Forgotten Realms D.S.
De bonnes intentions et un background
étoffé.
Autant vous l’avouer de suite : avant qu’Atari nous
propose d’assister à cette présentation presse de Forgotten Realms:
Demon Stone, je n’avais pas entendu parler du jeu ou, si ça avait été
le cas, je n’y avais guère prêté attention. Mais le cadre choisi pour la
présentation nous a tout de suite mis dans l’ambiance. Celle-ci s’est déroulée
au Réservoir, club parisien et
accessoirement salle de concert. On aurait difficilement pu faire plus approprié
comme mise en bouche : les décors dans le plus pur style moyenâgeux ne
laissaient plus beaucoup de doutes quant à l’univers du jeu. Car avant de servir
de toile de fond aux jeux Baldur’s Gate et Neverwinter
Nights (entre autres), Forgotten Realms est un univers heroic fantasy
créé pour des jeux de rôle et de cartes…
Sur ce, Don Daglow a pris la parole pour nous dévoiler les
intentions de son studio, Stormfront, lorsqu’ils se
sontattelés à Forgotten Realms : Demon Stone. C’est tout
d’abord Atari qui, impressionné par le travail effectué sur leur
précédent titre (Les Deux Tours), est venu les trouver pour
leur demander de développer un jeu sur la franchise des Royaumes Oubliés. Fort
de son expérience en étroite collaboration avec Peter Jackson en 2002,
Stormfront a relevé le défi et décidé de réaliser ce que Don Daglow qualifie de
jeu cinématographique. Aidé dans sa tâche par l’un des romanciers les plus
célèbres de la série de romans des Royaumes Oubliés, R. A. Salvatore, Stormfront
avait dès lors toutes les clés en mains pour réaliser un jeu attendu.
Un bon gros jeu d’action à l’ancienne ? Ca y ressemble
en tout cas…
Au niveau de la technique, pas de grosses surprises puisque
Forgotten Realms : Demon Stone reprend une version remaniée et
améliorée du moteur graphique du Seigneur des
Anneaux. Celui-ci a en effet subi pas mal de changements en deux ans.
Si l’on retrouve le même style (beat’em all, vue relativement éloignée, grands
mouvements amples de caméras…), les graphismes se sont nettement améliorés et
l’écran affiche un bon nombre d’éléments mouvants à la fois, et ceci sans
ralentissement. Pour vous dire : dans le premier niveau qui nous a été montré,
un des héros découvre un village subissant une attaque. Il combat des orques au
premier plan tandis qu’au fond (la profondeur de champ était d’ailleurs assez
impressionnante), on aperçoit de nombreux dragons volant et déversant des vagues
de flammes sur les habitants, quand ils ne passent pas leur tête par un mur pour
essayer d’arroser les combattants, au milieu de constructions gigantesques
s’effondrant… Aucun doute, on retrouve bien l’ambiance si particulière de
Donjons et Dragons.
Question gameplay également, les changements sont un tantinet
mineurs mais devraient tout de même donner un cachet particulier au titre de
Stormfront . Vous contrôlez en effet trois personnages à la fois,
chacun avec des caractéristiques bien précises. Jusque là rien de bien nouveau sous
le soleil vidéoludique : le guerrier est surpuissant au corps à corps, le
magicien préfère prendre ses distances pour lancer des sorts de loin tandis que
l’elfe (mi-elfe des bois, mi-elfe noir au passage) est plus rapide et possède
la capacité de passer inaperçue dans l’ombre à la manière d’un Sam Fisher
pour surgir à l’improvisteet occire son ennemi d’un seulcoup… La grosse
nouveauté vient du fait que l’on peut switcher de l’un à l’autre à n’importe
quel moment sur une simple pression d’une direction du pad directionnel. D’autre
part, l’interactivité avec les décors est un peu plus poussée que dans les
autres titres du genre. Vous pourrez (voire devrez !) parfois utiliser les
décors pour vous défaire de certains ennemis comme les trolls qui ne peuvent
être tués que par les flammes.
Seule ombre au tableau : il semblerait qu’il ne soit pas permis
de jouer à plusieurs alors que l’accent a bien été mis sur la coopération et la
gestion des capacités propres à chaque personnage. Cependant rassurez-vous, si
vous avez apprécié Les Deux Tours, il y a de grandes chances
que Forgotten Realms : Demon Stone vous comble bien plus
encore. Les boss (parfois même certains ennemis de base) sont immenses et le
design général est tout à leur honneur. Pour tout vous dire, lors de certains
passages, le jeu m’a furieusement rappelée la série de Golden
Axe (version Megadrive hein, pas le sous-jeu sorti sur PS2 récemment).
Un gage de qualité s’il en est…