Jeux

Transformers : Devastation

| Edité par Activision | Développé par PlatinumGames

6/10
One : 09 octobre 2015 360 : 09 octobre 2015
26.10.2015 à 18h43 par

Test : Transformers : Devastation sur Xbox One

Auteurs de titres tels que MadWorld et les deux Bayonetta, le studio PlatinumGames s'est imposé comme étant l'un des nouveaux maitres du beat'em all. S'il faut dire que la qualité des adaptations vidéoludiques de Transformers est égale à des montagnes russes, la plus récente d'entre elles (Rise of the Dark Spark) fut en-dessous de tout. Pour revigorer la licence, Activision a eu la bonne idée de faire appel au studio d'Osaka.

On savait Yusuke Hashimoto et surtout Hideki Kamiya déjà occupés (ce dernier travaille actuellement sur Scalebound, l’une des grosses exclusivités Xbox One à venir), c’est donc à Kenji Saito, qui nous avait offert le très bon Metal Gear Rising : Revengeance, qu’est revenu la réalisation de ce titre. Si la précédente itération de la licence n’avait sans doute pas laissé un souvenir impérissable auprès des fans de Transformers, il faut en revanche se souvenir que High Moon Studios avait fait plaisir en 2012 avec le très bon Tranformers : La Chute de Cybertron qui demeure sans doute à ce jour le meilleur jeu vidéo tiré de la série. Un opus qui avait surtout démontré qu’il était possible d’exploiter convenablement cette licence à la sauce ludique. Le ludisme, PlatinumGames en fait son cheval de bataille et on s’attendait donc à un titre bien nerveux avec ce Transformers : Devastation. S’écartant du TPS, c’est sous la forme d’un beat’em all pur et dur qu’il se présente. Dès les premières minutes, on sent un gameplay dynamique qui offre de multiples possibilités. On s’amuse à soulever et balancer les véhicules que l’on croise sur notre route même s’il faut l’admettre, cette fonctionnalité va très vite devenir un simple gadget de rigueur.

« S’écartant du TPS, c’est sous la forme d’un beat’em all pur et dur que se présente Transformers : Devastation. Dès les premières minutes, on sent un gameplay dynamique qui offre de multiples possibilités. »

Les explications quant au gameplay ont le mérite d’être bien clairsemées, ce qui nous permet d’apprendre les différentes commandes au fur et à mesure du premier chapitre, qui est le plus long, mais qui fait surtout office de grand tutoriel. On peut lancer des attaques puissantes ou plus rapides, enchaîner différents combos, utiliser une arme à distance et bien sûr, se transformer en véhicule. Par ailleurs, contrairement aux titres développés par High Moon Studios dans lesquels on pouvait justement regretter le manque d’utilité concrète de ces transformations, ici elles nous permettent de conclure des enchaînements par une attaque puissante, de balayer plusieurs ennemis d’un coup, d’accéder à des endroits autrement inatteignables, d’effectuer une charge pour éclater des boucliers, etc… mais aussi bien sûr de se déplacer beaucoup plus rapidement qu’avec le pas relativement lourd de nos amis robots. On peut de même continuer d’utiliser notre arme à distance à partir de notre transformation. Bref, les développeurs ont su donner un réel sens aux véhicules et alterner ces deux phases de gameplay distinctes avec intelligence.

transformers

De plus, le jeu propose plusieurs types d’armes : sabres, poings, masses… qui peuvent aussi renfermer des éléments divers : lames ardentes, poings cryogéniques, par exemple. Transformers : Devastation dispose d’un système de fusion d’armes qui nous permet d’en créer des nouvelles et/ou de les faire monter en niveau. Cela se veut très clair et simple à utiliser. Nous pouvons aussi créer des T.E.C.H. qui nous confèrent des attributs spéciaux (gagner 30% de crédits en plus, avoir des déplacements plus rapides, des attaques plus puissantes, remplir notre jauge d’overdrive plus vite…). Chaque personnage peut s’équiper de quatre armes (dont forcément une à distance) et ce fin aspect de personnalisation vient apporter un petit plus agréable. On retrouve également le Lab qui nous permet d’acheter et de vendre des objets.

