver l’univers d’un grand méchant pas beau qui veut tout conquérir. D’entrée vous êtes balancés dans la grande nouveauté du jeu : une armure à échelle humaine capable d’effectuer des bonds prodigieux, de s’attacher aux parois verticales histoire de sauter encore plus haut, et surtout de pirater les mechs ennemis afin d’en prendre possession. Premier constat : on court en laissant la gâchette de tir enfoncée et en détruisant tout sur son chemin (ah oui, il faut laisser son index se reposer environ tous les quarts d’heures pour éviter que son mech surchauffe). Amis de la finesse, bonsoir ! Au cours de la vingtaine de missions, vous apprendrez à conduire tous les autres véhicules : un tank, un hélico, et toute une floppée de robots. Si le tout reste très dirigiste, la diversité des objectifs proposés permet à l’ennui de ne pas trop pointer le bout de son nez ; dans le désordre : protéger le lancement de votre vaisseau contre des hordes ennemies,bourrinage ponctuel de boss, missions de reconnnaissance, de sauvetage, de sabotage…car,à tout moment, il est possible de quitter son véhicule pour planter une bombe, pirater un terminal, prendre le contrôle d’une tourelleou encore d’un mech vacant. Et dans ses cas là, on se sent tout vulnérable dans ce grand champ de bataille, quasiment nu comme un vers dans sa petite combi ridicule.

Bref, le gameplay du mode solo est plaisant, même s’il est relativement basique (par contre, il laisse entrevoir les nombreusespossibilités du multi). Et ce n’est pas le scénario digne d’un bon nanar de sci-fi, ou encore le charisme des protagonistes (quiavoisine celui d’une brique) qui viendront relever le tout. Concernant l’IA, celle des ennemis se limite à "moi vois, moi tue", mais dans un jeu tel que celui-ci, ce n’est pas vraiment gênant. Vous serez parfois épaulés dans vos tâches, et là, on va dire qu’au moins, vos alliés évitent que le feu adverse se concentre uniquement sur vous ; là encore, rien de bien rédhibitoire. Comptez une petite 10aine d’heures pourfaire le tour du jeu, et seule une poignée de fanatiques en redemandera encore. C’est sympa, certes, mais bon, on sent bien que ce n’est pas ici que réside l’intérêt du titre.

Côté réalisation,les textures sont un peu basiques si l’on se rapproche de la tv, et le framerate accuse parfois le coup lorsque le nombre d’ennemis présents à l’écran dépasse la dizaine, mais rien qu’une bonne cure de "c’estpasgravologie" ne saurait soigner. Les couleurs sont un peu flashy, mais là c’est plus une question de goût.Les animations ont été particulièrement soignées, et y’a pas à dire, le Mechwarrior qui enfile sa Battle Armor, ça a un côté classieux.Le design des différents Mechsest réussi, et l’on sent tout leur poids losque ceux-ci se déplacent (à la vitesse d’un pépé sous oxygène). Tous les environnements sont entièrements destructibles, ce qui plaira à n’en pas douter aux paysagistes en herbe. Par contre, ça ason petit côté négatif sur le level design : forcément, si tout peu être ravagé, on va pas se casser à faire des niveaux de oufs… Cesderniers alternent entre la campagne et les paysages urbains (plus rares) et sont loin d’être inoubliables. Enfin bon, on est ici pour tout défourailler, pas pour faire du tourisme. Et côté pyrotechnique, on peut dire sans mauvais jeu de mot que Mechassault 2 fait des étincelles. En ce qui concerne la bande-son, comme c’est bien la mode en ce moment, on retrouve du bon gros Hard bien gras, et donc comme la plupart des jeux en ce moment, je me retrouve assez rapidement à baisser le volume de la musique. No Comment. Les bruitages remplissent leurs contrat, ça pête dans tous les sens et ça va pas chercher plus loin. Les doublages en français, eux sont tout simplement à oublier très rapidement. Après tout, dans ce jeu, on table sur l’efficace, passur l’artistique…

