Micromania Games Show 2006 : compte-rendu
Définitivement plus axé public que presse, le principe duMGS est plus que jamaisde donner l’opportunité de jouer – brièvement – aux dernières nouveautés plutôt que d’en apprendre réellement plus sur les différentes productions en rencontrant développeurs et techniciens. Concours, petites présentations par le biais de vidéos, hommes-sandwich-Gears of War déguisés en moines à tendance sectaire, tournois oldies… Un mélange détonnant et bruyant propre à donner le tournis aux plus endurcis. De ce côté là et malheureusement, le format actuel du show, bien qu’étendu de deux à cinq jours, a une nouvelle fois montré ses limites, avec des queues énormes et des temps de jeu ridicules pour les titres les plus courus. Cela ne nous a pas empêchés, armés de battes et autres poings américains, de nous frayer un chemin jusqu’aux diverses bornes et d’être en mesure de vous livrer nos impressions sur quelques softs et présentations.
Tout a été dit ou presque sur le titre d’Epic Games, montré dans tous les sens depuis plusieurs mois. Le MGS 2006 était, pourtant, pour beaucoup l’occasion de s’y essayer pour la première fois dans un stand dédié à côté de l’espace circulaire Xbox 360. Zac y officiait, ce qui nous permet d’affirmer que la tendance était plutôt très positive malgré des temps de jeu très réduits. Gears of War n’a cependant pas fait l’unanimité parmi les membres de la rédaction présents au salon, des doutes étant émis sur l’intérêt du gameplayà long terme et le dynamisme du multijoueur. Des points qu’on abordera bientôt dans un test complet du soft. En tous les cas, tout le monde s’accorde pour dire qu’il s’agit, sans doute, de la meilleure réalisation technique vue jusqu’à aujourd’hui.
Si nous ne devions retenir que deux jeux Xbox 360 présents au MGS ce serait, sans nul doute, Gears of War et Viva Pinata. Afin d’éviter toute redondance, nous vous invitons à lire dès à présent, nos impressions retranscrites dans le dernier first look dédié au titre, suite à la démo que nous avons pu essayer.
L’appel du devoir nous à tout logiquement mené vers les bornes de Call Of Duty 3. Nous voilà en mesure de vous dire que ce nouvel épisode de la série culte d’Activision s’inscrit dans la droite lignée des épisodes précédents. Ainsi, cette troisième confrontation avec les soldats du Grand Reich ne vous surprendra visiblement pas que ce soit sur le fond ou sur la forme. On retiendra des passages de jeu très scriptés, des graphismes et des effets magnifiques mais l’ensemble ressemble d’un peu trop près au deuxième volet de la série. Cependant, il serait maladroit de ne pas évoquer les quelques nouveautés du gameplay qui, si elles semblent anecdotiques, nous ont bien tapées dans l’œil. Tout d’abord, vous aurez cette fois encore la possibilité de conduire des véhicules mais, d’une part, le joueur ne sera plus cantonné aux tanks (passages en jeep) et, d’autre part, une vue à la troisième personne sera disponible par simple clic sur le stick gauche. Autre aspect intéressant, on note la présence de sortes de Quick Time Event. Par exemple, dans l’une des phases de jeu de la démo disponible, un soldat allemand vous saute dessus à l’improviste et il faut alors marteler un bouton le plus vite possible pour vous défaire de son emprise. Ensuite, à point nommé, un autre bouton apparaît et si vous appuyez à temps, vous enverrez valser le troufion nazi.Enfin, citons les textures des armes qui sont de plus en plus détaillées et réalistes. Du côté de l’interaction avec le décor, ce troisième épisode ne s’améliore guère et reste bien pauvre. Il en demeure un vague sentiment de jouer à un Call of Duty 2.5 bien que ce troisième volet s’annonce d’ores et déjà comme un must du genre en solo comme en multijoueur. Comme quoi, même si l’originalité ne prime pas, l’efficacité des mécaniques de jeu bien rodées l’emportent haut la main.
Dead or Alive Xtreme 2 est définitivement un jeu à part. Inutile et vulgaire pour les uns, sexy et amusant pour les autres, le dernier titre d’Itagaki fait beaucoup parler. Y a-t-il de quoi ? Au delà des fans de formes généreuses et d’héroïnes plantureuses se pavanant sur des plages ensoleillées, une bonne partie des possesseurs de Xbox 360 est en droit d’attendre un peu plus qu’un mode photo permettant de photographier son sujet sous toutes les coutures (oui, cemode est bien implanté dans le soft). Sur le papier, DoAX 2 est bien plus complet que son prédécesseur qui ne permettait de jouer qu’au volley et à un petit jeu de piscine. La version présente au MGS a permis de s’essayer aux nouveaux mini-jeux, au volley-ball dont la présentation a été revue et enfin à la "grosse" nouveauté : le jet-ski. Dès le départ, déception : impossible de jouer à deux sur une même console, option qui devrait cependant être présente dans la mouture définitive (en plus du mode Xbox Live). Les mini-jeux restent vraiment minimalistes, c’est-à-dire qu’on ne passera sans doute pas une éternité dessus. On retient surtout des commandes simples, des parties courtes et un intérêt somme toute limité même si lesduelssontplutôt sympathiques. Le jet-ski ressemble effectivement, comme l’avait dit Itagaki, à Wave Race, en moins complexe certes, mais l’inspiration est évidente dans le ressenti des commandes et l’organisation des parcours. A plusieurs, le courant est vraiment susceptible de passer. Le volley, lui, paraît d’emblée plus dynamique, avec un changement notable dans le timing des frappes. Plus coulant, mais pas révolutionnaire pour autant. On finit sur une touche esthétique : Kasumi et ses copines sont toujours aussi mignonnes, même si l’animation de leurs cheveux cause visiblement bien des soucis à la Team Ninja. Rien de catastrophique – sauf pour les garçons coiffeurs qui crieront au scandale. Les environnements sont, eux, un peu moins excitants avec une eau étrange et quelques éléments à la qualité discutable. Cela n’empêche pas le charme d’agir et, si l’on n’oublie pas que DoAX 2 n’est pas un titre comme les autres, on peut penser que son objectif devrait être atteint. Un essai plus profond (nd Siberia : bande de rédacteurs pervers !) permettra de dire s’il l’a été avec ou sans brio.
