Fanday Forza Motorsport 2
Le rendez-vous est pris en ce jeudi 10 mai chez Heaven, dans le quartier du Sentier à Paris pour une soirée Fanday Forza Motorsport 2. Au programme, deux heures de présentation et d’essai du très attendu jeu de course automobile développé par Turn 10 et édité par Microsoft Games, disponible le 8 juin prochain. C’est en comité restreint mais très attentif que nous allons découvrir le jeu en main libre grâce à un hôte agréablement factuel dans ses explications et pas avare au jeu des questions-réponses. Malgré cela, on apprendra finalement peu de choses véritablement renversantes tant le jeu s’inscrit dans la continuité (facile ?) de son aîné. En bref, tout ce qui existait dans le premier FM est amélioré mais rien ne change fondamentalement, normal pour un jeu qui livrait déjà une copie plus que correcte.
Je ne m’attarderai pas sur la mécanique du jeu et de ses modes, bien connus des joueurs de FM, préférant vous laisser des impressions sur la réalisation et le gameplay. Un petit mot rapide cependant sur lemode de personnalisation qui existe désormais dans une forme très aboutie car diablement enrichie. Le nombre des modulations ainsi que le réalisme des éléments de customisation (dont les logos officiels) permettront aux joueurs fétichistes de recréer un modèle de compétition réel (quasiment) au sticker près. Considérant le souhait non caché de ses géniteurs de donner à FM2 une dimension en ligne de qualité, on ne peut qu’applaudir la richesse de ce mode aux possibilités abyssales. Idem pour l’outil de télémétrie activable lors d’un ralenti, simpliste mais bien fichu, il peut aider certains pilotes à comprendre leur faiblesses non pas de pilotage et de prises de trajectoires (comme le permet le MOTEC de GTR) mais de réglages, toujours dans l’optique simplifiée d’un jeu simu console. Nous vous rappelons que FM2 reste un « jeu », comme on nous l’a assez répété durant cette soirée d’ailleurs.
Impressions à froid sur le bitume tout chaud
Objectivement, le choc graphique n’a pas lieu, on sent l’évolution vers la Next-Gen avec un rendu global bien plus détaillé et des modèles proprement modélisés, le tout s’avère beau mais dans le style Forza, c’est-à-dire avec une charte très inspirée du premier volet, à la sauce HD : les couleurs ont toujours ce côté chatoyant (surtout sur les tracés urbains essayés et Marple Valley), les circuits sont variés et les pistes réelles sont bien modélisées, avec notamment un Laguna Seca dont les portions et les largeurs ressemblent vraiment à son homologue réel. Un excellent point pour les amateurs de courses TV qui retrouveront les points de freinage réalistes de leurs circuits préférés. J’entend déjà les fanboys de GTHD réclamer la comparaison visuelle donc allons-y gaiement : le rendu de la démo GTHD est plus fin et photoréaliste que Forza Motorsport 2, sans l’ombre d’un doute, tant en ingame que dans les replays. FM2 ne prend aucun risque et poursuit la tendance initiée par FM1, soit un choix de design moins photoréaliste mais pas dégueulasse non plus attention. Les goûts et les couleurs … À noter l’arrivée en force de l’aliasing comme sur les véhicules et lors de certains effets de lumières, la Playstation et Gran Turismo viennent de perdre l’exclusivité de la chose, qu’on se le dise.
Et ces 60 FPS alors ? Bien présents, ils subliment les sensations des vues capot et plein écran. L’effet de vitesse est réel, ça file bien droit et ajoute une petite sueur froide jubilatoire à chacune de vos prises de courbes. Par contre, les deux vues poursuite semblent tourner bien moins rapidement, avec une certaine impression de lenteur même à 200 km/h (testé avec une Ferrari Dino GT en vue poursuite par exemple, c’était lent, mais lent …). La possibilité de tester le jeu sur une structure PlaySeat nous était gracieusement accordée et, malgré un pédalier parfois branlant, les sensations étaient carrément excellentes grâce au gameplay du type FM, soit un mix cohérent de simulation et d’arcade parfait pour un jeu console qui vise le grand public comme les amateurs. Le volant Microsoft fait vraiment bien l’affaire et s’avère indispensable une fois essayé tant on s’y croit. Cela dit les habitués des Logitech Pro 900° sur PS2 ouautres Momo Racing sur PC seront déçus car le volant MSneparait pasau niveau tant en ce qui concerne le grip, la robustesse et les sensations. La réalisation graphique timide satisfait tout de même grâce à l’excellente fluidité et à la vitesse de l’animation, ainsi que certains effets qui valent leur pesant de testicules de babouins (cette belle luminosité par ex.), sans oublier les bruits moteurs vraiment bien fichus, la classe.
Un avis vite fait en sortant des stands
Je garde un sentiment mitigé de cette preview Forza Motorsport 2. Le jeu va faire le job, comme on le dit au pays de l’Oncle Tom, c’est globalement beau, propre et ça joue bien. Mais onabien l’impression derejouer au même jeu, juste un peu plus beau. Un problème inhérent au style certes (pensez aux très similaires GT3 et GT4), mais là nous sommes sur Next-Gen, et la Next-Gen c’est tout de même censé être le paradis du graphisme, je m’attendais donc à bien mieux. La jouabilité n’est pas en faute, elle semble être toujours aussi bien pensée pour satisfaire le plus grand nombre possible : accessible aux débutants et prometteuse pour les joueurs exigeants, elle reste à tendance simulation facile. En attendant de pouvoir décortiquer le jeu dans un test digne de ce nom, ce que nous avons vu de Forza Motorsport 2 ce soir montre que Turn 10 tient tout de même là une franchise de qualité, qui progresse, trop doucement peut-être, mais assez sûrement en tout cas.
On nous a dit que Dan Greenawalt et son équipe travaillaient déjà sur Forza Motorsport 3 … FM1 posait les bases d’un jeu au gameplay prenant. FM2 y ajoute le framerate de compétition. FM3 devra y mettre la réalisation, celle qui décroche la mâchoire.
Merci à l’agence Heaven pour le bon accueil, les jus de fruits et les petites boissons qui vont bien, ainsi que le caractère convivial de cet évènement.