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Silent Hill 2 Inner Fears

Survival Horror | Edité par Konami | Développé par Konami

8/10
360 : 04 octobre 2002
12.10.2002 à 03h28 par

Test : Silent Hill 2 Inner Fears sur Xbox

Attendue depuis presque un an par tous les aficionados de survival-horror dignes de ce nom, la version Xbox de Silent Hill 2 est enfin arrivée sous nos latitudes. Les possesseurs de PS2 avaient pu découvrir ce jeu fantastique l’an dernier, et l’ayant déjà achevé à plusieurs reprises, j’avais hâte de revivre ces émotions hors du commun. Non, je ne m’enflamme pas, rassurez-vous, Silent Hill 2 est resté sur Xbox le grand jeu qu’il était déjà sur PS2, on flippe toujours autant et on implore sa mère toutes les 3 minutes. Rien n’a changé et tout cela pour mon plus grand bonheur. Par ici les courageux…



James le bienheureux vous présente….

….son plus beau cauchemar. Oui, Silent Hill 2 peut

s’apparenter à un mauvais rêve, dans tous les sens du terme. Ce mauvais rêve

serait celui de James Sutherland, un homme ayant reçu une lettre de sa femme

Mary (en tout cas, c’est son écriture), qui était pourtant censée être morte il

y a déjà 3 ans. Cette lettre stipule qu’elle l’attend à Silent Hill, la ville où

ils avaient passé de merveilleuses vacances juste avant la disparition de la

bien-aimée. Animé par cette soif de « retrouvailles », James va devoir traverser

un monde glauque, sanglant et où la peur est constante. Autant en parler tout de

suite, Silent Hill 2 vous plonge au cœur d’une aventure comme vous n’en aviez

jamais connu auparavant. Vous allez être envahi par une sensation permanente de

malaise, d’oppression, et d’angoisse. En traversant un couloir sombre, la radio

se met à grésiller (celle-ci émet ce genre de sons à chaque fois qu’un ennemi

est à proximité), vous sentez l’ennemi se rapprocher puis vous le canardez

jusqu’à ce qu’il s’effrondre. Puis soudain, celui-ci se relève et se met à vous

cracher de l’acide à la figure. Pris de panique, vous tentez de lui tirer dessus

mais votre pistolet est désespérément vide. Vous courez à toute hâte vers un

bout du couloir pour vous apercevoir que votre seule arme restante est une

planche de bois. La créature s’approche et vous l’attendez, blotti contre le mur

en écoutant votre cœur battre de plus en plus fort. Banzaaaaïïïïï !!!!!! Ca y

est, elle est à votre portée, vous la frappez de toutes vos forces, une fois,

deux fois, trois fois, elle s’écroule enfin. Vous la piétinez pour lui ôter

définitivement la vie et vous pouvez enfin vous remettre de vos émotions (si

votre cœur est toujours à sa place). Ce genre de situations est monnaie courante

en jouant à SH2 et je vous promets que l’effet est largement amplifié si vous y

jouez dans de « bonnes » conditions : c’est-à-dire de préférence la nuit, toutes

lumières éteintes, volets clos et seul devant votre téléviseur. Sensations

garanties !!!!!!! Autant dans un Resident Evil, la peur est occasionnelle,

autant ici, l’angoisse est permanente, laissant place à un sentiment beaucoup

plus vicieux qui vous ronge de l’intérieur. Vous vous sentez en permanence

observé, jamais à l’abri d’une créature sortant de nulle part… Votre évolution

se fait dans un univers morbide, où les murs sont couverts de marques, de traces

de sang (ou d’autres substances dont je préfère ne pas connaître la composition

:D), souvent dans le brouillard où dans le noir, renforçant l’impression que

James ne va nulle part, si ce n’est à sa propre perte. Les créatures que vous

devrez exterminer semblent sorties d’un film d’horreur, avec des jambes à la

place de la tête (????). Les boss sont également très flippants, avec notamment

le fabuleux « Pyramide Rouge » et son immense couteau (qui peut découper en deux

un éléphant sans problème ;)). L’atmosphère particulière du jeu incombe

également aux protagonistes secondaires du jeu de Konami. Chacun d’entre eux

pourrait faire l’objet d’un fabuleux sujet d’étude pour la psychologie,

croyez-moi. Eddie, Laura, Maria…. Tous ont un rôle particulier dans l’aventure

de James. Surtout Maria, la jeune femme ressemblant trait pour trait à Mary.

Très proche de James dans le scénario principal (sa vie dépend de vos actions),

elle aura même le droit dans cette version Xbox à un scénario spécifique.