Il y avait du monde, beaucoup de monde au hall 8 de Paris-Expo. Comme il était dès-lors quasiment impossible pour l’humain moyen de s’essayer aux jeux PS3, il fallait se rabattre sur ce qui se présentait. Comme Virtua Tennis 3 par exemple, montré à part sur une borne du stand Sega. Quelques minutes d’essai ont permis de se rassurer sur certains points. Le jeu est très beau, coloré, dans l’esprit de la série. On remarque encore plus les animations, excellentes, propres à chaque joueur et qui apportent un réel plus en insufflant davantage de liant aux échanges. Les commandes, pour leur part, n’ont pas changé depuis le second épisode. Toujours instinctives, elles répondent bien. Les frappes croisées semblent même un peu plus percutantes qu’avant. Le souci, souvent évoqué, des plongeons à répétition, s’il n’est pas totalement infondé, ne pose pas de problème durant des échanges qu’on devine acharnés face à un adversaire humain. L’important est d’abord de bien se placer sur le court, car un contre-pied ne pardonne guère. En bref, Virtua Tennis 3 est là où on l’attendait, c’est-à-dire en position de (re)devenir la référence du tennis arcade sur consoles nouvelle génération.
Nous avons eu un mal fou à nous pencher sur l’adaptation de ce futur film, inspiré du livre du tout jeune Christopher Paolini. La démonstration présente sur les stands de Microsoft et Vivendi nous a confronté à un titre moche – pour une console d’une telle puissance – et basique dans son principe (j’avance en équipe je tue, j’avance, je tue, j’avance, je tue….). Faites vous une idée en téléchargeant la démo sur le MarketPlace, mais préférez lui l’acquisition du livre, certes payante mais ô combien plus plaisante.
A côté de l’excitation des bornes jouables, nous avons aussipuaccéder à la présentation de quelques futurs titres édités par Electronic Arts. Au menu de notre Xbox 360, Def Jam Icon et Lost Planet : Extreme Condition.
EA nous avait réservé une petite vidéo (spécialement préparée pour l’occasion) de leur futur " simulation de castagne entre rappeurs ". Ainsi tous les rappeurs du label Def Jam seront de retour pour se mettre de grandes claques dans les gencives. Nouveauté de l’épisode, vous le savez, lorsque vous frapperez votre adversaire en rythme avec la musique (même vos propres musiques sur console next-gen) le décor sera littéralement sous le choc ! Explosions en rythme et, comme la vidéo nous l’a montré, la possibilité d’interagir avec les débris de ce même décor pour frapper l’adversaire. En effet, frappez en cadence et les bouches d’égouts sauteront en l’air, vous pourrez alors leur mettre un grand coup de savate pour les envoyer embrasser votre adversaire…Convaincant en vidéo mais, espérons-le, jouable dans la réalité. Def Jam Icon devrait swinguer dans les chicots d’ici Février ou Mars 2007.
Lost Planet : Extreme Condition
Rien de bien neuf concernant le titre 100% action développé par Capcom, si ce n’est une démonstration en direct sur un nouveau niveau. Notre héros armé d’un grappin et d’une mitraillette se retrouve à gambader au milieu d’un canyon glacé entouré d’insectoïdes patatoïdes tous plus méchants les uns que les autres afin d’infiltrer une base ennemie. Une fois arrivé au dessus d’un dôme de verre enseveli par la neige, Wayne le brise et c’est cette fois des pirates qu’il faut affronter dans une ronde de jurons et d’explosions, sublimes encore une fois. Lost Planet s’avère donc toujours aussi intense, violent et le niveau présenté ne fait que confirmer nos bonnes impressions suite à la démo téléchargeable sur le MarketPlace. Encore un titre majeur à venir sur la console de Microsoft.
Et sinon, à part la 360 ?
Le reste du salon…
Techniquement impressionnants, les titres PS3 disposaient déjà d’un rendu sympathique. Motorstorm, le seul que l’on ait pu voir plus de deux minutes, affichait des décors étonnants à défaut d’être très excitant à jouer. Au contraire, la Wii était logiquement un bon ton en-dessous sur le plan technique mais s’est affirmée comme franchement amusante à l’usage. Les possibilités offertes par la nouvelle façon de jouer de Nintendo restent encore largement à explorer, cependant les débuts sont indéniablement prometteurs.
Pour terminer, un petit mot sur une petite merveille déjà connue de nos services : Crysis de Crytek. Un moteur physique de folie, une ambiance incroyable et un gameplay aux multiples possibilités en font une petite tuerie. Ce soft risque de faire très mal et l’on espère de tout cœur qu’il arrivera jusque sur consoles, dans une version si possible pas trop bridée par rapport au PC.
Dossier réalisé par Yannick et Diamond.
Remerciements au personnel du stand Gears of War pour sa gentillesse et à Electronic Arts pour nous avoir laissé entrer dans son showroom.