1st Look

14.07.2004 à 12h12 par

Chronicles of Riddick

Chronicles of Riddick était il y a encore 6 mois considéré comme un jeu mineur (lorsqu’il était considéré). Et pourtant, après avoir bien avancé dans la version américaine disponible depuis quelques semaines, force est de constater que cette licence n’a rien de mineure, et Chronicles of Riddick est bien parti pour faire autant parler de lui en Europe qu’il le fait en ce moment aux USA. Premiers détails et avis.

Chronicles of Riddick a cela de particulier qu’il est le fruit

d’une collaboration étroite entre le studio de développement du jeu (Starbreeze

Studios), le distributeur (Vivendi Universal), et surtout l’acteur principal

(Vin Diesel). Au lieu de nous proposer une resucée de l’histoire du prochain

Riddick (préquelle de Pitch Black), l’équipe suédoise et les exécutifs du film

se sont mis d’accord pour non pas faire une adaptation de son histoire, mais

bien un jeu tiré de l’univers Riddick. Ainsi, et contrairement au Seigneur des

Anneaux d’Electronic Arts par exemple, Chronicles of Riddick offre à ses

développeurs bien plus de libertés qu’à l’accoutumée.
L’action se passe donc

avant même le prochain « Chronicles of Riddick », et représente ainsi une «

préquelle de la préquelle » de l’excellent Pitch Black. Vous y incarnez Riddick

(Vin Diesel), un dangereux criminel gonflé à la testostérone et possédant le don

de voir dans la nuit (un Sam Fisher du futur si vous préférez). A peine débarqué

dans la prison-sanctuaire de Butcher Bay, qui rappelle férocement l’ambiance

d’Alien 3, vous n’avez qu’une idée en tête : vous casser et occire Johns, le

chasseur de prime qui vous a capturé et transféré dans cette boucherie (on le

retrouve d’ailleurs dans Pitch Black pour info).




Le décor bien glauque posé, l’aventure commence enfin et le jeu

vous met déjà quelques high kicks dans la face, le premier étant clairement

graphique. N’y allons pas par quatre chemins, CoR est l’un des plus beaux jeux

de la Xbox, rien de moins. Alors qu’on était tous en train de fantasmer sur les

images de Doom 3, ces diables de chez Starbreeze nous ont pondu un jeu

absolument magnifique, qui a de quoi faire frémir les exécutifs d’ID Software

nous ayant bassinés depuis deux ans avec le caractère révolutionnaire du

prochain Doom. Attention cependant, Ed Warner m’a confirmé que la version E3 de

Doom 3 affichait tout de même des graphismes encore plus fins que CoR, mais

bordel, quel travail accompli ! Certaines modélisation frisent carrément la

perfection pour la génération actuelle de consoles (rahhh Vin Diesel est photo

réaliste !!), les environnements sont superbement texturés, les éclairages

dynamiques sont plus que probants et les animations souvent impressionnantes.

Malheureusement tout n’est pas non plus parfait, et on regrette un léger effet

de flou pour cacher un aliasing légèrement présent. De plus, et c’est assez

incompréhensible, certaines cut scenes sont horriblement aliasées (bien plus que

le jeu lui-même), ce qui semble indiquer que les développeurs sont un peu passés

à côté de leur sujet sur ces phases. Enfin, les textures si belles à distance

raisonnable s’avèrent désespérément plates de très près, ce qui ne manquera pas

de choquer les perfectionnistes. Mais même malgré ces défauts techniques,

évoluer dans Riddick est un émerveillement pour les mirettes et en calmera plus

d’un, surtout eu égard de l’importance limitée de ce projet comparativement à

celle d’un Doom 3.





Autre point vraiment trippant, le gameplay semble très bien

pensé. Avec une maniabilité FPS proche d’un Halo et des idées rappelant le

Breakdown de Namco (notamment les phases de fight aux poings), mais aussi des

phases infiltration plutôt agréables, CoR offre du plaisir ludique à l’état pur

en jouant la carte de l’efficacité. Les armes sont jouissives à utiliser (avec

en plus d’excellents bruitages), les possibilités à mains nues sont très bien

exploitées, et le tout répond à merveille (un très léger auto aim permet de

combler les lacunes du jeu à la manette). On note cependant que la sensibilité

des sticks analogiques reste très basse, même configurée à fond, ce qui ne

manquera pas de faire pester les habitués des FPS à la visée très sensible. De

plus, après pas mal de stages il faut reconnaître que l’aventure semble un peu

tourner en rond et il n’est pas impossible que sur la durée tout cela devienne

répétitif.
Enfin dernier point qui impressionne : l’ambiance. Avec un jeu

d’acteurs et des dialogues excellents (Vin Diesel a passé plus de 18 heures pour

doubler son propre personnage), des petites touches d’humour « à la Riddick »

parsemant le jeu et un design général très réussi, CoR pose une ambiance

vraiment trippante et digne d’un grand jeu, voire d’un bon

film.

Bref, après quelques heures passées sur ce Chronicles of Riddick, le constat est plus que positif et va au-delà de nos espérances ! A défaut d’être ZE jeu qui plie Halo et Doom 3, il est bien parti pour représenter l’un des coups de cœur de l’année chez les joueurs Xbox, et qui sait il pourrait même créer un précédent dans les liens qui unissent cinéma et jeux vidéo. On espère que certains détails s’amélioreront au fil de l’aventure (gameplay un peu répétitif et dans le fond pas très original pour ce qu’on en a vu), et que la version européenne proposera un frame rate un peu plus constant et élevé. Réponse le 27 août prochain en France.

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