« Transformers : Devastation dispose d’un système de fusion d’armes qui nous permet d’en créer des nouvelles et/ou de les faire monter en niveau. Cela se veut très clair et simple à utiliser. »

Le jeu propose au départ trois degrés de difficulté. La plus facile n’a que peu d’intérêt, mais les autres proposent un challenge de plus en plus intéressant. Obtenir les meilleurs grades ne sera pas chose facile ! Car si, à l’instar de Vanquish du même studio, la campagne se termine somme toute rapidement (environ 6 heures en difficulté normale, pour achever les sept chapitres), on puisera dans la re-jouabilité pour trouver de l’intérêt à retourner dessus. En outre, nous pouvons aussi débloquer de multiples (courts) défis et missions bonus histoire d’ajouter un peu de consistance à l’ensemble même si, il faut bien l’avouer, le contenu global est un peu chiche et le jeu n’a d’ailleurs pas de mode multijoueur. Beat’em all oblige, le tout s’avère être relativement répétitif dans sa conception bien qu’il s’efforce de proposer quelques – rares – scènes qui tentent de sortir du schéma habituel. La ville est plutôt petite et le level-design pas des masses inspirés, grandement linéaire, avec en outre des éléments graphiques copiés-collés et des ennemis que l’on retrouve plusieurs fois (parfois avec des apparences différentes en guise de cache-misère). On se doute qu’Activision avait des impératifs pour la sortie du jeu et PlatinumGames a fait avec les moyens du bord, par conséquent, aussi sympathique soit-il, le jeu ne fait pas non plus preuve d’une ambition grandiloquente.

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Heureusement, le gameplay qui est des plus plaisants nous fait partiellement oublier les lacunes du soft. Les combats de boss se veulent même épiques et on retrouve avec plaisir des têtes bien connues. Par contre, certains abusent un peu sur la longueur des combats avec des jauges de points de vie sur-remplies. Malgré tout il faudra s’adapter à la puissance, à la vitesse et aux attaques des boss pour les vaincre avec un maximum d’efficacité. Les esquives, faites dans le bon tempo, nous permettent de ralentir le temps pendant quelques secondes et de contre-attaquer : cette technique est essentielle pour parvenir à vaincre les ennemis les plus forts, plaçant le timing au cœur du gameplay. Aussi, on remplit une jauge d’overdrive progressivement en combat qui, une fois pleine, nous permet d’activer une compétence spéciale surpuissante. Celle-ci diffère en fonction du personnage choisi car oui, dès le chapitre 2 (le premier nous en impose un) on peut choisir notre protagoniste parmi Optimus Prime, Grimlock, Bumblebee, Wheeljack et Sideswip. Chacun a évidemment sa propre transformation (le gros camion pour Optimus Prime ou le dinosaure de Grimlock !) ainsi que quelques variétés dans les statistiques en terme de force et de vitesse, notamment. Les joueurs sont donc libres d’alterner ou bien de parcourir la campagne avec un seul et même personnage.

« Les esquives, faites dans le bon tempo, nous permettent de ralentir le temps pendant quelques secondes et de contre-attaquer : cette technique est essentielle pour parvenir à vaincre les ennemis les plus forts, plaçant le timing au cœur du  gameplay. »

Transformers : Devastation parvient à apporter suffisamment de subtilités dans son gameplay pour se montrer intéressant tout au long de la campagne. Les fans apprécieront surtout la fidélité à l’anime, que cela soit par l’histoire – qui demeure certes très secondaire – en reprenant les origines de la saga avec la guerre opposant Autobots et Decepticons (et Megatron aux commandes), ou par le biais d’un style graphique cartoon plutôt frais. Même si le jeu n’est techniquement pas terrible, le fait de reprendre des graphismes s’inspirants des dessins animés permet justement de pallier à ceci avec réussite. En bref, même s’il ne s’imposera de toute évidence pas comme un nouveau standard du genre comme avait su le faire Bayonetta en son temps, il n’en reste pas moins que Transformers : Devastation est un beat’em all assez solide et qui devrait en plus faire plaisir aux amateurs de l’univers. Plutôt l’une des bonnes surprises de cette fin d’année et, qui plus est, le jeu est proposé à un prix raisonnable.

6/10
S'il n'est pas dénué de défauts et aurait assurément mérité une finition plus aboutie sur plusieurs points, Transformers : Devastation est tout de même un jeu qui se parcoure avec un certain plaisir. Dynamique, fidèle à la série, et fort de l'expérience de ses développeurs, il fait finalement partie du haut du panier parmi les adaptations estampillées Transformers.

+

  • Gameplay nerveux et comportant plusieurs subtilités
  • Transformations qui ont leur utilité
  • Combats de boss épiques...
  • Style graphique plaisant...
  • Musiques dynamiques...
  • Cinq personnages jouables
  • Fidèle à l'anime

-

    • Contenu restreint
    • Level-design guère inspiré
    • ... mais parfois trop longs
    • ... malgré une technique vieillissante
    • ... bien que répétitives