Jeux

Spider-Man : Le Règne des Ombres

Action | Edité par Activision-Blizzard | Développé par Treyarch

4/10
360 : 24 octobre 2008
20.03.2009 à 22h19 par |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Spider-Man : Le Règne des Ombres sur Xbox 360

Ce devait être une journée agréable, aujourd'hui. Se promener avec Mary Jane dans Central Park était une option envisageable. Il a malheureusement suffi d'une ombre menaçante pour tout faire voler en éclats. Spider-Man ne sera pas tranquille ce jour-ci, la ville de New-York non plus. Dans l'esprit de Spider-Man 3, itération 'new gen' assez terne, le studio Shaba Games prend la suite de Treyarch, en proposant de nouveaux mécanismes de jeu. Ont-ils tissé une toile réussie ?
Parasite E.T. cherche hôte sympa

Sous son masque de Spider-Man, Peter Parker doit se contrôler. Après une violente altercation avec son Némésis attitré, Venom, il a de nouveau hérité d’un costume symbiotique capable de le rendre plus fort, mais aussi de lui faire perdre toute notion du bien et du mal. A peine a-t-il le temps de déterminer les raisons d’une telle attaque, que la ville où il réside plonge dans le chaos le plus total. Aidé par le super-héros Luke Cage, le Tisseur devra commencer par mettre fin à l’escalade de violence initiée par deux gangs s’entretuant à Harlem. Par la suite, il croisera bien d’autres alliés, ainsi que de célèbres ennemis.




Mais pourquoi se contrôler quand vous pouvez passer d’un costume à l’autre à volonté, d’une simple pression sur le stick analogique ? La tenue rouge classique vous donnera accès aux lancers de toile, assomant ou emprisonnant vos ennemis, tandis que le noir accoutrement vous permettra de lancer des voitures, et d’entamer des combos plus sauvages. Privilégier un costume en particulier fera lentement basculer votre jauge d’alignement "bon/mauvais", mais cette dernière sera plus grandement influencée par les choix que vous ferez à des moments-clés du scénario. Rejeter les sulfureuses avances de la Chatte Noire, ou l’embrasser goulûment ? Livrer le Vautour à la police ou le libérer pour bénéficier de son aide plus tard ? Vous mènerez ainsi ce cher Spider-Man vers l’une des 4 fins possibles.


L’état de votre alignement influera aussi sur les alliés mis à votre disposition. Super-héros ou super-

vilains, leur coup de main en plein combat reste finalement anecdotique, tant leur jauge spéciale s’épuise rapidement. Et voici le moment de passer aux super-choses qui fâchent.

Étranges disparitions

New-York a globalement peu changé depuis Spider-Man 3. Quelques effets et détails dans le décor sont venus lui donner des couleurs, mais "clipping-man" est passé par là entre-temps et a gravé sa maladroite empreinte sur une réalisation graphique passable. Se placer un peu en hauteur, observer ses concitoyens et voir disparaître les voitures au coin de la rue lorsqu’elles s’éloignent un peu trop de vous, est un moment très gênant pour l’immersion. Celle-ci est aussi mise à mal par la quantité de bugs divers, touchant les collisions ou l’IA. Parfois, des ennemis seront bloqués dans des immeubles, hors d’atteinte (visibles grâce à votre "spider-vision"). Ailleurs, un véhicule blindé du SHIELD venu vous aider à secourir la population new-yorkaise refusera de prendre un virage correctement et se heurtera indéfiniment à un mur de béton.

Contrairement à Spider-Man 3, vous ne pourrez plus arpenter les longs couloirs ennuyeux du métro, dans lequels la caméra montrait toutes ses défaillances. Elle s’est ici améliorée avec le rajout d’un verrouillage de l’ennemi le plus proche, mais demeure perfectible, l’adversaire visé n’étant par moment pas celui sur lequel on voulait taper. Notons un bug qui pourrait apparaître lorsque vous atteignez le sommet d’un gratte-ciel: la caméra se plante au niveau du sol et fixe invariablement le ciel, avec l’obligation de quitter le toit pour retrouver une vue normale.



