L’offensive du Têt en vidéo.
La guerre du Vietnam, conflit armé au Viêtnam entre le Viêtnam
du Sud et son allié les États-Unis, le Viêtnam du Nord et le FNL. Il débuta en
février 1959, lorsque les anciens membres de la guérilla viêt-minh, demeurés au
Sud, décidèrent de reprendre les armes et de renverser le gouvernement
dictatorial du Viêtnam du Sud. Le conflit se transforma ensuite en une guerre
ouverte entre le Viêtnam du Sud et le Viêtnam du Nord, puis en un conflit
international limité. Les États-Unis et quelque quarante autres pays soutinrent
le Viêtnam du Sud en lui fournissant des troupes et des munitions, tandis que
l’URSS et la république populaire de Chine apportaient leur appui au Viêtnam du
Nord et au Viêt-Cong. La guerre affecta aussi le Laos, où le Pathet Lao
communiste combattit le gouvernement de 1965 à 1973 et parvint à abolir la
monarchie en 1975 ; ainsi que le Cambodge, où le gouvernement du général Lon Nol
s’écroula en 1975 face aux Khmers rouges.
La guerre trouve son origine lointaine
dans le conflit (1946-1954) qui opposa la France au Viêt-minh, ou Ligue pour
l’indépendance du Viêtnam, fondé et dirigé par le leader révolutionnaire Hô Chí
Minh. Occupé par les troupes japonaises durant la Seconde Guerre mondiale, en
août 1945 ; profitant du vide créé par la reddition du Japon, les guérilleros du
Viêt-minh s’emparèrent de la capitale, Hanoi et obligèrent l’empereur Bao Dai à
abdiquer. La reconquête par la France de son ancienne colonie, en 1945-1946,
puis l’impossibilité pour le Viêt-minh et pour le gouvernement français de
s’accorder sur l’indépendance du Viêtnam conduisirent, en décembre 1946, au
premier conflit indochinois, connu sous le nom de guerre d’Indochine. La
bataille décisive eut lieu au printemps 1954 lorsque le Viêt-minh attaqua le
camp retranché français de Diên Biên Phu, dans le nord du Viêtnam. Le 8 mai
1954, après un siège de cinquante-cinq jours, les Français capitulèrent.
Avant même que la France eût quitté le
Viêtnam, en 1955, les États-Unis commencèrent à soutenir militairement le
gouvernement de Saigon. Le 24 octobre 1954, le président Dwight D. Eisenhower
offrit une aide économique directe au Viêtnam du Sud, et au mois de février
suivant, des conseillers militaires américains furent chargés d’entraîner les
forces armées sud-vietnamiennes. L’aide américaine au gouvernement de Saigon se
poursuivit après la déposition de Bao Dai, obtenue par référendum le 23 octobre
1955, à la suite duquel le Viêtnam du Sud devint une république, présidée par
Ngô Dinh Diêm.
La position de Diêm lui valut le soutien
des États-Unis. Mais, l’autoritarisme et le népotisme de Diêm, de plus en plus
dépendant des États-Unis, allaient mener à la reprise du conflit. De son côté,
le gouvernement d’Hanoi restait déterminé à réunifier le pays et suivait avec
attention l’évolution interne du régime sudiste. L’accord de paix conclu à
Genève commença à s’effriter à partir de 1957. Le président Diêm avait structuré
son régime de pouvoir personnel autour d’un parti, le Can-lao Nhan Vi, une armée
et une police secrète très puissantes. Il décida de détruire l’infrastructure
clandestine viêt-minh restée en place au Sud. Face à la détérioration de la
situation, les États-Unis réaffirmèrent leur soutien à Saigon. En avril 1961, un
traité d’amitié et de coopération économique fut signé avec le Viêtnam du Sud,
et, en décembre, le président John F. Kennedy s’engagea à aider le Viêtnam du
Sud. L’aide économique et militaire américaine au gouvernement Diêm
s’intensifia. En décembre 1961, les premières troupes américaines, 400
militaires en tenue, arrivèrent à Saigon afin de faire fonctionner deux
compagnies d’hélicoptères.
Le 1er novembre 1963, le président Diêm
fut renversé par un coup d’État militaire et exécuté, dans des circonstances qui
ne furent pas clairement élucidées à l’époque. Néanmoins, à l’été 1971, la
publication par la presse américaine d’un rapport confidentiel du Pentagone
révéla que le gouvernement américain s’attendait à un coup d’État et qu’il était
prêt à soutenir un nouveau gouvernement.
