NARC interdit à la vente en Australie
NARC, un
jeudéveloppépar les studios Midway, est un jeu à la
troisième personne, où le joueur incarne un policier combattant le traffic de
drogue, mais pouvant également succomber aux substances illicites et
endevenir consommateur.
L’OFLC a refusé d’accorder une classification
au jeu et ainsi lui interdit l’accès à la vente en Australie. Sept officiers de
l’organisation ont voté et cela s’est soldé par ce verdict. L’un d’entre eux a
pourtant eu un avis positif, en expliquant que l’usage de drogue dans un jeu
peut être justifié par le contexte de la prise, mais les six autres ont opté
pour une interdiction, sous prétexte que le jeu tombe dans la catégorie des
titres «qui ne conviennent pas à un mineur, qu’il les voit ou qu’il y joue.»
Certains joueurs australiens ont, à cette
annonce, réclamé qu’une classification 18+ (18 ans et plus) soit introduite dans
le pays. En effet, et contrairement à la France ou aux Etats-Unis, l’Australie
ne possède comme classification maximale que le 15+.
A la Chambre de l’Assemblée de
Victoria, le jeu a aussi été mis sous le feu des critiques. Un membre
du Labor Party, Jude Perera a déclaré que le jeu faisait
intervenir la prise de drogue, montrait comment les drogues peuvent provoquer
évanouissements, dépendance, perte de son activité professionnelle, overdose et,
finalement, la mort. Il a ajouté que ce genre de jeux rendait «glamour» la
dépendance vis-à-vis de la drogue et pouvait être undéclencheur pour des
personnes aux tendances psychotiques.
Un avis légèrement contradictoire, vous l’aurez remarqué, mais
qui cristalliseune crainte partagée par de nombreux politiciens
australiens.
Un autre intervenant, John Fitzgerald, de la
Melbourne University’s School of Population Health, a opposé un avis contraire.
Pour lui, certains politiciens réagissent exagérément.
«Les joueurs sont intéressés par l’imaginaire, pas
habituellement par la prise de drogue, et ils agissent différemment dans
l’imaginaireet dans la réalité.» a-t-il dit.
Le fait d’invoquer l’influence d’une titre au contenu
violentsur les mineurs est particulièrement utilisé ces derniers temps.
Cependant les arguments pour justifier ces craintes sont habituellement peu
probants. Un jeu violentest-il réellement néfaste au bon développement
d’un enfant ? Il est difficile de l’affirmer comme d’écarter trop rapidement
cette interrogation.
Source : GamesIndustry