Jeux

TOCA Race Driver

Course | Edité par Codemasters | Développé par Codemasters

8/10
360 : 28 mars 2003
19.03.2003 à 02h56 par

Test : TOCA Race Driver sur Xbox

Vous ne pourrez jamais vous figurer le sentiment de joie et d’impatience qui s’est emparé de moi lorsque j’ai enfin pu mettre la main sur ce Toca Race Driver. Initialement prévu pour voir le jour en même temps que la version PS2, le jeu a été reculé à cause d’une sombre et mystérieuse histoire d’exclusivité temporaire. Mais ô miracle, le ciel est tombé sur la tête des développeurs, et le jeu qui était déjà fort sympathique sur la « piéstou » devient carrément excellent sur notre boîte X favorite qui va pouvoir bouffer du tarmac comme jamais. Ces 6 mois d’attente supplémentaire n’auront donc pas été vains et j’en connais pas mal d’entre vous qui devraient se faire très plaisir avec ce 4ème titre de l’une des séries phares de Codemasters…

Nan Ryan, tu n’es pas un âne

TRD, c’est avant tout l’une des premières simulations (ça y est, j’ai prononcé le mot magique) de course automobile à proposer un scénario. Dans ce mode carrière, vous incarnez Ryan McKane, un jeune pilote américain (sacré handicap ça quand même) talentueux (et un poil trop arrogant) souhaitant marcher sur les traces de son père, mort tragiquement 15 ans plus tôt dans un accident à l’arrivée d’une course, et de son grand frère, également grand pilote de supertourisme. Il vous faudra donc faire grimper Ryan jusqu’en haut de l’échelle, c’est-à-dire au titre de champion du monde de supertourisme. Pour cela, le jeu propose 13 championnats (reprenant globalement les championnats de supertourisme existants comme le ETCC, le DTM, le Nascar, le trophée Alfa…) qui proposent de courir sur 38 circuits situés aux 4 coins de la planète (les circuits les moins connus étant souvent les plus intéressants à piloter, le meilleur exemple est le circuit magique de Bathurst en Australie….) au volant de plus de 40 bolides allant de la 406 Coupé Silhouette de 270ch à la Toyota GT1 de 800 bourrins…. Si les premiers championnats se bouclent assez facilement, le challenge se corse assez sérieusement par la suite. Non seulement vos adversaires seront nettement plus coriaces, mais les bolides à piloter seront nettement plus difficiles à dompter. On conduit pas une 4L comme une Porsche, comme disait l’illustre euh…..moi. Si le côté « hollywoodien » du soft n’est pas primordial, il a le mérite de rendre le mode carrière encore plus attractif, avec des cut-scènes sympathiques placées judicieusement tout au long de votre progression.




Trajecte comme un porc, et fais péter le record

Tout cela m’amène à parler de l’essentiel : le gameplay. Et là, j’ai pu constater avec joie que Codemasters avait bien affiné la chose par rapport à la version PS2. En gros, si le comportement des premières caisses est plutôt axé arcade (elles vont exactement là ou on veut quand on veut), les voitures puissantes demandent beaucoup, mais vraiment beaucoup de doigté. Déjà, le fait d’écraser l’accélérateur au départ vous fera faire une magnifique virgule de 100m de long digne des 500cm3 de Moto GP. Ensuite, il est impossible de freiner et de tourner en même temps, sinon c’est blocage de roues assuré et vous effectuerez un tout-droit du plus bel effet (sauf pour votre position finale quoi). Dès que votre bébé possèdera un tant soit peu de puissance sous le capot, il vous faudra doser les accélérations et les freinages avec tact pour pouvoir vous inscrire dans les virages proprement et espérer briguer la victoire. La sensation de vitesse est ahurissante en vue cockpit et les courses n’en sont que plus fantastiques. En effet, la plupart de celles-ci seront très serrées, et l’IA des concurrents est tout bonnement fabuleuse. Du coup, les courses mémorables s’enchaînent rapidement. Mon meilleur exemple est celui du championnat V8 Supercars sur le circuit de Canberra, tout en ville. En entamant le dernier tour en 5ème position (il me fallait être sur le podium pour être champion), je trajecte entre les murs de la première section pour espérer rattraper mon retard (après un carambolage digne de Video Gag au premier virage). Les 2 pilotes devant moi s’accrochent (même eux ne sont pas infaillibles), je slalome entre eux pour chiper le podium avant de piquer au freinage quelques centaines de mètres plus loin les 2 leaders. Résultat : une course splendide, au millimètre près, avec en permanence la pression (vos poursuivants n’hésitent pas à vous pousser pendant vos freinages pour passer), où tout va très vite et où un freinage manqué signifie souvent course perdue. C’est tout bonnement excellent !! Cette dimension « simu » n’était pas aussi présente dans la version PS2 et j’avoue que j’ai été très heureux de la découvrir sur la X. En tous cas, progresser dans le mode carrière de Toca est un régal et l’on surpasse vite la frustration engendrée par un accrochage dans une course pour se venger sur la manche suivante en retardant tous ses freinages au max…




