Mercenaries 2, l’instrument psychologique
Il arrive de plus en plus fréquemment que le jeu vidéo soit utilisé à des fins politiques. Le dernier exemple en date vient du Vénézuela. Des partisans de Hugo Chavez, Président controversé du pays, se sont élevés contre la dernière création de Pandemic Studios, Mercenaries 2, dont l’action de tiendra, justement, au Vénézuela.
Le problème pointé du doigt par les politiciens sud-américains, c’est que, dans le soft, le pays sera transformé en une zone de combats intensifs en raison d’un conflit pétrolier. Ils voient ça, carrément comme la première étape d’une guerre psychologique pouvant mener à une invasion bienréelle ! Oui, ça semble dingue. Mercenaries 2 servirait selon eux à enthousiasmer le grand public afin de s’en assurer le soutien.
Pour imaginer la situation délirante qui s’instaure, rien de mieux que de lire les déclarations d’une jusriste vénézuellienne, Gabriela Ramirez.
"[Ce jeu] envoie un message aux américains : vous êtes juste à côté d’un grand danger, ici en Amérique Latine, et des mesures doivent être prises. C’est une justification pour une agression impérialiste."
Pandemic se défend de toute intention politique. Selon un responsable, le conflit se tenant dans le jeu est une pure fiction, néanmoins il est vrai quele studios’inspire volontairementde tensions réelles, de situations qui pourraient vraisemblablement arriver dans la réalité.
Même si la réaction vénézuellienne est exagérée (au passage Mercenaries 2risque fort d’être interdit à la vente dans le pays), elle relance le débat du "danger" du contenu du jeu vidéo, en particulier quand celui-ci met en scène des situations conflictuellesréelles ou approchant de la réalité.