Viva Pinata : Nos impressions au MGS
Les piñatas sont une denrée Rare
Qui n’a jamais rêvé d’un jardin coloré, rempli de fleurs et au sein duquel la faune gambade gaiement [mode peace & love ON]. Les studios de Rare vous offrent enfin la possibilité de prendre en main une parcelle de terre et d’y découvrir ce qui remplace nos animaux actuels dans ce monde psychédélique crée par leurs soins, à savoir…les Piñatas ! Ces espèces de bêtes à poils (dont le pelage rappelle celui de l’écureuil Conker qui ravagea nos Xbox en grignotant les fils) semblent apprécier les potagers où poussent vos fruits et légumes virtuels. A peine le menu affiché, vous voilà transporté au sein d’un monde à dix lieux de l’ambiance ultra-photo-réaliste des gros bonnets de la mafia Next-Gen. Dans le cas présent, couleurs et design enfantins règnent. Une fois que vous avez traversé les menus en forme de livre et que votre acte de propriété est en main, à vous le soin de gérer l’aménagement d’un petit jardin. Pour cela vous bénéficierez de l’aide de Leafos, une petite fille masquée qui vous prodigue conseils et indications précieuses. Bien entendu, ce n’est pas avec ce lopin de terre brute et non fertile que vous irez bien loin, mais il suffira à attirer une bestiole rampante étrange couverte d’un pelage noir et blanc…un Syrupent ! Certes il est là, mais pour le séduire et en faire un résident de votre petit paradis, il va falloir le sélectionner et appuyer sur Y afin de connaître ses exigences. Ceci étant fait, un menu un brin flashy s’ouvre en nous indiquant que l’animal aime une certaine superficie d’herbe verte sur laquelle se prélasser. Il s’agira alors d’appuyer sur X, de sélectionnez votre pelle et de tassez votre terrain où bon vous semble en appuyant sur A afin de le préparer pour une séance de semis de gazon – gazon d’ailleurs accessible via le même menu que précédemment. Une fois satisfait l’animal décide de prendre place dans ce lieu et arbore de jolies couleurs attestant de son confort. Cependant, sa présence attire d’autres animaux, tel le Sparrowmin, qui convoite goulûment sa chair poilue de Piñata. La chaîne alimentaire demeure encore et toujours la reine dans ce monde parallèle.
Chaque nouvel arrivant sera introduit par une courte séquence vidéo qui le présentera. De son côté, votre piñata rampant aspirera à trouver l’amour. A vous d’attirer une femelle et de les faire se rencontrer. Chaque espèce vous expose, grâce à un menu accessible par simple sélection de la bête et pression sur le bouton Y, ses envies, désirs et aspirations. Ainsi, vos animaux évolueront au fur et à mesure du temps sur votre terrain. Il faudra même leur procurer un toit. Pour cela, direction les menus et le village afin de rendre visite au bâtisseur de ce monde, une créature bleue à antenne qui, moyennant finance, construira un nid douillé pour chaque Piñata. N’oubliez pas que vous gérez un jardin et que, du coup, plantations de fleurs et légumes font partie intégrante du gameplay. Même topo que précédemment, au village vous croiserez une marchande pour acquérir des objets de toutes sortes ainsi que de multiples graines pour embellir votre parcelle, attirer desPpiñatas et satisfaire au confort de vos résidents.
