News

09.01.2007 à 12h36 par |Source : Post-Gazette et Wall Street Journal

HD-DVD contre Blue Ray : les 1ers chiffres à l’étude

Le site Post-Gazette a repris un article de Sarah McBride pour le Wall Street Journal à propos des formats haute définition. La chroniqueuse revient sur le récent Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas en stipulant que, si cette guerre s’est ouvertement déclarée chez les fabricants de consoles de salon et les distributeurs de films, certains constructeurs ont pris la décision de présenter des produits qui seraient compatibles avec les deux formats (citons Hewlett-Packard et LG Electronic par exemple). Ils ne seraient d’ailleurs pas les seuls à suivre ce chemin. En attendant, le consommateur est lui tiraillé entre deux mouvances et sera, peut être, le grand perdant. Pourquoi ? En fait, le principal intérêt du lecteur HD est de venir compléter un écran bénéficiant également de cette technologie afin de savourer « à la maison » vos films préférés, or le problème est que les compagnies ont souvent pris parti pour l’un ou pour l’autre. Par exemple, Universal Pictures ne produit qu’en HD-DVD, il faut donc pouvoir lire ce format pour regarder "King Kong" et une pléiade d’autres titres à sortir, mais Sony, Walt Disney et la Twentieth Century Fox sortent en Blue Ray. Heureusement, Viacom, Warner Bros et la Paramount Pictures produisent dans les deux formats. En conséquence, cela peut devenir un véritable litige au sein d’une famille, entre les DVD pour les enfants et ceux pour les parents.

D’où l’idée susmentionnée de proposer des produits dotés d’une technologie optique et de circuits capables de reconnaître à la fois le HD-DVD et le Blue Ray, l’opération n’est pas simple pourtant puisqu’il s’agira (si nous avons bien compris) de placer des « informations » à deux endroits différents sur le disque, vers le haut pour le Blue Ray et vers le milieu pour le HD-DVD. Un autre problème survient alors, les lecteurs équipés de cette possibilité seraient très onéreux et la journaliste cite la somme de 1200 dollars minimum. C’est pourtant plus abordable que le Blue Ray dont le modèle Pioneer Elite HD se situe autour des 1500 dollars mais Sony et Samsung Electronic proposent, quand même, des modèles à 1000 et 800 dollars. On reste pourtant bien au dessus du lecteur HD-DVD de Toshiba à 500 dollars. La vente de lecteurs haute définition démarre lentement (vu le prix), aussi beaucoup de consommateurs se sont tournés vers les consoles de salon en préférant miser sur les 500 dollars de la Playstation 3 ou le lecteur-kit HD-DVD à 200 dollars de chez Microsoft.

Aux Etats-Unis, près de 695 000 personnes possèdent maintenant un lecteur haute définition mais seulement 25 000 ont acheté un lecteur Blue Ray seul (selon Tom Adams de Adams Media Research à Carmel, en Californie). 400 000 consommateurs possèdent du Blue Ray parce qu’ils ont acheté la PS3. En contre partie, 120 000 personnes possèdent un lecteur HD-DVD seul et 150 000 ont acheté le lecteur compatible avec la Xbox 360. Grosso mode, les consoles de salon représentent donc 80% des parts de lecteurs HD. Néanmoins, certains connaisseurs boudent encore cette technologie et notamment ceux qui disposent déjà d’un très bon matériel. Le consultant en informatique, Tyler Dikman, nous dit qu’il a chez lui un lecteur DVD Denon 3910 qu’il utilise avec un écran Grand WegaHD de Sony (60 pouces, 1 pouce = 2,54 cm). Comme il a entendu tout le buzz autour des lecteurs HD, il a investit dans le lecteur Sony à 1000 dollars, sur lequel il a essayé « Mission impossible III » et « Le cinquième élément ». Il en a déduit qu’en dehors d’une petite amélioration sur les sous-titres et quelques zones un peu moins floues, le résultat n’était pas probant, d’autant plus que ce lecteur ne lisait pas ses CD audio (pour la petite histoire, il l’a revendu depuis). Pas de différences flagrantes selon lui. Sony, de son côté, annonce des changements dans ses futurs modèles et rappelle que l’efficacité du produit tient aussi au reste de votre installation (connexions et encodage entre autres).

Même si certains fabricants planchent sur des « formats-duo », la guerre entre nos supports a encore quelques beaux jours devant elle. De surcroît, les deux formats offrent des particularités similaires comme l’option de faire apparaître un second écran sur l’écran principal avec le film qui tourne. Ce système permet d’obtenir des détails sur le film tout en le regardant. Par exemple, le "Miami Vice" distribué par Universal sera doté de pop-up permettant de voir comment ont été faits les plans de la scène. Il en sera de même dans le sympathique « La ligue des gentlemen extraordinaires », distribué par la Fox, où nous aurons accès à de précieuses informations sur le tournage des scènes. Enfin dernière remarque logique, jusqu’à présent les titres en HD-DVD se sont mieux vendus que ceux en Blue Ray mais cela s’explique par le retard de sortie de la PS3 – console d’ailleurs non encore sortie en Europe. Honnêtement, l’avantage était de deux titres vendus contre un mais cet écart tend maintenant à diminuer. Les compagnies Microsoft et Sony misent sur les bundles, le lecteur de la Xbox 360 étant vendu avec le film « King Kong » tandis que les acheteurs du lecteur Toshiba peuvent choisir trois titres parmi la quinzaine proposée. De son côté, les premières PS3 ont inclus le titre « Talladega Nights » et les acheteurs de lecteurs Blue Ray reçoivent approximativement 70 dollars de réduction pour l’achat de films.

On en parle aussi

Planning

+