1st Look

12.02.2004 à 08h28 par

Ninja Gaiden : test de la démo Famitsu

On a enfin pu mettre la main sur un niveau de Ninja Gaiden !! Ca fait un bail qu’on l’attend celui-là, et mine de rien je frétillais comme un gamin lorsque j’ai récupéré mon exemplaire de Famitsu aujourd’hui, accompagné de la première démo jouable offerte aux joueurs japonais. Ce disque nous fait évoluer dans le premier stage du jeu, nommé « The Way of the Ninja ». Quelques minutes de bonheur qui nous sont gracieusement offertes (à 7 euros quand même) histoire de nous mettre définitivement l’eau à la bouche d’ici la sortie de Ninja Gaiden (le 26 au Japon, en avril en France). [Mode jouissance ON]

Tecmo ayant soigneusement arrosé le net de dizaines d’images

plus belles les unes que les autres, ça n’étonnera personne que je commence par

confirmer l’évidence : Ninja Gaiden est superbe. Sans être le plus beau jeu de

la Xbox, il propose une réalisation très léchée avec des environnements

magnifiques et une grande finesse d’affichage (il est d’ailleurs compatible

HDTV). Pour vous donner une idée, on se balade quasiment dans les niveaux de

Dead or Alive 3, la démesure en moins. Dans le stage de cette démo, il s’agit de

pénétrer un sanctuaire japonais pour taper la tchatche à son maître, un molosse

spécialiste des nunchakus. Ainsi, on se balade tout d’abord dans des falaises où

coule une paisible chute d’eau pour ensuite infiltrer le sanctuaire, au sol

couvert de bois (de sakura ?) reflétant les murs parfois recouverts de feuille

d’or. Au loin, le mont Fuji vous salue aux côtés du soleil couchant.

Sympa.
Niveau adversaires, si le niveau en question ne proposait pas une

énorme variété (des ninjas marrons ou blancs), la vidéo d’intro laissait

entrevoir bien plus de possibilités, des plus simples (militaires) au plus

démesurées (squelettes zombies ou monstres rouges dévoreurs de possibilités plus

simple – les militaires donc). Bref, cette démo n’est absolument pas révélatrice

de la folie qui semble s’emparer de la suite de l’aventure. Et pourtant quel

pied !




La deuxième chose qui marque le plus au fil des minutes

jouissives qui s’écoulent, c’est le gameplay. Soyons clairs : c’est mortel, avec

une variété des coups et des mouvements juste hallucinante !! Ryu Hayabusa peut

courir sur les murs, s’appuyer contre pour asséner un coup ultime, se téléporter

de quelques mètres, envoyer des projectiles, et surtout, tenez-vous bien, il

possède une palette de coups juste hallucinogène, tous superbement animés !! Non

seulement il dispose de plusieurs armes (pour le moment un nunchaku, une épée et

un katana), mais en plus chacune offre plus de 40 combinaisons !! Vous avez bien

lu, 40 ! Ainsi durant les combats les possibilités sont énormes : vous pouvez

décapiter votre adversaire d’un coup de lame, le prendre en l’air et retomber en

tourbillonnant, électrocuter la moitié des ennemis d’un coup, ou encore

tournoyer sur vous-même dans un spin mortel, j’en passe et des meilleures. Pour

ce faire, le système se rapproche assez d’un jeu de combat classique, avec

différentes combinaisons de boutons associées à des directions pour les plus

complexes. Vous avez 4 boutons importants : X qui gère les coups de lame, B les

projectiles (évidemment ceux-ci s’étoffent au fur et à mesure), Y les coups de

pieds et certains coups puissants, et enfin la gâchette de gauche, votre garde

(très utile). Si l’on devait trouver des références à Ninja Gaiden, il s’agirait

certainement de trois jeux : Devil May Cry pour l’intensité des phases de

Beat’em All et les fights très aériens, Soul Calibur pour la variété des coups

exécutés à l’arme blanche, et Prince of Persia : the Sands of Time pour les

phases de plateforme. Que du beau linge comme vous le voyez, et très sincèrement

j’ai du mal avec le recul à repenser à un jeu d’action d’un tel niveau.



Car non content de proposer un gameplay extrêmement complet et

une réalisation superbe, Ninja Gaiden semble offrir encore plus : des sensations

excellentes. Chaque coup d’épée est soutenu par des bruitages et des effets

visuels très puissants, se terminant toujours dans une effusion de sang purement

jouissive. Le top consiste je trouve à fuser comme l’éclair pour décapiter d’un

coup de lame votre adversaire. Rapide, puissant et sans bavure. Avec le

nunchaku, on passe littéralement en mode furie grâce à une rapidité de

mouvements géniale. Une fois que vous êtes sur un ennemi vous ne le lâchez plus

et n’avez de cesse de le lacérer jusqu’à sa destination finale : la

décapitation. Oui c’est gore, oui c’est parti pour faire jaser, mais bordel

c’est super jouissif tellement la mise en scène est parfaite et la maniabilité

au point. Mais attention, si le jeu est très violent, il ne faut pas croire

qu’il est bourrin. On l’avait lu plusieurs fois dans des interviews de Tomonobu

Itakagi, le jeu est dur, bien plus que la moyenne. Et force est de constater

qu’il ne mentait pas. Alors que la démo ne permet de jouer qu’au premier stage,

il m’a fallu m’y prendre à plusieurs reprises pour en voir le bout. Bourriner

n’est vraiment pas payant, et vous apprenez vite à vos dépends qu’un peu de

stratégie et une utilisation complète des mouvements est indispensable pour

avancer sans trop d’encombres.
En revanche, parallèlement à ces éloges s’il

est un point qui chagrine, c’est clairement la gestion des caméras. Pour faire

concis : il n’y en a quasiment pas. C’est à vous de recentrer à chaque fois

votre vision en appuyant sur la gâchette de droite, et la caméra qui vous suit

est souvent ou trop basse (surtout dans les phases d’ascension), ou trop proche

dans les lieux clos. Heureusement que le système de lock des adversaires est au

point, permettant aux combats d’être toujours jouables, car parfois il est très

difficile d’avoir une lecture parfaite des distances et des perspectives… On

espère que la version définitive du jeu sera mieux lotie de ce point de vue, car

il est clair que cela nuit au plaisir de jeu. Mais hormis ce grief (qui n’est,

il est vrai, pas insignifiant), ce petit niveau dans Ninja Gaiden reste un pur

moment de plaisir vidéoludique.



Vidéos exclusives du mode hard

Inutile d’aller plus loin, après tout il ne s’agit que d’une démo. Pour ce qui m’a été donné d’en voir, Ninja Gaiden est une pure réussite. Gameplay très élaboré, réalisation superbe, mise en scène aux petits oignons, il n’y a vraiment qu’une gestion parfois approximative des caméras qui vient ternir un petit coin du tableau. Reste à voir ce que cela donnera sur la longueur et au fil de l’aventure, mais Tecmo semble bien parti pour frapper un grand coup.

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