Pour vous repérer dans la ville en état de siège, vous ne pourrez compter que sur un plan succinct. Néanmoins, vous n’aurez nul besoin de celui-ci, étant donné que l’action se trouve à chaque coin de rue. Il y a toujours quelqu’un à frapper à proximité, lorsque vous ne foncerez pas vers un objectif principal bien indiqué. Oubliées, les courses contre le chrono dans les airs. Envolées, les missions (gonflantes) de désamorçage de bombe. Les missions annexes se concentrent en effet presque intégralement sur le combat, excepté lorsque vous devrez évacuer une personne blessée vers le secouriste le plus proche. Cela pourrait sembler répétitif, sensation accrue par des missions annexes qui constituent des passages obligés pour faire avancer le scénario (par exemple, "battre X fois tel type d’ennemi", ou "réaliser X fois un mouvement que vous venez d’apprendre"). Bien heureusement, les ennemis et les situations, rencontrés aléatoirement lors de votre balade urbaine, varient tout le long des 3 actes de votre aventure. Après les membres de gang, vous aurez ainsi à faire aux hommes de main du Caïd, puis à l’invasion de symbiotes promise par le titre du jeu. Mais l’humour seul de Spidey (dont la voix divise les foules, autant en VF qu’en VO) arrivera-t-il à sauver ce jeu comportant de telles carences techniques ?

Vraiment Spectaculaire Spider-Man

Dopé par son costume extraterrestre, l’Araignée fait preuve d’un dynamisme exemplaire. Courir sur les surfaces verticales sans s’épuiser une seule seconde, s’élever rapidement à l’aide de ses toiles pour éviter le building au milieu de sa route, ne seront plus un problème pour lui. Dorénavant, il pourra combattre sur les murs, à l’aide d’attaques spécifiques, et surtout enchaîner les adversaires potentiels qu’il croisera en plein ciel. Cette possibilité d’entamer de véritables ballets aériens constitue sans aucun doute la nouveauté la plus jouissive. Soulever un belligérant du sol avec un coup de pied bien ajusté, puis foncer vers lui pour le rouer de coups, pour finir par l’envoyer balader plus loin avec votre toile et s’occuper de son comparse volant pas loin, est une série d’actions des plus intuitive. Pour varier les plaisirs, vous débloquerez de nouvelles compétences et combinaisons d’attaques (une section pour chaque costume), à l’aide de points d’expérience gagnés en remplissant vos missions. Si une amélioration ne vous plaît pas – si vous préfériez marteler un ennemi au sol après l’avoir attrapé avec votre tentacule symbiotique, plutôt que d’augmenter la puissance et la vitesse de vos jets de toile – vous pourrez toujours la revendre et en acheter une autre, en attendant de disposer du Spider-Man absolu. Le décor partiellement destructible (façades de commerce, grilles…) et les effets de lumière accompagnant vos coups participent aussi à l’ardeur des combats.


Pour souffler un peu, vous pourrez partir à la recherche de jetons araignée, nécessaires à l’augmentation de votre vitesse de balancement. Cette collecte sera bien plus agréable que par le passé, étant donné que vous verrez de loin leur symbole lumineux. Et, avec 2000 jetons de ce type disséminés dans la ville assiégée, il y a effectivement de quoi ne pas s’ennuyer…

NDLR: Test retrouvé dans une faille spatio-temporelle, un rédacteur perdu dans l’espace. Mille excuses pour le retard.

Se démarquant à peine de Spider-Man 3 sur le plan graphique, ce Règne des Ombres apporte une énergie nouvelle, avec ses formidables combats aériens et son action ininterrompue. Néanmoins, le manque de finition plombe un peu l'ensemble, et l'accent mis sur la baston pourra en lasser certains. Qu'importe, Shaba Games est définitivement sur la bonne voie, et nous espérons que leurs très bonnes idées soient reprises plus tard avec, bien évidemment, une réalisation technique à la hauteur de nos consoles 'new gen'.

+

  • Nouveaux systèmes de combat (aérien, mural)
  • Costumes complémentaires
  • Action sans temps mort

-

    • Clipping
    • Bugs divers
    • Objectifs secondaires répétitifs

Fiche succès

Sur le même thème