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NBA 2K6 Xbox 360

Sport | Edité par Take 2 Interactive

8/10
360 : 28 avril 2006
29.05.2006 à 17h30 par |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : NBA 2K6 Xbox 360 sur Xbox 360

NBA 2K, c'est d'abord une licence prestigieuse. Une longue histoire entamée sur Dreamcast avec l'inoubliable premier volet de la série qui avait fait sauter de bonheur les fans de ballon orange. Quelques années et suites plus tard, Visual Concepts est toujours aux commandes et propose son NBA 2K6 en Next-Gen pour Xbox 360. « Miam ! » se disent les passionnés. « Shit ! » se dit Electronic Arts flanqué de son NBA Live 06 Three Sixty, beau mais tellement perfectible. « Bravo ! », enfin, dit Xbox-Mag.net.

Ce n’est pas à un vieux Stojakovic qu’on apprend à faire des grimaces


Depuis un petit bout de temps, le joueur averti sait qu’en achetant un NBA 2K, il mise sur une valeur sûre. Pourquoi ? Parce que, bien qu’on ne puisse pas encore le comparer à ce que pourrait être un"PES du basket", le soft édité par 2K Games s’approche tout de même pas mal de ce titre. Technique, possédant une jouabilité précise et intuitive, NBA 2K6 se laisse prendre en main par tout un chacun. Mais attention. D’une part, signe de la qualité de la simulation, un connaisseur des arcanes du basket aura toujours un avantage au départ par rapport à quelqu’un qui n’a plus jamais joué depuis le collège (quand les filles sont deux fois plus grandes que les garçons et marquent paniers sur paniers dans les matchs mixtes). D’autre part, il faut du temps pour maîtriser tous les compartiments du jeu. Tous les boutons du pad sont utilisés. Au cours d’une partie, on peut tout en jouant normalement changer la stratégie à la volée, piquer un sprint, feinter, changer la position de ses coéquipiers, décider précisément du joueur à qui faire une passe et même diriger deux basketteurs en même temps (petite originalité apparue il y a peu dans la série).

La technicité du titre se retrouve dans les situations de jeu. Pour marquer, il faut prendre le temps de jauger la défense adverse, tenter des choses, ne pas se précipiter. Jouer sur les forces de ses meilleurs éléments est primordial et connaître les qualités de son effectif est un plus indéniable, même si de petites indications apparaissent lors de la possession de balle pour savoir qui est fort en quoi. En défense, la moindre erreur, le moindre écart se paie comptant, à fortiori si on affronte une équipe de qualibre playoffs. On peut également ajouter la quantité énorme de stratégies à mettre en place, de l’isolement recherché des gâchettes de l’équipe pour enfourner des trois points à la recherche des gros bourrins de la raquette genre Shaquille O’Neal (définitivement le plus représentatif de cette catégorie). Non, vraiment, difficile de prendre NBA 2K6 en défaut sur son gameplay. D’accord, celui-ci n’évolue pas vraiment à ce qu’on pourrait appeler une vitesse grand V. C’est même étonnant de voir à quel point le jeu peut encore ressembler au toutpremier opus de la série. Toutefois, la recette fait toujours mouche. Et d’ailleurs c’est bien connu : si on n’attache pas trop d’importance aux transferts d’intersaison et aux évolutions graphiques, on n’achète pas de NBA 2K tous les ans. C’est aussi simple que ça, l’animal étant en général assez solide pour tenir plusieurs années.


On aimerait dire"complet", mais à la réflexion,"ultra-complet" est plus approprié


En effet, pour peu qu’on ne soit pas du genre à selasser facilement, 2K6 est une source d’amusement quasi-infinie. C’est simple : on peut quasiment tout faire. Saisons complètes, partielles (pas de playoffs seuls par contre), gestion de sa franchise, modification des effectifs, création de son joueur (au passage beaucoup trop portée sur la personnalisation des pompes et pas assez sur le joueur en lui-même), création de son équipe, mode progression (on entraîne un joueur créé pour le faire devenir pro), tournoi, street basket, entraînement, mise en situation, mini-jeux amusants et bien sûr mode Xbox Live complet, jusqu’à 10, avec classements et contenus (notamment des mises à jour des effectifs des franchises !). N’en jetez plus !

