Jeux

Tiger Woods PGA Tour 2004

Sport | Edité par Electronic Arts | Développé par EA Sports

8/10
360 : 02 octobre 2003
15.11.2003 à 06h00 par

Test : Tiger Woods PGA Tour 2004 sur Xbox

A priori, ce test s'adresse à un public assez restreint. Encore considéré par beaucoup comme un sport de riches, le golf ne déclenche pas vraiment le même enthousiasme que le futchebol ou le curling (Qu'est-ce que vous avez contre le curling ??). L'an dernier, EA Sports a révolutionné sa série Tiger Woods en sortant un jeu quasi-parfait, qui mixait à merveille la maniabilité instinctive d'un jeu d'arcade et la technicité pour plaire aux puristes de la baballe alvéolée. Je suis loin d'être un amateur de golf à la base, mais TW 2003 avait réussi à me captiver de longues heures durant. L'édition 2004 réussira-t-elle le même exploit ?

Roms le Golfeur Episode I : La menace du fairway

Autant vous le dire d’entrée, la réponse est oui. Si EA avait changé de recette l’an dernier, c’est plus à une «simple» évolution à laquelle nous avons le droit cette fois-ci. Il est vrai qu’au vu du niveau atteint par l’édition précédente, on aurait mal compris pourquoi les rois de la réactualisation auraient de nouveau changé une recette si efficace, qui a permis à la série d’accéder au statut de référence. Pour cette raison, le nombre restreint d’évolutions radicales n’est pas un mal en soi. Certains d’entre vous se demandent peut-être comment on peut exprime autant de joie et d’enthousiasme devant un jeu de golf, mais je peux vous promettre qu’on a ici le droit à une simulation d’excellente qualité, et je pèse mes mots. Graphiquement déjà, le jeu est loin d’être repoussant et l’on reconnaît instantanément tous les golfeurs présents dans le soft: Woods a bien sa tête de benêt mal réveillé, Singh reste ultra classieux et Montgomerie a sa brioche légendaire (due à un trop plein de bières, il est écossais)… C’est une première satisfaction. La modélisation des parcours est également un cran au-dessus de celle du 2003 (on en décompte 7 de plus dans cette édition), avec plus de végétation, d’éléments de décors (maisons, public…), l’herbe est également mieux modélisée… TW 2003 était déjà très joli, mais le 2004 est encore plus agréable à regarder, et à jouer.

Roms le Golfeur Episode II : L’Attaque des Clubs

Autre motif de satisfaction : les animations. Que ce soient les putts à 50 centimètres du trou, ou les drives monstrueux de 400 yards, les mouvements «transpirent» la réalité. Sans atteindre la perfection d’un PES, tout est fluide, coulé, classieux. Bref, c’est du golf et ça se voit. On notera aussi que chaque coup est ponctué de mimiques très sympas, montrant le golfeur sautant dans tous les sens après un joli coup, ou bien balancer son club de rage dans la forêt la plus proche en cas d’échec.

EA a aussi pensé à soigner l’ambiance sonore du jeu, avec des commentateurs bien présents, qui commentent tous vos coups, et donnent vie à vos parties. Le public quant à lui, vous huera ou vous applaudira chaleureusement selon que vous jouez ou non comme une quiche.

Techniquement, le soft a donc vraiment tout pour plaire, même à ceux qui n’ont pas vraiment d’attirance pour le golf. Et vous allez vous apercevoir que cette remarque ne va cesser de prendre du sens tout au long de ce test….