T’es bien belle, ma donzelle

Autre point positif de la version Xbox: le jeu a été

graphiquement remanié. L’aliasing originel s’est totalement envolé, les caisses

sont bien plus belles et si le jeu faisait assez pâle figure sur PS2, le constat

est nettement meilleur avec cette version X. En pleine ligne droite, à 250km/h,

un lens flare éclatant vient vous aveugler vous faisant rater votre point de

freinage. De même, les reflets sur les carrosseries sont plus que convaincants

et le bitume ressemble vraiment à du bitume (chose malheureusement encore trop

rare dans les jeux de caisses). Cependant, le jeu fait encore « jeu vidéo », et

on est encore assez loin du photo-réalisme de Racing Evoluzione. Mais l’intérêt

du titre est dans l’animation et surtout, surtout la gestion des dégâts et des

collisions. Les voitures peuvent se disloquer complètement, les pare-chocs

s’effritent (et restent sur la piste pendant toute la course), les ailerons

s’envolent, les phares partent en éclats… De même, il n’est pas rare qu’un choc

à haute vitesse se termine sur le toit après plusieurs tonneaux. Les

développeurs ont assigné un moteur graphique spécialement dédié aux collisions

et celui-ci remplit parfaitement son rôle. Si vous ajoutez à cela des bruitages

d’excellente qualité, une très bonne durée de vie (25 heures pour le mode

principal pour un bon joueur) couplée aux possibilités de championnats

multijoueurs (jusqu’à 4 en splitté, vous choisissez le nombre de manches, et les

circuits que vous voulez), vous obtenez un jeu qui vous scotchera pendant un

long moment, autant par ses excellents sensations de pilotage que par ses modes

de jeu…




Codemasters a profité des quelques mois de battement entre la sortie des 2 versions pour peaufiner son bébé et nous livrer une excellente copie. Doté de sensations de conduite super grisantes, Toca Race Driver vous propose des dizaines de courses au milieu d’adversaires affamés à l’IA démoniaque sur (presque) tous les plus beaux circuits du monde. Graphiquement, le jeu est aussi à la hauteur (même si l’on pouvait rêver d’encore mieux) et le mode carrière, long et passionnant, finira de vous convaincre que ce 4ème Toca est un excellent épisode, a mi-chemin entre les 2 premiers et le World Tour. Alors si vous l’attendiez depuis longtemps comme moi, sachez que non, nous n’avons pas attendu vainement un pâle copier coller de la version PS2, que oui il vaut ses 60 euros, que oui, le gameplay du titre est excellent et que oui, le 28 mars, il vous faudra jouer des coudes pour pouvoir y jouer. IT’S TIME TO EAT SOME TARMAC, MY FRIENDS !!!

+

    -

      • Nettement en hausse par rapport à la version PS2, heureusement.
      • De belles améliorations également depuis la version PS2, les courses sont jouissives.
      • Certains championnats vous demanderont pas mal de temps pour être remportés...
      • Bruitages de moteur très réalistes et doublages corrects.
      • Rares sont les jeux de courses possédant un scénario à part entière, mais c'est le cas ici. Et il est plutôt sympathique, même si on aurait aimé qu'il prenne encore plus d'importance dans le jeu.
      • Un excellent jeu, on attend la suite avec grande impatience..
      • Fluidité quasi parfaite et impression de vitesse très convaincante.

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