Jeux

Need for Speed : The Run

Course | Edité par Electronic Arts | Développé par EA Black Box

4/10
360 : 17 novembre 2011
07.12.2011 à 14h09 par - Rédacteur en Chef |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : Need for Speed : The Run sur Xbox 360

Après avoir tenu un rythme annuel pendant un bon moment, la licence Need for Speed accélère la cadence en nous proposant cette année deux épisodes issus de la franchise. Après nous avoir servi un second opus de la série Shift en mars dernier, Electronic Arts s'est penché sur un tout nouveau jeu sous-titré The Run. Si l'éditeur américain espère bien surfer sur le succès des deux précédentes productions, les joueurs quant à eux attendent un titre dans la continuité qui soit ainsi capable de leur offrir d'excellentes sensations de pilotage et un peu d'adrénaline.

Pied au plancher

Ce n’est pas toujours évident de répondre aux exigences des joueurs, même lorsqu’on se nomme EA Black Box. A l’origine des excellents Need for Speed Underground et Need for Speed Most Wanted, le studio canadien a connu un coup de moins bien plus récemment en nous proposant des titres estampillés NFS en dessous des attentes, l’échec du médiocre Need for Speed Undercover étant la goutte d’eau qui a poussé Electronic Arts à faire entrer les développeurs de Criterion – créateurs de la licence Burnout – dans la danse. Un pari gagnant puisque Need for Speed Hot Pursuit a renoué avec le succès, qu’il soit critique ou commercial. Avec Need for Speed : The Run, EA Black Box reprend les choses en main et tente une approche différente de la série tout en essayant de conserver ce qui en fait le charme. Police, hélicoptères, barrages, adversaires agressifs, belles voitures : tous les ingrédients semblaient réunis pour que cette nouvelle itération soit une réussite, malheureusement la recette tourne rapidement au vinaigre.



Et pourtant il y avait de l’idée comme dirait l’autre. En embarquant le joueur dans une course trans-américaine illégale dans la peau d’un expert du volant traqué par la mafia, on sent rapidement l’envie des développeurs de nous proposer une aventure proche des productions cinématographiques. D’ailleurs le casting composé de Sean Faris (vu dans Vampire Diaries, King of Fighters, …) et Christina Hendricks (Life, Mad Men, …) ainsi que la participation du réalisateur Michael Bay (Bad Boys, Armageddon, Transformers, …) auguraient le meilleur de ce point de vue là. L’introduction confirme d’ailleurs rapidement ce sentiment et permet au joueur d’entrer dans le vif du sujet dès les premières secondes de jeu. Une mise en route qui met en avant un véritable scénario, certes simpliste, mais qui a le mérite d’exister même s’il a le défaut de donner toutes ses clés – trop – rapidement entre les mains du joueur. On regrettera du coup que celui-ci ne nous surprenne pas davantage tout au long des quelques cinq mille kilomètres qui séparent San Francisco de New York.


Croquer la Grosse Pomme

En traversant des villes comme Las Vegas, Aspen ou encore Chicago, le joueur va être amené à découvrir les paysages atypiques des Etats-Unis. Sans être exceptionnelle, la réalisation reste relativement correcte et permet de parcourir les autoroutes, cols de montagne et champs de maïs en profitant de décors type cartes postales. Avec tout ça on en oublierait presque le but de notre escapade qui n’a rien de touristique finalement. En partant bon dernier de cette trans-américaine, il va falloir grappiller un peu plus de deux cents places pour espérer franchir l’arrivée en tête et ainsi rembourser l’armée de mafieux qui souhaite votre mort. Pour ce faire, les développeurs nous proposent de parcourir dix étapes divisées en quatre ou cinq segments d’une dizaine de kilomètres (souvent moins, rarement plus) chacun. Si la plupart du temps il vous sera demandé de dépasser un certains nombres d’adversaires jusqu’à la ligne d’arrivée de chaque tronçon – des adversaires qui, au passage, jouissent d’une intelligence artificielle perfectible -, quelques courses aux checkpoints sont également de la partie, sans oublier l’apparition de la police ou de la mafia sur certains segments. Globalement Need for Speed : The Run tente de tenir un rythme assez soutenu, pouvant s’assimiler parfois à un véritable jeu d’action sur route, incluant même quelques scènes de QTE (actions contextuelles) pour rendre le tout plus dynamique encore. Malheureusement, le manque d’intérêt de certaines courses, et les temps de chargement bien trop longs hachent sans arrêt l’action pour la rendre finalement banale, et ce jusqu’à l’affrontement final qui manque de punch malgré la mise en scène réussie.


En plus de cela l’aventure principale, The Run, se boucle relativement rapidement puisqu’il faudra compter entre 5 et 6 heures pour atteindre la Grosse Pomme, le niveau de difficulté n’influant que sur le nombre de flashbacks disponibles. Une option qui permet au joueur de revenir à un checkpoint en cas d’accident ou de sortie de route (qui peut également s’activer manuellement via la touche BACK) et qui a tendance à s’activer automatiquement à la moindre roue qui aura le malheur d’abimer les quelques brins d’herbe qui jonchent le parcours. Un défaut que l’on retrouve dans les "Séries de Défis", un mode sans saveur qui vous demandera de réaliser des chronos sur des parcours qui n’ont rien d’inédits. Le multijoueur de son côté se montre un peu plus consistant avec la possibilité de constituer des groupes de joueurs et de réaliser ainsi plusieurs objectifs communautaires. A noter également la présence de points d’expérience (disponibles dans chacun des trois modes cités) qui vous permettront de débloquer plusieurs features comme l’ajout de nitro ou la capacité à prendre l’aspiration des adversaires. L’Autolog quant à lui est toujours au rendez-vous et permettra aux accrocs du chrono de comparer leurs temps en temps réel avec les performances de ses amis.

http://www.dailymotion.com/video/xm5kqs

Avec Need for Speed : The Run, les développeurs d'EA Black Box ont pourtant fait le maximum pour proposer au joueur une expérience du niveau du Need for Speed Hot Pursuit dans un jeu qui ne renie en rien ses origines arcades. Malheureusement, la partie solo du titre s'expédie en quatrième vitesse (les "Séries de Défis présentant peu d'intérêt) et laissera clairement les fans de la licence sur leur faim. Pour combler cette déception, il faudra alors se tourner vers le multijoueur, véritable refuge pour qui souhaite passer un peu plus de temps au volant d'une voiture de luxe en y trouvant son compte.

+

  • Ambiance carte postale réussie
  • Bonnes sensations de vitesse
  • Autolog toujours sympa

-

    • Trame principale trop courte
    • Temps de chargement trop longs
    • Scénario au rythme inégal
    • Défis vite rébarbatifs