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14.04.2005 à 21h19 par

NARC interdit à la vente en Australie

Après avoir déjà interdit dans le commerce le dernier opus de la célèbre série Leisure Suit Larry, Magna Cum Laude, l'Australia Office of Film and Literature Classification (OFLC) a empêché la vente du jeu NARC dans le pays des kangourous.

NARC, un

jeudéveloppépar les studios Midway, est un jeu à la

troisième personne, où le joueur incarne un policier combattant le traffic de

drogue, mais pouvant également succomber aux substances illicites et

endevenir consommateur.

L’OFLC a refusé d’accorder une classification

au jeu et ainsi lui interdit l’accès à la vente en Australie. Sept officiers de

l’organisation ont voté et cela s’est soldé par ce verdict. L’un d’entre eux a

pourtant eu un avis positif, en expliquant que l’usage de drogue dans un jeu

peut être justifié par le contexte de la prise, mais les six autres ont opté

pour une interdiction, sous prétexte que le jeu tombe dans la catégorie des

titres «qui ne conviennent pas à un mineur, qu’il les voit ou qu’il y joue.»

Certains joueurs australiens ont, à cette

annonce, réclamé qu’une classification 18+ (18 ans et plus) soit introduite dans

le pays. En effet, et contrairement à la France ou aux Etats-Unis, l’Australie

ne possède comme classification maximale que le 15+.

A la Chambre de l’Assemblée de

Victoria, le jeu a aussi été mis sous le feu des critiques. Un membre

du Labor Party, Jude Perera a déclaré que le jeu faisait

intervenir la prise de drogue, montrait comment les drogues peuvent provoquer

évanouissements, dépendance, perte de son activité professionnelle, overdose et,

finalement, la mort. Il a ajouté que ce genre de jeux rendait «glamour» la

dépendance vis-à-vis de la drogue et pouvait être undéclencheur pour des

personnes aux tendances psychotiques.

Un avis légèrement contradictoire, vous l’aurez remarqué, mais

qui cristalliseune crainte partagée par de nombreux politiciens

australiens.

Un autre intervenant, John Fitzgerald, de la

Melbourne University’s School of Population Health, a opposé un avis contraire.

Pour lui, certains politiciens réagissent exagérément.

«Les joueurs sont intéressés par l’imaginaire, pas

habituellement par la prise de drogue, et ils agissent différemment dans

l’imaginaireet dans la réalité.» a-t-il dit.

Le fait d’invoquer l’influence d’une titre au contenu

violentsur les mineurs est particulièrement utilisé ces derniers temps.

Cependant les arguments pour justifier ces craintes sont habituellement peu

probants. Un jeu violentest-il réellement néfaste au bon développement

d’un enfant ? Il est difficile de l’affirmer comme d’écarter trop rapidement

cette interrogation.

Source : GamesIndustry

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