Celui-ci n’est pas aussi riche que le scénario principal et se termine assez

facilement, en moins d’une heure et demi si vous êtes bon. Tenant plus du bonus

très sympa que d’un véritable nouveau scénario, il a au moins le mérite de

rallonger un peu la durée de vie et de nous donner quelques éléments d’analyse

supplémentaires sur le personnage de Maria, ô combien complexe. Quoi qu’il en

soit, elle participe grandement à l’intérêt de l’aventure de James et ce n’est

déjà pas si mal…



Plus c’est long, plus c’est bon ??

Oui, Silent Hill 2 n’est pas un survival se terminant en deux heures. Avec son atmosphère qui vous prend à la gorge, et ses multiples rebondissements, il vous sera difficile de l’achever d’une traite. Comptez 10 à 15 heures pour votre première aventure. Pourquoi est-ce que je dis « première » ??? Et bien tout simplement car Silent Hill 2 propose 5 fins totalement différentes, et si vous avez aimé le jeu autant que moi, vous chercherez absolument à les obtenir toutes. Sinon, vous trouverez forcément le jeu un peu court, mais c’est souvent le cas avec ce type de jeu, puisqu’ils sont très intenses. Ces 5 fins dépendront de vos actions pendant le jeu, de vos relations avec certains personnages, des objets spéciaux que vous ramasserez…C’était un des éléments qui avait fait le succès du premier Silent sur PSX et Konami a eu la bonne idée de le reprendre ici. Au final, la durée de vie s’avère être plus que satisfaisante et les bonus qui vous récompensent à chaque fois que vous terminez le jeu devraient vous motiver à repartir pour un tour :D.

Silent Hill 2 n’aurait évidemment pas cet impact sur les

joueurs si le côté technique n’avait pas été à la hauteur. Celui-ci a pour but

d’imprégner le joueur dans un monde où horreur et insanité sont les 2 mots qui

vous reviendront le plus souvent à la bouche. Graphiquement, le jeu est très

similaire à la version PS2, mais se révèle être d’un excellent niveau, même pour

la Xbox. Le brouillard paraît toutefois bien plus fin, le bump-mapping fait son

apparition sur les murs… Konami ne s’est quand même pas contenté d’un simple «

copier-coller », ce qui aurait été hérétique pour un jeu d’une telle ampleur.

Pas de problèmes à signaler non plus du côté de l’animation (même si on a

parfois que l’impression que James court comme un fou sortant de l’asile :D) ni

de la maniabilité, à laquelle on se fait facilement au bout de quelques minutes

dans les rues brumeuses de Silent Hill. Dernier point à signaler : l’excellente

bande-son. Les musiques collent parfaitement à l’ambiance sordide de l’aventure

et ajoutent du piment aux scènes d’action (un bruit strident accompagnera les

grésillements de la radio à chaque fois qu’un monstre traînera dans les

parages), afin de vous stresser toujours plus. Les bruitages sont également

parfaits, les cris de monstres, les pas perdus de James, l’ouverture de portes

grinçantes donnant sur des scènes accablantes (et parfois presque gerbantes

!!!)… Tout y est.




Silent Hill 2 fait partie des indispensables de la Xbox, c’est une certitude. Le jeu n’a rien perdu de son charme et demeure véritablement unique en son genre. Les termes angoisse, peur et oppression vont désormais prendre un sens tout autre pour vous. Impossible de rester indifférent en étant confronté à une telle aventure. Techniquement, le jeu est également à la hauteur, même si l’on est très proche du niveau de la mouture PS2, et l’esthétique est partie prenante des sensations suscitées par le jeu. Il a aussi l’avantage de proposer une aventure plutôt longue et que l’on ne rechignera pas à refaire. Pour toutes ces raisons, et à moins d’avoir peur (le mot est bien choisi) de flipper devant son écran par une nuit noire, courez vitttttttttttttteeeeeeeeeeeee l’acheter sinon c’est moi qui vous exécute sur place, compris ??

+

    -

      • Même très proches de la version PS2, ceux-ci restent superbes.
      • SH2 reste un survival-horror, pas de surprises à ce niveau-là.
      • 6 fins à voir pour les plus courageux...
      • La bande son est parfaite en vu du but recherché : te faire flipper ta race maudite !!!
      • Basé sur un principe classique, le scénario est diabloiquement tordu et prenant. De quoi connaître la peur comme vous ne l'aviez jamais connu !!!
      • Un indispensable du survival-horror, probablement le jeu le plus flippant jamais crée...
      • Tout bouge à la perfection, et les monstres zigzaguent tous comme des créatures habitées par l'enfer. Démoniaque !!

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