Durant l’été de 1964, face à l’instabilité
politique chronique du régime de Saigon, aux rivalités entre militaires,
bouddhistes et catholiques et la progression sur le terrain du FNL, les
États-Unis arrivèrent à la conclusion que seule une intervention directe et
massive de l’armée américaine pouvait encore sauver la situation. La guerre
connut une escalade dans la première semaine d’août 1964, lorsque des
torpilleurs nord-vietnamiens attaquèrent deux destroyers américains dans le
golfe du Tonkin. Agissant en accord avec une résolution adoptée le 7 août par le
Sénat américain, la «résolution du golfe du Tonkin», autorisant
l’intensification de la participation militaire américaine, le président Lyndon
B. Johnson ordonna l’envoi d’avions de combat au Viêtnam du Sud et le
bombardement de cibles militaires au Viêtnam du Nord en représailles.
En février 1965, l’aviation américaine
commença à bombarder régulièrement le Viêtnam du Nord. Fin 1965, il y avait 200
000 hommes, à l’été 1968, 550 000 soldats étaient stationnés au Viêtnam. En
novembre 1967, le Pentagone annonça que les pertes américaines au Viêtnam depuis
le début de l’année 1961 s’élevaient à 15 058 tués et 109 527 blessés. De
février 1965 jusqu’à la fin de la participation américaine active en 1973, les
forces sud-vietnamiennes (1 500 000 hommes) subirent l’essentiel du poids des
combats au sol, il n’y eut qu’une seule semaine où le taux des pertes humaines
américaines dépassa celui des troupes sud-vietnamiennes, ce fut lors de
l’offensive du TET
.
Le 27 janvier 1973, à Paris, les
délégations des États-Unis, du Viêtnam du Sud, du Viêtnam du Nord et du
gouvernement révolutionnaire provisoire du Viêtnam du Sud signèrent un accord
qui mettait fin à la guerre et restaurait la paix au Viêtnam. Le cessez-le-feu
entra officiellement en vigueur le 28 janvier. L’accord de paix prévoyait
l’arrêt complet des hostilités ; le retrait de toutes les forces américaines du
Viêtnam du Sud dans les soixante jours qui suivaient la signature. A la fin du
mois de mars 1973, toutes les forces de combat américaines s’étaient retirées.
Bien que le président Nixon eût apparemment assuré le gouvernement Thiêu de
l’aide des forces américaines en cas de violation importante du traité, toute
nouvelle aide militaire au Viêtnam du Sud devint politiquement impossible. L’une
des raisons de cette situation fut la révélation du scandale du Watergate, qui
obligea le président Nixon à démissionner le 9 août 1974.
Les combats entre les belligérants
cessèrent peu de temps après l’instauration du cessez-le-feu mais reprirent en
raison du refus du président Thiêu d’envisager des élections avec la
participation des communistes. Le refus de Washington d’intervenir politiquement
amena le parti communiste vietnamien à évaluer les possibilités d’action
militaire. Le 7 janvier 1975, la prise de Phuoc Binh par l’Armée populaire
nord-vietnamienne, restée sans réaction, décida l’état-major nord-vietnamien à
lancer une vaste offensive qui fut confiée au général Van Tien Dung. Le 10 mars,
un gigantesque bombardement d’artillerie brisa le front au nord de Quang Tri et
à Ban Me Thuot sur les hauts plateaux ; HUE fut prise le 25 mars 1975. Le 30
avril, la capitale, Saigon, tomba, et le général Duong Ván Minh n’eut d’autre
solution que de signer une capitulation sans conditions.
Les huit années de guerre causèrent la
mort de plus de 2 millions de Vietnamiens ; 3 millions furent blessés. On estime
qu’à peu près 12 millions de personnes devinrent des réfugiés. Entre avril 1975
et juillet 1982, approximativement 1 218 000 réfugiés quittèrent le pays. Les
pertes américaines s’élevèrent à 57 000 tués et 153 303 blessés.A la date
du cessez-le-feu, il y avait 587 militaires et civils américains prisonniers de
guerre, qui furent tous libérés.
Celui qui a réussit à tout lire à le droit de
du jeu qui se passe lors de l’offensive du Têt en
1968.