1st Look

17.02.2006 à 15h59 par |Source : Rédaction

The Outfit

Présenté en exclusivité lors du dernier E3, The Outfit aura fait son petit bonhomme de chemin jusqu’à cette année. Relic se lance ainsi dans le jeu d’action après quelques productions plutôt orientées stratégie comme Warhammer ou encore Homeworld. Le studio canadien réussira-t-il à nous convaincre avec ce virage à 360° ? Quelques éléments de réponse dans ce 1st Look.

Don’t think, shoot.

Les développeurs de Relic Entertainment ont dû être frustrés à un moment donné dans leurs productions antérieures. En effet, The Outfit fait la part belle à l’action, etquelle action. Nous sommes (encore une fois) placés en pleine Seconde Guerre mondiale. Le monde est en crise et vous allez devoir bien sûr régler tout ça en deux coups de kalachnikov et trois grenades explosives. Vous évoluerez donc sur les côtes françaises ainsi que leurs villages alentours et vous allez devoir repousser les nazis jusqu’à la capitulation. Le décor est planté, The Outfit ne sera pas une simulation de guerre pure et dure, là où Call of Duty vous demande de très nombreuses heures de jeu pour finir le scénario en mode Vétéran. Ici, pas de chichis, mais de l’action, de l’action et encore de l’action, tout est fait pour que vous avanciez rapidement dans les niveaux, sans trop vous prendre la tête pour établir une stratégie particulière. Au final, la douzaine de niveaux, eux-mêmes contenant de nombreux objectifs, ne se révèle pas être bien difficile malgré quelques passages où vous allez mourir quinze fois avant d’avoir la chance de pouvoir passer, rien de plus pénible quand tout le reste du jeu va très vite. Une petite dizaine d’heures, voire moins pour les meilleurs d’entre vous, sera nécessaire pour triompher contre les allemands. On aurait aimé que ça dure un peu plus longtemps, on a finalement l’impression de n’avoir fait que quatre choses primaires pendant toute la durée du jeu : tirer, avancer, exploser, tirer, prendre un bâtiment ennemi, tirer, avancer… sans réfléchir.

En avant toute ! A vos ordres mon général.

The Outfit est très simple à prendre en main pour les attaques terrestres. La vue à la troisième personne permet de bien diriger chacun des trois personnages disponibles. Chacun d’eux à une aptitude plus particulière dans un domaine spécifique : bourrin de base, sniper et allumé du bocal. Leur maniabilité est simple à assimiler malgré l’animation des mouvements qui n’est pas spécialement très rapide. Les armes sont bien fournies, du simple pistolet au lance roquette, en pensant bien sûr aux grenades. Cependant, chaque personnage à un couple d’armes défini à l’avance : fusil et lance flamme pour un, lance roquette et colt pour un autre puis fusil à pompe et sniper pour le dernier. Ces armes seront améliorables mais non échangeables au fil des niveaux. En fait, il n’existe pas de Game Over dans le jeu. Lorsque vous mourez ou vous vous suicidez, vous reprendrez votre aventure sur un des points stratégiques que vous avez libéré précédemment sur la carte et qui a été automatiquement sauvegardé. Le jeu se trouve donc encore plus facilité qu’à l’origine. Pour aller encore plus vite, vous avez à votre disposition toute une armada de véhicules. Du 4×4 au Panzer en passant par un Halftrack, vous pourrez tout conduire.

L’art ou la manière de se répéter.

On l’a donc vu, l’action de The Outfit est bien (trop ?) répétitive. Les ordres de missions ne varient guère et tout devient une vraie routine. Les décors changeant également assez peu au final, l’impression de répétition est encore plus oppressante. Les évènements se déroulent à peu de choses près tous en campagne, puis en ville et dans des forteresses, finalement tout ça n’est guère varié. C’est beau, heureusement d’ailleurs, on est quand même sur Xbox 360, mais somme toute assez classique. Les bâtiments à détruire ou à prendre en assaut sont eux aussi récurrents. On note quand même les efforts fournis sur la destruction des bâtiments, des barricades de sacs de sable ou de barbelés. Cela apporte indéniablement un plus au réalisme. A l’opposé de ce réalisme, le système « Destruction on Demand » légèrement inspiré de Mercenaries pour le coup. Un menu intuitif est accessible à tout moment pour commander tout ce dont vous avez besoin pour vous aider à avancer. Mitraillette, lance missile, tank, bombardement aérien, renforts de troupe, etc. arriveront dans les deux secondes qui suivent. Sachez tout de même que vous collecterez des points à chaque soldat ennemis tué et à chaque prise de bâtiment pour pouvoir bénéficier plusieurs fois à de plus gros moyens de destruction ou de déplacement. Il faudra donc gérer tout ça avec subtilité dans ce monde de brutes.

Au final, cette preview laisse vraiment une double impression. A la fois fun et jouable (quoique la maniabilité des véhicules est une horreur) dans le mode solo, le titre pêche par une répétitivité vraiment lassante, bourrine et inutile. On avance l’air de rien dans les niveaux en répétant toujours les mêmes actions. Cela ne risque pas de beaucoup changer pour la version finale puisque notre disque de preview contenait toutes les missions, toutes les options et le mode Xbox Live. Justement, ce dernier mode qui contient toutes les possibilités de jeu en ligne n’est pas détaillé dans cette preview, vous l’aurez remarqué. En fait THQ compte avant tout sur lui pour assurer le succès du jeu. Malheureusement, le Xbox Live Debug ne regorge pas d’adversaires comme ce sera le cas sur la version finale qui nous servira bientôt de test. Pour l’instant je dirai que cette version solo ne vaut pas plus de 13/20. La note du mode Xbox Live pourrait quant à elle être beaucoup plus haute si on en croit les espérances de THQ.

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