Jeux

NBA Live 09

| Edité par Electronic Arts

6/10
360 : 09 octobre 2008
19.12.2008 à 13h40 par

Test : NBA Live 09 sur Xbox 360

L’année dernière, Electronic Arts avait su nous livrer un très bon opus 08 de sa saga NBA Live, qui semblait enfin repartir sur le bon chemin. Alors forcément, on attendait cet épisode 09 avec un peu plus d’impatience que les années passées, et surtout, on avait hâte de voir la réponse du géant américain après un NBA 2K9 tout juste ahurissant. Si cette saison Fifa s’est enfin imposé face à son rival de toujours qu’est PES, il semble qu’ NBA Live 09, quant à lui, ne puisse pas jouer le « money time ».

Trop bien ton ADN, tu me le prêtes ?


Ce qui fait vraiment la force de la série NBA Live, c’est sa forme et sa richesse de contenu. Cette année, l’interface est en fait « l’Academy », dans laquelle vous pourrez vous entraîner avec votre joueur favori et ses coéquipiers. Entraînement libre ou sous la tutelle d’un coach, ces derniers vous proposeront plusieurs défis à remplir, que ce soit sur le plan offensif ou défensif, et vous permettront donc de bien cerner les mécaniques du jeu. En plus de cela, vous retrouvez donc les classiques modes de jeu fidèles à la série, tels que le match d’exhibition, le week-end All Star avec tout ce qu’il comprend, le championnat du monde de la FIBA, les matchs scénarios, le « deviens pro » qui fait son apparition dans la série, vous permettant de prendre le contrôle d’un seul joueur lors d’une partie, et bien sûr, le fameux mode Dynasty. Pas trop de changements d’ailleurs concernant ce dernier, si ce n’est le choix d’une ligne directrice lors du début de votre carrière : à vous de voir si vous préférez tout donner pour le titre, investir sur l’avenir ou rebâtir votre équipe. Les objectifs de la saison varieront suivant votre décision. Ajoutez à cela le « rewind », qui vous permettra lors de matchs classiques, de choisir une rencontre ayant déjà eu lieu et de la rejouer. Par exemple, si vous décidez d’affronter les Boston Celtics avec les Los Angeles Lakers, vous pourrez rejouer un match de la finale NBA de la saison passée opposant ces deux équipes.

Mais la plus grosse nouveauté de cette année est sans conteste le NBA Live 365 et son ADN dynamique. Grâce à ses fonctions, votre jeu sera régulièrement mis à jour pour coller au plus près des performances réelles de cette saison NBA. Ainsi, les statistiques des joueurs, les transferts, les blessures, les séries de victoires ou de défaites et j’en passe, tout ceci affectera vos joueurs virtuels afin de coller au plus près de la réalité. Mais si effectivement, tout fonctionne à merveille, NBA 2K9 va encore plus loin, à savoir rajouter des animations supplémentaires au fil de la saison suivant les faits et gestes des sportifs. En plus de cela, on pourrait également reprocher à NBA Live d’être trop fidèle à ce système. Par exemple, si Kobe Bryant a une petite baisse de régime, c’est carrément frustrant de manquer un simple shoot à deux mètres de l’arceau sans aucune opposition. Il reste tout de même l’un des meilleurs joueurs NBA, et rater ce genre d’actions juste parce qu’il a une baisse de moral, il y a de quoi s’énerver. D’autant plus que cette fonction n’est pas disponible dans le mode Dynasty, ce qui gâche en partie l’intérêt de la chose.

Je vais te casser les chevilles mec !

