Breakdown
Rappelons brièvement l’atout principal
de Breakdown : il s’agit d’un jeu entièrement vu à la première personne. Ainsi,
en plus d’être un des rares FPS japonais, Breakdown vous fait vivre son aventure
dans la peau du héros, jusqu’aux cinématiques ou autres scènes de combat non
armées. Bref, il s’agit d’un pari immersif plutôt original, et ma foi pour ce
qui m’a été donné d’en voir (c’est-à-dire le premier tiers de l’aventure),
l’essai est loin d’être raté.
Vous incarnez un soldat amnésique qui se
réveille sur un lit d’hôpital, alors qu’aux auroreson vous presse
d’effectuer vos premiers tests (un tuto déguisé si vous préférez). Très
rapidement vous comprenez que la liberté, c’est pour les autres, et en moins de
10 minutes c’est déjà le bordel. Non seulement une milice armée attaque votre
base mais en plus votre sauveuse, une charmante demoiselle, semble passer un peu
où bon lui semble dans le continuum espace-temps et massacre tout ce qui possède
2 bras, 2 jambes, 1 flingue et une mémoire (c’est-à-dire pas vous). Visiblement
elle est gentille et sait mettre en valeur ses « atouts », donc vous la suivez.
A partir de là, tout ce qui se passera se déroulera « comme si vous y étiez »,
et la première canette de coca que vous ingurgiterez vous prouvera
queNamco a eu le souci du détail.
Cette capacité d’immersion est
clairement la grande force de Breakdown, et pour être honnête même les phases au
poing restent très jouables et bien péchues, notamment grâce à des mouvements de
caméra efficaces et des sons convaincants. Mais en plus, histoire de ne pas se
satisfaire du minimum, Breakdown profite de ce postulat technique pour mettre en
scène des hallucinations de votre personnage, qui surprennent un peu au début
mais flattent un minimum la rétine avec des effets visuels bien sentis. En
revanche, s’il est un point qui va en rebuter plus d’un, c’est bien la
réalisation graphique de l’ensemble. Soyons clairs, c’est du niveau d’une PS2
plutôt mal exploitée, avec des textures fadasses et des couleurs super ternes.
Niveau modélisation rien de fabuleux, et au final votre appréciation du jeu
dépendra fortement de votre indulgence de grand troll de la contrée bump
mapping.
Niveau gameplay, vous serez très vite obligé d’utiliser les super
pouvoirs cachés dans votre bras droit (dite « attaque du célibataire » si vous
préférez), puisque des monstres bien plus résistants aux balles feront leur
apparition. A noter que le jeu propose plusieurs séquences de plateforme light
qui utilisent généralement bien la vue à la première personne, alors que les
phases de shoot sont à visée automatique, un peu à la Metroid Prime.Bref,
sans annoncer un grand jeu, Breakdown a des chances de créer une petite surprise
pour les joueurs curieux de nouvelles sensations.