Passons maintenant au plat de résistance qu’offre Mechassault 2 : son mode Live. C’est là qu’il peut s’épanouir vraiment. Bien sûr, on retouve toutes les fonctionnalités du Live 3.0, avec la gestion des messages vocaux et des clans. Les modes de jeux proposés sont somme toute classiques : deathmatch seul ou en équipe (sous différentes déclinaisons), du CTF, attaque/défense de base…Mais la diversité des véhicules de Mechassault permet d’obtenir une richesse de gameplay (surtout dans les modes "à objectif") simplement effleurée dans la campagne solo. En effet, les hélicos permettent le ravitaillement etune insertionrapide des Mechs à l’endroit où ils sont demandés. Les tanks servent d’unité de soutien et de guet-appent, notamment grâce à leur camouflage optique. Les mechs sont là pour fournir le gros de la puissance de feu. Et la Battle Armor est le petit as de pique qui vient pimenter la partie, notamment grâce à son mortier diablement efficace contre les petits véhicule, mais surtout avec sa possibilité de pirater les Mechs. Comme le vol de véhicule est à la mode en ce moment, il suffit de s’aggripper à un robot, et là s’en suit un mini-jeu de Super Simon dans lequel les deux pilotes devront reproduire une séquence de touche le plus rapidement possible (ici ce n’est pas comme dans le mode solo où il suffit juste de bien la reproduire). Si l’attaquant est le plus prompt, il éjecte le pilote qui se retrouve tel une fourmi dans la fosse d’un concert de Korn ; dans le cas contraire, le vilain voleur se retouve sur le cul, à la merci d’un gros chauffeur routier, plus forcément très sympa. Bref, tout est fait pour forcer la coopération et apporter un peu de tactique dans ce monde de brute.

La grosse innovation du mode Live de Mechassault 2 vient surtout de son mode Conquête. En fait, celui-ci ne fait que reprendre tous les modes de jeu et de les replacer dans un contexte. Je m’explique. Lorsque le joueur débarque, il doit s’affilier à l’une des 5 factions représentées dans le jeu. A partir de là, il doit tenter de conquérir la cinquantaine de planète qui compose la galaxie de Mechassault 2. Hum… pas très clair tout ça, alors je vous invite à visualiser cette carte pour vous faire une meilleure idée. En fait, à chaque planète est affilié un mode de jeu particulier, et l’on ne peut attaquer une planète ennemie qu’à la condition de posséder deux planètes adjascentes. Pour conquérir du terrain, il va donc falloir être bon partout, c’est un peu le principe que Balo 2 a mis en avant pour éviter la triche, sauf que là vous aurez quand même le choix d’héberger ou de rejoindre une partie. 3 options, si l’on veut partir à l’assault d’une autre planète on crée une partie ; on peut aussi décider de "renforcer", c’est à dire de rejoindre une partie alliée pour partir à l’offensive ; ou on peut encore "défendre", on rejoint alors une partie hébergée par une faction ennemie pour la défense de son territoire. Les planètes changent donc rapidement et souvent de main, et grâce à une interface très intuitive, on peut être tenu informé en temps réel de l’évolution du conflit (un peu comme le CNN du futur). En règle générale, les univers persistants peuvent agir comme une drogue dure sur leurs habitués, mais ils rebutent de façon quasi-systématique les novices. Alors ici, l’idée est de plaire à tout le monde en fournissant un certain enjeu, un sentiment que le jeu évolue même lorsque l’on est pas connecté, mais un nouvel arrivant peut entrer dans la bataille sans trop avoir l’impression d’être un boulet car il dispose des mêmes armes que tout le monde. Et ça semble être une sacré bonne idée, même si le risque de voir émerger des déséquilibres trop grands entre les différentes factions semble inévitable (on peut"retourner sa veste"à tout moment moyennant l’effacement de ses statistiques). Autre chose, comme il faut forcément avoir 6 membres d’une même faction dans chaque camp avant de lancer une partie, il faut parfois patienter un bon moment avant de commencer la boucherie. Peut-être est-ce pour cela que les développeurs de Fasa ont décidé d’implémenter un lobby assez particulier : les avatars des joueurs se retrouvent tous dans une petite salle en attendant le début des hostilités, et ils peuvent de défier grâce à des mimiques de catcheurs ridicules… C’est sympa 2 minutes quoi…

Personnellement, je n'ai pas trop accroché. La faute à un gameplay trop bourrin et à un rythme de jeu un poil trop lent, paradoxal ? Mechassault 2 possède quand même son lot de qualités intrasèques : plaisant en solo (même si très court) et vraiment bien pensé pour le Live. Les fans de jeux de robots devraient être aux anges, pour les autres ça peut offrir une alternative viable à l'ogre Balo 2 en attendant le mois de mars et sa déferlante de hits.

+

    -

      • On est dans le haut de gamme de la Xbox, même s'il y a mieux...
      • Prise en main instantanée, les véhicules se manient bien ; en même temps, ils ne sont pas bien rapides...
      • On coupe la poire en deux. Rajoutez 3 points si vous avez le Live, sinon, retirez en 3...
      • No comment pour les musiques. Les dialogues sont dignes de la Darry Cole Academy
      • Ah bon ? Y'avait un scénario ? J'vais me coucher, moi...
      • Une bonne suite avec un bon lot d'innovations. Encore faut-il accrocher...
      • Classieuses et soignées, malgré quelques baisses de framerate...
      • Modes classiques, gameplay bien adapté. La Conquête est une excellent idée qui doit faire ses preuves sur le long cours.