16.10.2006 à 14h48 par |Source : Rédaction

Dig Dug

Ce qui est tout de même étonnant, c’est de voir des titres ayant eu leur heure de gloire il y a une dizaine, voir une vingtaine d’années, être réadaptés sans cesss sur chaque nouveau support. Arcade, Atari 2600, 5200, 7800, C64, N.E.S., Game Boy, Game Boy Advanc, et maintenant XBLA (et encore, je suis quasi certain d’en avoir oublié). Parmi cette espèce, Dig Dug se permet non seulement de revenir, mais en plus dans sa version originale, identique au pixel près à celle sortie en 1981.. Et le pire dans tout ça, c’est que les joueurs suivent…

Catch me if you can !

Creuser le sol à la recherche d’ennemis que vous devrez attraper à l’aide de votre grappin puis les gonfler jusqu’à ce qu’ils explosent d’un « POP ! » significatif, voici ce que vous propose Dig Dug, et ce pendant 256 niveaux tous à peu près semblables si l’on excepte les classiques variations utilisées dans la plupart des jeux à l’époque, consistant à changer l’emplacement des ennemis et à remplacer parfois les palettes de couleurs des niveaux. Remettons nous dans le contexte : sorti en 1981, Dig Dug proposait à l’époque dixit le site officiel Xbox, qui ne recule devant rien pour écouler les fonds de tiroirs d’éditeurs peu scrupuleux, un gameplay « innovant » et une musique « originale ». Un seul adjectif pour qualifier tout cela en 2006 : antédiluvien… Quoique les « honteux », « merdique», « dépassé » ou « insultant-pour-les-joueurs » auraient très bien pu coller à la situation…

Toi, tu creuses…

Mais ne lançons pas la pierre à Namco, où devrais-je dire Namco-Bandaï depuis septembre dernier. Le jeu reprend l’interface générale établie par Namco dans ses autres productions XBLA e,t il faut bien l’avouer, elle reste toujours aussi plaisante. Mais l’habit ne fait pas le moine : ainsi un tableau des scores est disponibl, et il est toujours possible de comparer vos performances à l’échelle mondiale. Malheureusement les ajouts sont bien trop peu nombreux pour pouvoir espérer redonner un quelconque intérêt à un jeu au gameplay dépassé, ne serait-ce que par la série Mr. Driller (qui en est, rappelons le, une sorte de « spin-off »). La pilule (ou le suppo, c’est selon) reste tout de même difficile à avaler (surtout le suppo en fait), et lorsque l’on consulte le catalogue de Namco, on ne peut que regretter leur volonté d’écumer des fonds de tiroirs rentabilisés des centaines de fois et au demeurant, ne nous en cachons pas, franchement pas terribles. Pourquoi pas un petit Ridge Racer gérant le Xbox Live, un Splatterhouse 2, histoire de le faire découvrir aux quelques joueurs n’ayant pas eu la chance d’être présents lors de son exploitation. Tout sauf un énième recyclage des Namco Museum, titres maintes et maintes fois pourtant décriés par les joueurs.

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