Chaque animal souffrira du mal de notre siècle, le manque d’amour. Ainsi, il vous faudra attirer un autre membre de l’espèce et les faire se rencontrer en les sélectionnant pour qu’ils s’aiment et vous donnent une preuve de leur amour en procréant, ce qui amènera en conséquence un nouvel habitant dans le jardin. Toutes les Piñatas pourront donc évoluer dans votre parcelle et chaque évènement sera retranscrit dans un carnet lui aussi très coloré. Les indications de votre collaboratrice masquée seront également notées dans un journal afin de les consulter aisément. Malgré cette débauche de choses mignonnes et colorées, Viva Piñatas demeure t il réservé à un public en culottes courtes ? Votre serviteur n’en est pas si sûr…
Viva gestioñata
En effet, nous sommes bel et bien face à un jeu de gestion pur et dur. Certes, par rapport aux standards du genre sur PC, très simples d’accès, très colorés et à l’apparence un peu simplette cette réunion de Piñatas s’avère non dénuée d’intérêt pour les gros joueurs que vous êtes. Ainsi, le titre semble beaucoup reposer sur l’interaction entre les différents éléments de votre jardin, mais aussi les différentes espèces de Piñatas que vous avez accueillies. Certaines Piñatas attirées par l’odeur de votre jardin n’acceptent d’y demeurer que si l’on y trouve quelques bonnes carottes en terre. Cependant, la présence du légume implique une nouvelle séance de plantation et d’entretien grâce à votre seau d’eau (en arrosant peu ou abondamment…la dose jouant sur l’évolution de la plante).La présence de ces végétaux leur ouvrira l’appétit et vos stocks de carottes s’en trouveront affectés. Sachant que la vente de carottes engendre de l’argent, il va falloir tenir compte de cette nouvelle donnée. De plus, la vente de vos Piñatas, élevées par vos soins, vous permet elle aussi d’amasser du cash, nécessaire à l’agrandissement de votre plantation. A côté de ça, certaines espèces sont friandes d’une autre espèce. Pour les attire,r il vous faut consentir à sacrifier un de vos bichons poilus pour permettre à ces fruits de mère Nature d’envahir votre jardin. Un cycle jour/nuit est aussi implanté et il semblerait que certaines espèces soient plus disposées à sortir de nuit (comme des papillons poilus au nom bizarre). Enfin, la culture de certaines denrées, si elle s’avère nécessaire à l’attraction de quelques Piñatas, peut rendre malade d’autres espèces en cas d’ingestion. Ainsi, lorsque l’un de vos protégés s’intoxique il vous sera nécessaire d’accéder au menu et d’aller au village pour faire appel au médecin de service (lui aussi au character design très spécial) pour soigner votre protégé…ou pas si vous voulez éliminer cette Piñata dérangeante.Comme tout bon jeu du genre, vous disposerez non seulement d’un listing complet des Piñatas observées, de celles résidentes mais aussi d’une encyclopédie détaillant chacune des espèces.A vous de mettre en œuvre les moyens nécessaires à l’attraction d’une bestiole précise. Riche en possibilités, le titre dispose même de raccourcis grâce à la flèche directionnelle, lesquels vous feront gagner un temps précieux. Seul gros regret lors de notre demi journée passée sur le titre, l’absence de son au milieu d’un salon plongé dans le flow du DJ de Microsoft survolté (tout de même loin de la prestation des danseuses du stand d’Ubisoft). Il ne nous reste plus qu’à imaginer et espérer de douces musiques burlesques ainsi que de beaux bruitages grotesques accompagnant l’apparition des centaines de Piñatas et permettant de perpétuer l’ambiance enfantine et envoûtante du titre de Rare.
Face de Pokemon
Pour terminer, après ces notes colorées et fruitées, assombrissons un tantinet le tableau par une touche commerciale. En effet, il est clair que ces petites bestioles disposent d’un fort potentiel marketing. S’il s’avérait que la série d’animation et le jeu séduisent le jeune public, il y aurait fort à parier qu’une déferlante de produits marketing pourrait en découler. Comment ne pas penser au phénomène Pokémon lorsque l’on voit toute une animalerie des plus charmantes portant des noms tousplus tournicotés les uns que les autres. Collectionner et accueillir ces Piñatas semble être un challenge extrêmement addictif. Toutefois, il serait fort prétentieux de comparer les animaux de Rare à ceux de Nintendo car le charisme des Pokémons surpasse largement celui des Piñatas. Vivement une version test pour pouvoir apprécier l’intérêt à long terme et surtout les fonctionnalités online du prochain titre de Rare. En effet, une boite aux lettres étant disponible dans les menus du jeu, on en conclut une interaction importante entre les joueurs via le Xbox Live. On nous promet de nombreuses fonctions online. Comme des échange de Piñatas ? Commerce de denrées ? Mini Jeux multijoueurs online ? Attendons et ne vendons pas la peau de la Piñata avant de l’avoir capturée.