L’année dernière, l’opus 08 avait vraiment su faire forte impression, en repartant de zéro et en nous proposant des mécaniques certes simples, mais efficaces avec des situations bien plus réalistes que par le passé. En clair, il ne suffisait plus de foncer tête baissée vers le panier et de planter son dunk, il fallait vraiment passer par les tactiques pour avoir une chance de planter. Partant de ceci, on ne pouvait espérer que du mieux pour cette année. Eh bien non. On ignore encore ce qui s’est passé chez Electronic Arts, mais tout semble avoir volé en éclats. Courir tout droit et dunker comme à l’ancienne, voilà comment résumer en une phrase le gameplay de ce NBA Live. Alors bien sûr, les stratégies sont toujours là (d’ailleurs vous pouvez les personnaliser à souhait), la prise en main reste simple et intuitive, et un système de « pick-and roll » a même été implémenté directement à la manette. En clair, lorsque vous avez la possession du ballon, il suffit d’appuyer sur la gâchette gauche pour qu’un coéquipier vienne faire écran. Ensuite, suivant le moment ou vous relâcherez la gâchette, il ira se démarquer pour shooter ou bien foncer dans la raquette. C’est une très bonne idée qu’a implémenté là EA Sports, mais si l’I.A. n’offre pas une once de résistance, cela ne sert pas énormément. Les dribles quant à eux sont toujours réalisables à l’aide su stick droit et fonctionne vraiment bien, bien qu’un peu trop facile à réaliser.

Et pourtant, on perd très souvent. Si c’est si facile de marquer, pourquoi donc ? Eh bien tout simplement parce que l’intelligence artificielle triche comme une grosse truie, et ne s’en cache même pas. C’est simple (et c’est du vécu), lorsqu’au quatrième quarts-temps vous menez de dix à vingt points d’écart, et que tout d’un coup, sans raison apparente, plus rien ne rentre, alors que de l’autre côté, on réussit des tirs impossibles et qu’on remonte au score, on est en droit de se poser des questions. Surtout que cela arrive assez fréquemment, et au final ça ne fait que frustrer le joueur. A cela, il faudra ajouter un système défensif plus que brouillon avec une I.A. surpuissante, en clair, c’est le bordel et défendre s’avère être beaucoup plus compliqué que la saison dernière. Par ailleurs, les bugs de collisions quasi-inexistants l’année dernière sont de retours dans cette édition, tout comme les chutes de framerate, ce qui est juste incompréhensible.

Mais tout n’est pas à jeter. Graphiquement le titre est juste sublime, la mise en scène est de qualité (bien que l’on regrettera les mi-temps et les fins de matchs trop monotones, avec juste des statistiques et non des résumé vidéos, ce que propose NBA 2K9), l’ambiance sonore également (bien que le public est beaucoup moins réactif que celui de la concurrence), la tracklist, quant à elle, est de qualité (présence de Madcon, Akon ou encore Busta Rhymes) et les commentaires sont toujours assurés par le saisissant duo Eric Besnard/George Eddy, bien que des phrases soient pompées sur l’an passé.

Le mode Xbox Live ne change pas tellement, si ce n’est qu’il propose une fonction club (tout comme dans Fifa) qui vous permettra de monter votre propre équipe avec vos amis. Le 5 contre 5 est également présent, tout comme les classiques matchs classés et compagnie. Rien de bien novateur donc, si ce n’est que comparé au titre de 2K Sports, le jeu en ligne d’EA tient carrément la route et les parties ne souffrent pas trop de lag. Un bon point donc, mais qui ne suffira pas à relever la note du titre.

NBA Live 09 s’avère décevant. Décevant parce que depuis le dernier opus, tout était réuni pour en faire vraiment un titre solide cette année, ce qui malheureusement n’est pas le cas. Mais le jeu n’est pas foncièrement mauvais, il propose une tonne de contenu, est simple et intuitif à prendre en main, possède des mises à jour régulières vis-à-vis de la saison NBA, et il y a George Eddy dans les commentaires, forcément ça assure. Cependant, la concurrence est plus que féroce et parvient à éclipser sans mal cet épisode 09. En résumé, si vous désirez un jeu de basket simple et sans prise de tête, c’est ce soft qu’il vous faut. Autrement, NBA 2K demeure le roi du parquet.

+

  • Simple, intuitif à prendre en main
  • Xbox Live solide
  • Les commentaires
  • NBA Live 365/ADN dynamique
  • Très beau graphiquement

-

    • Gameplay extrêmement simplifié (ce qui peut plaire à certains)
    • Bugs de collisions, chutes de framerate
    • NBA Live 365/ADN ne fonctionnant pas en mode Dynasty
    • Public un peu mou du genou
    • I.A. surpuissante/tricheuse

Fiche succès

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