Evidemment, toutes les équipes, tous les joueurs sont là, disposant de leurs propres caractéristiques (qu’on peut malgré tout customiser). Les options permettent d’à peu près tout paramétrer, des règles à la difficulté de l’IA (cinq niveaux très bien dosés) en passant par le temps de jeu. Une option nouvelle et intéressante : jouer des parties avec un profil enregistré donne accès à une quantité faramineuse de statistiques. Le soft calcule la fréquence des shoots à trois points, l’agressivité du joueur, sa capacité à faire face aux situations les plus diverses. Pas mal pour analyser sa façon de jouer. On peut aussi noter l’excellent ralenti manuel qui caractérise les 2K depuis belle lurette ainsi que les différentes caméras (il faut jouer en vue"2K", avec le terrain à la verticale et non à l’horizontale ! De loin le meilleur angle, mais très peu utilisé).


Exclusivement Next-Gen ?


C’est en effet ce qu’on est tenté de se dire en jouant à NBA 2K6. Pour faire simple, le jeu est vraiment beau, MAIS en HD seulement. C’est à dire avec un équipement que tout le monde ne peut pas se permettre de posséder. Malheureusement, et on s’en rend très bien compte quand on a l’occasion de comparer, une télé à tube cathodique met non seulement en avant les faiblesses du soft, notamment un aliasing qu’on observe même sur un écran haute définition, mais rend le tout réellement peu soigné, à tel point qu’on est en droit de se demander ce qu’ont fabriqué les développeurs. A l’extrême limite, avec une petite télé toute pourrie, on pourrait douter qu’il s’agisse du même jeu. Réellement. Et c’est bien dommage comme dirait l’autre. D’autant qu’à cela s’ajoute (oui ça fait beaucoup) des ralentissements étonnants. Et on ne parle pas de la légère latence du Live, qui est supportable, mais bien de ralentissements en solo. A côté de ça, le public moyennement modélisé et animé choque beaucoup moins.

Cette grosse tâche, le jeu ne la méritait pas, d’autant que ses qualités graphiques sont visibles. Derrière les bugs, on discerne de bonnes choses, comme la modélisation des basketteurs (pas encore parfaite mais qui laisse penser qu’on s’approchera bientôt du photoréalisme) et leur animation, en particulier celle des maillots, bluffante, sans aucun doute la meilleure jamais vue.

Ah oui, une dernière chose, la musique est à oublier (majoritairement du mauvais hiphop même si tout n’est pas à jeter), les bruitages sont plutôt bons et les commentaires excellents. Oui, excellents. En américain certes, mais collant vraiment bien à l’action. A défaut de les comprendre, le joueur lambda sera à fond dans le show grâce à eux. C’est mille fois mieux que de piètres balbutiements en français (le jour où ils feront signer George Eddy, peut-être que…).

Si vous êtes amateur de basket, n'allez pas plus loin. Vous finissez de lire le test du meilleur jeu reproduisant la discipline inventée par Naismith existant sur Xbox 360. Comme prévu, sauf visuellement, NBA Live ne fait pas vraiment le poids et perd ce premier round sur la console de Microsoft. Il reste cependant quelques ajustements à faire du côté de Visual Concepts pour rendre sa série absolument indispensable sur Next-Gen. A commencer par dompter cette dernière. Peut-être pressé par le temps, le studio n'a pas livré une copie technique immaculée, loin de là. Beaucoup de bugs et une qualité vraiment limite sur écran classique. Gageons que cela donnera une raison de s'intéresser aux prochains épisodes de la saga DU jeu de basket.

+

  • Le gameplay 2K
  • Mises à jour des transferts sur le Live
  • Ambiance NBA (commentaires surtout)
  • Les mouvements des maillots
  • Super complet, durée de vie énorme
  • Matchs réellement complexes et stratégiques

-

    • Menus assez fouillis
    • La majorité des musiques est saoulante
    • Création de joueur moins bonne que par le passé (à part pour les pompes)
    • Techniquement trop juste, bugs, différence HD/non HD difficile à comprendre