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03.07.2005 à 15h50 par

L’histoire invraisemblable d’un meurtre pour une épée virtuelle

Il arrive que la réalité et le monde virtuel se rejoignent brutalement. C'est ce qu'il est advenu en Chine, il y a peu. Un article trouvé par l'intermédiaire de 1Up nous a donné connaissance de cet incroyable fait divers.

Voici l’exposé des faits : Qiu Chengwei, un chinois de 41 ans,a poignardé Zhu Caoyuan, et celui-ci en est mort.Pourquoi ce meurtre ?Zhuavait vendu le "Sabre Dragon" de Qiu dans le jeu onlineLegend of Mir 3, très populaire en Chine. Ce funèbre évènement a été rapporté par le China Daily, au début du mois de juin.

Cela s’est passé de la manière suivante : la fameuse arme a été gagnée en février dernier par Qiu et un de sesamis. Ils l’avaient confiée à Zhu, qui, sans leur demander, l’a vendue pour 480£ (Plus de 700 Euros !!! ).

Qui, en l’apprenant, est allé déposer plainte pour cevol un peu particulier,mais la police lui a répondu que les armes n’existant matériellement pas n’entraient pas dans le cadre de la loi, et qu’aucune poursuiten’était donc possible.

A bout de nerfs, Qiu a pénétré dans le domicile de Zhu et l’a violemmentpoignardé dans la poitrine, le tuant. La victime avait pourtant, semble-t-il, promis de restituer la somme.

Le meurtrier a été condamné à mort, avec 2 ans de sursis, ce quiéquivaut àla prison à vie. La peine pourrait être réduite à 15 ans si Qiu fait preuve de bonne conduite. Cet état de fait a beaucoup déçu la famille de la victime qui va sans doute faire appel.

"Mon fils n’avait que 26 ans" déclare le père de Caoyuan, Zhu Huimin.

"Il dormait quand Qiu s’est introduit chez lui. Il a à peine eu le temps de mettre son pantalon avant que qu’il ne le poignarde."

Huimin est inflexible : "Nous voulons la mort de Qiu, et tout de suite".

Les cas comme celui-ci, où les gamers se font justice eux-mêmes, tendraient à se multiplier. Un professeur de droitde Beijing, Wang Zongyu, interrogé à ce sujet, a déclaré qu’étant donné que les joueurs devaient dépenser de l’argent et prendre de leur temps pour acquérir des objets virtuels, ces derniers devaient être considérés comme de réelles propriétés, protégées par la loi.

Des voix s’élèvent contre cette analyse, pretextant que ces "possessions" ne sont que des données créées par lesfournisseurs de jeux en ligne. Comment baser un commerce sur quelque chose qui n’existe pas ?

Source : Cnet

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