Roms le Golfeur Episode III : L’Empire des 72 Trous

Nous voilà dans le vif du sujet mes amis. Bien plus encore que son aspect technique particulièrement soigné, les deux forces majeurs de TW 2004 sont sans aucun doute son gameplay fantastique et son nombre incalculable de modes de jeu. Le jeu se déroule de la manière suivante : pour faire un drive, il vous suffit d’effectuer un mouvement d’arrière en avant avec le stick analogique. Vous pouvez choisir ou non d’ajouter encore la puissance à votre tir en mitraillant comme un forcené le bouton blanc. Une fois la balle en l’air, vous gérez sa rotation par l’intermédiaire du bouton noir. Et c’est tout. Le nombre de boutons à gérer est donc assez faible, pour une possibilité de coups s’avérant au final quasi illimitée. La remarque vaut aussi pour le système de «put» (ndEd: prononcer peuteet non p*te). Une ligne montrant la trajectoire de votre balle apparaît. Votre caddy (celui qui porte vos clubs en gros) vous donne une indication quant à la trajectoire à donner à la balle pour avoir une chance de scorer. Cela peut paraître simple, mais au début c’est loin d’être évident. Cependant, une fois que l’on a compris la logique du jeu, on se rend compte que ce système est diaboliquement efficace. Rentrer un putt incroyable de 25 mètres pour remporter le Masters d’Augusta, après avoir débuté la journée avec plusieurs coups de retard, peut vous donner une idée des sensations fantastiques que ce système fabuleux peut procurer. Le taux de réussite augmente petit à petit, grâce aux victoires, mais aussi et surtout grâce aux défaites. En résumé, simplicité et efficacité sont les 2 maîtres mots d’un gameplay qui frise la perfection.

Roms le Golfeur Episode IV : Le Retour du Putt Mortel

J’insiste, il faut que vous essayiez ce jeu, même si vous n’aimez pas le golf. Quelques dizaines de minutes devraient suffire à convaincre les plus réticents d’entre vous. J’étais le premier à douter de l’intérêt de simulations de golf sur console, et maintenant j’attends la sortie du nouveau Tiger chaque année avec une impatience non dissimulée.

J’achèverai ce test en vous parlant des modes de jeu.

L’opus 2003 demandait plus de 100 heures de jeu pour en arriver à bout, mais

j’ai l’impression que le 2004 est encore bien plus profond. Et ce, en restant

motivant du début à la fin, ce qui fait sa grande force. Le mode majeur est le

mode «PGA Tour Season» qui reprend les plus grands tournois du fameux circuit

américain et les tournois du Grand Chelem. Votre but sera de prendre la place de

numéro un mondial et de remporter tous les tournois qui s’offriront à vous (31

au total). C’est un véritable mode carrière puisque vous commencez avec un

golfeur sachant à peine taper dans la balle et vous finirez avec un tueur des

greens, capable de rattraper n’importe quelle situation. La progression peut

s’étaler sur 10 saisons successives. Autant vous dire qu’il y’a de quoi faire.

Les sponsors (Nike, Adidas…) s’intéresseront également à vous au fur et à

mesure de votre progression dans le classement, et vous donneront de l’argent si

vous portez leurs vêtements, ou si vous achetez leur matos. Les développeurs ont

pensé aux plus courageux d’entre vous en incluant des challenges

quasi-surhumains, au cas où vous vous ennuieriez après 250 heures de jeu. Comme

si cela ne suffisait pas, vous retrouvez un mode Scénario, un mode Tournoi, un

mode World Tour (où vous affrontez des golfeurs à travers le monde en matchplay)

et tout une flopée de mode multijoueurs. Il y’en a presque trop

!!

Si mon test aura suffi à motiver certains pour s'intéresser d'un peu plus près à cette série, alors j'aurai atteint mes "objectifs". Je n'ai aucune participation chez EA, mais c'est vraiment un jeu excellent à tous points de vue, qui mérite qu'on s'y attarde plus que 5 minutes. TW 2004 réalise la prouesse de combler les passionnés de golf, mais aussi et surtout, d'attirer les non aficionados de ce sport. Surprenant, beau, bien animé, quasiment infinissable, et dangereusement plaisant à jouer, TW 2004 est à mon sens le meilleur jeu de golf de tous les temps. A bon entendeur...

+

    -

      • On reconnaît tous les golfeurs au premier coup d'oeil et les parcours sont tous très beaux.
      • Une merveille de précision et de simplicité. Tout bonnement prodigieux.
      • Je défie quiconque de remporter tous les trophées, challenges et autres récompenses présentes dans le jeu. Vous avez du boulot.
      • On a presque envie de taper le commentateur tellement il nous nargue après un coup foiré. Les gazouillements d'oiseaux sont heureusement là pour vous détendre.
      • La meilleure simu de golf, tout simplement. Dommage qu'il ne s'agisse que de golf justement...
      • Des mouvements de golfeurs et une gestion de la physique de la balle qui méritent autant d'applaudissements qu'un hole in one.