Jeux

Rumble Roses XX

Combat | Edité par Konami | Développé par Yuke's Media Creation

-/10
360 : 18 mai 2006
28.06.2006 à 15h31 par |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : Rumble Roses XX sur Xbox 360

Attendu depuis longtemps par (une horde de pervers ?) les possesseurs de Xbox 360, Rumble Roses XX pointe finalement le bout de nez, accompagné comme prévu d’une horde de bimbos toutes plus sauvages et siliconées les unes que les autres, prêtes à se faire reluquer par une bande de pervers, euh... joueurs curieux… Ambiance…

Grosses mamelles et strings en cuir…

A la vue du succès engendré par le médiocre Dead or Alive : Extreme Beach Volleyball sorti en 2003 sur Xbox, et qui aura, il faut bien l’avouer, déchaîné les passions chez certains, il était bien évident qu’un éditeur allait continuer d’exploiter cette nouvelle voie tracée (consistant à intégrer à un jeu sans âme des babes aux gros seins, toujours prêtes à se faire examiner en « extrême close-up »…) apparemment très lucrative auprès de la gente masculine. C’est aujourd’hui chose faite grâce à Konami, nous « offrant » une séquelle au mitigé Rumble Roses, sorti l’année dernière sur PS2, proposant déjà de se fritter entre blondes à forte poitrine. Au programme donc, pas de changements radicaux opérés de la part de Konami, les bimbos sélectionnables sont toujours aussi « sexy » (si tant est que des pixels puissent l’être…) et les fans de la première heure seront certainement ravis de retrouver certaines protagonistes déjà présentes dans l’épisode originel. Et tout comme dans le premier volet, votre principale tâche tout au long du jeu sera de remporter des combats de catch, dans le but d’amasser de l’argent afin de pouvoir acheter des tenues plus perverses les unes que les autres, allant de la tenue d’écolière japonaise traditionnelle à la tenue de cuir intégrale tendance SM affublée d’une queue de chatte (tenue préférentielle des habituées du Bois et des amatrices de boîtes SM). Ne nous leurrons pas, Rumble Roses XX s’adresse en priorité à un public précis, certainement plus attirés par les lutteuses et les possibilités offertes pour les lorgner à convenance que par le jeu lui-même. Tout un programme donc, qui ravira certainement les ados pré pubères en manque de sensations fortes, mais certainement pas les joueurs à la recherche d’un bon jeu de catch.

Ca tétonne ?

Car même s’il faut avouer que l’aspect graphique du jeu a vraiment été travaillé, on ne peut pas en dire autant des autres domaines… Alors oui, les catcheuses ont rudement bien été modélisées, et on sent que les capacités de la Xbox 360 ont été (en partie toutefois, il est clair que notre chère console est capable de mieux) exploitées. La possibilité de créer votre catcheuse est également agréable, les outils offerts étant assez diversifiés pour permettre de créer une catcheuse atypique. Mais voilà, l’habit ne fait pas le moine et deux ou trois zooms sur parties rebondies des catcheuses (les caméras disponibles encouragent les prises de vues… stratégiques) ne font pas oublier que RRXX est avant tout un jeu de catch. Et un jeu de catch fébrile, dont les phases de jeu totalement linéaires lassent très rapidement. Le gameplay, aussi lisse que le fessier des combattantes, contraste avec l’excellence des jeux de catch made in THQ (ah, Triple H, tu nous manque…) et le peu de prises disponibles bride gravement l’intérêt des combats. Les seuls contres présents, assez difficiles à placer (il vous faudra vous entraîner longuement avant de pouvoir contrer une furie), auraient pu relever le niveau, mais c’est sans compter une IA les maîtrisant parfaitement et n’hésitant pas à vous les placer à chaque prise, vos obligeant à adopter une attitude bourrine. Mais rassurez vous, une fois votre catcheuse « améliorée » (au fil des combats, votre protégée devient plus forte (logique) et vous pouvez augmenter sa masse musculaire), il faudra vraiment jouer les yeux bandés pour perdre, tant l’écart de puissance avec vos adversaires deviendra important. Et même si les développeurs ont intégrés la possibilité de sortir des furies (au nombre de 5 par catcheuse), le tout reste trop maigre pour pouvoir convaincre. Les modes de jeux quand à eux sont bien trop inégaux pour pouvoir vous scotcher longtemps : on retrouve bien évidemment les classiques modes 1 contre 1 sur un ring traditionnel, mais également Tag (en équipe, deux contre deux) et un match à 3, malheureusement trop fouilli et perfectible pour pouvoir nous accrocher. En effet, ce qui aurait dû être un défouloir se trouve être un combat frustrant, où il vous est impossible d’agir lorsque vos adversaires s’agrippent, vous laissant simple spectateur. Vous aurez également la possibilité de participer à des combats de rue en cage, où à la manière des jeux de combats traditionnels vous disposez d’une barre de vie et devez éclater votre adversaire en deux rounds, et au « combat de la reine », combat sur un ring situé en bord de mer où la perdante devra effectuer un gage (danser la samba en string, pêcher des pièces dans une piscine, auxquels vous pourrez rajouter une trentaine d’autres « humiliations » qu’on aurait souhaitées plus perverses, pour le coup). Formidable donc. Un mode Xbox Live a également été implanté, et vous pourrez combattre à loisir dans tous les modes présents en solo. Il faudra cependant se lever très tôt pour rencontrer un adversaire, les serveurs étant très rares et le lag bien souvent à l’avantage de l’adversaire. Accessoire.

Prend la pose ma poule !

Dernière subtilité, Konami vous offre également la possibilité de prendre des photos de vos petites protégées, et de les publier sur Xbox Live. Sexy ? Pas plus que le rayon sous-vêtements du dernier catalogue Damart. Vous l’aurez compris, nous sommes face à une belle daube, indigne de figurer sur Xbox 360, ne serait-ce d’une part que par son gameplay indigne d’un jeu de catch, mais également par l’ambiance assez malsaine émanant du jeu. Non pas que je fasse ma pucelle effarouchée, mais un jeu où il est possible de grossir les seins de ses catcheuses ne peut décemment être un bon jeu. Enfin, si vous aimez jouer à la poupée virtuelle et passer votre temps à l’habiller pour la déshabiller du regard, alors Rumble Roses XX pourra certainement vous combler. Sinon…

Comparé à son prédécesseur, RRXX n’apporte quasiment rien si ce n’est un aspect graphique évidemment plus travaillé, Xbox 360 oblige. Amateurs de jeux de catchs offrant un gameplay travaillé, passez votre chemin et attendez sagement WWF RAW. Rumble Roses XX s’affiche donc comme l’une des premières grosses daubes Xbox 360, et qui plus est comme un vilain copieur ayant certainement trop louché sur son petit camarade Tecmo… Décevant de la part d’un grand éditeur tel que Konami, qui a su nous prouver maintes fois par le passé qu’il était tout à fait capable de nous offrir des hits en puissance…

+

  • L’aspect graphique correct
  • Idéal pour les frustrés
  • Arrêtons nous ici…

-

    • Absence de mode histoire
    • Nombre d’arènes restreintes
    • Le mode « Combat de rue », vaste parodie…
    • Gameplay trop linéarité
    • Insultant pour la gent féminine