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Shrek le quatrième

Heureusement le jeu en lui-même permet de rattraper le coup en proposant des niveaux plutôt jolis à voir et bien inscrits dans l’univers de l’ogre vert. Le scénario évoqué timidement devient alors un prétexte à résoudre des énigmes et à casser les dents des divers ennemis rencontrés. Le titre d’Activision ne souffre pas non plus de grosses lacunes du côté du gameplay et c’est alors un véritable plaisir de diriger les quatre personnages jouables que sont Shrek, Fiona, l’âne et le chat potté, du moins durant les premiers instants. Car s’il présente un potentiel tout à fait correct pour attirer les joueurs les plus jeunes, une fois de plus les développeurs montrent vite leur limite en nous proposant seulement huit niveaux, et une durée de vie que vous imaginez bien faible, à raison. Plusieurs trésors et objets ont été dissimulés tout au long de l’aventure pour inciter à la rejouabilité, mais rien n’y fait : ce Shrek 4 est bien trop court pour satisfaire d’autres personnes que nos chères têtes blondes.

Conte de pets pour enfants

L’humour bien présent amusera l’audience pour laquelle est destinée le jeu et lui permettra également de passer un bon moment, même éphémère seul ou entre amis. Car la bonne nouvelle c’est la possibilité de faire l’aventure en coopération jusqu’à quatre joueurs. En revanche, pour en profiter pleinement, il faudra impérativement vous équiper de quatre manettes puisqu’aucun mode en ligne n’est disponible. A l’image d’un jeu de la série "Lego", vous pourrez switcher entre les personnages pour incarner votre petit préféré, mais cela sera surtout indispensable pour réaliser certaines actions propres à chaque personnage. Shrek peut donc pousser des objets et soulever des barils, Fiona a la capacité d’allumer des bâtons de dynamite entre autres tandis que l’âne et le chat potté peuvent respectivement enfoncer des portes cadenassées et grimper sur certains murs, des actions indispensables qui se débloqueront au fur et à mesure de votre progression dans le jeu pour certaines. L’entente sera donc le seul mot d’ordre pour espérer voir le bout de l’aventure.

Côté énigmes, là encore il faudra se creuser les méninges en équipe. Adaptées à son public, elles paraîtront relativement simples pour le commun des mortels mais plutôt bien pensées pour les moins de dix ans qui pourront alors se creuser la tête sur des déplacements de caisses à réaliser ou sur des couleurs à associer pour en obtenir une nouvelle. Un aspect réellement ludique, ni trop présent, ni trop discret, qui change assez radicalement avec les jeux du genre qui sont soit trop axés sur la baston, soit trop mous du genou. En revanche, nul doute qu’ils se battront pour diriger tel ou tel personnage, la classe du chat potté faisant des émules et cela malgré ses kilos en trop. Toutefois la compétition s’arrêtera là puisqu’il n’est pas possible de frapper ses camarades de jeu, pas virtuellement tout du moins, ce qui devrait rassurer les parents sur l’aspect gentillet du titre.