DRIV3R, ça se confirme… carton rouge pour Atari
On va pas y aller par 25 chemins, ce qu’a fait Atari sur DRIV3R
est juste scandaleux, et on ne manque pas l’occasion de dire ce qu’on en pense.
DRIV3R n’est peut être pas LA bouse décrite pas certains, puisque tout le monde
n’est pas aussi violent que ça à l’égard du jeu, mais c’est clairement un jeu
très décevant et à des années lumières de ce qu’il devrait être. Si on fait un
tour des principaux sites de jeux vidéo, on trouve :
Gamekult 4/10 : «Coincé sous un raz de marée
de bugs, une certaine imprécision de conduite et une maniabilité pitoyable à
pied, on perdra rapidement patience au cours des différentes missions pourtant
pleines de petites idées trop mal exploitées.»
Jeux Video.com 13/20 : «Réflection nous sert
un gameplay sympathique mais dépassé, une progression pénible et préhistorique,
une IA dans les choux, une réalisation inégale, des lacunes édifiantes de nos
jours et finalement, DRIV3R ne parvient pas à s’élever au rang de titre culte
qui lui était destiné, tout juste est-il un bon jeu, mais surtout une sacrée
déception.»
Gamespot 5.4/10 Mediocre : DRIV3R est un jeu
rempli de bugs qui «ne mérite pas votre temps ni votre argent».
IGN 5.5/10 : «comparé aux autres jeux du
genre, DRIV3R prend aisément la dernière place du classement.»
On n’est pas là pour préjuger des ses qualités et vous dire que DRIV3R est une bouse
(on verra ça dans notre test), mais à ce jour on peut clairement décrire ce qu’a
fait Atari comme honteux. Honteux non pas en raison du jeu lui même,
mais de la façon dont les choses se sont passées. Atari a en effet expressément demandé à
la presse de ne tester DRIV3R que sur version review (jusque là rien
d’anormal, au contraire), mais il faut savoir que ces versions n’ont été envoyées
que le 17 juin dernier. En d’autres termes, Atari savait pertinemment que la
presse serait dans l’incapacité de proposer des tests complets (redoutaient-ils de mauvais
échos ?), et a réussi l’audace de n’envoyer une version review que
le 17 (dans le meilleur des cas), alors que certains magasins le proposaient déjà
en rayon le 19, Atari étant bien plus prompt à faire parvenir les jeux aux
magasins qu’à la presse. Résultat la version finale du jeu est à peine digne
d’une version alpha remplie de bugs et passant tout juste la validation
des constructeurs pour sortir à la vente. Nous avions déjà eu l’occasion de
voir Atari à l’oeuvre sur le médiocre Enter the Matrix, mais dans ce cas la
pillule (rouge ou bleue, choisissez)pouvait encore passer en raison du
secret que faisait régner la Warner sur l’histoire du jeu et des films. Sur le
cas DRIV3R, ce n’est plus du tout le cas, et il est évident à ce jour qu’Atari a
préféré sortir un jeu non fini, qui méritait encore quelques mois de débuggage,
et ce au nez et à la barbe de la presse. Nul doute que l’image négative de
l’éditeur lyonnais ne fera qu’empirer si Atari persiste dans cette
voie.
Certes l’acheteur n’est pas obligé d’acheter le jeu, mais un
éditeur lui est censé permettre à l’information de circuler au lieu de faire de
la rétention comme Atari vient de le faire, et surtout est tenu de proposer un
contenu techique sans les milliers de bugs deDRIV3R(dont on trouve
de belles vidéos sur le net). Au passage on se demande encore comment le jeu a
pu obtenir l’aval de Sony et Microsoft, qui eux aussi ont leur part de
responsabilité dans l’affaire.