Affaire Ubi-EA : ça repart
En suspens depuis quelques mois, l’affaire Ubi-EA a connu un nouveau rebondissement cette nuit. Possédant des parts dans la capital d’Ubi depuis maintenant plus de deux ans, EA bénéficie d’une des règlesdu groupe français qui veut qu’au bout d’un certain temps, les voix au conseil d’administration doublent. Conséquence :Electronic Arts possède à présent près d’un quart des voix (24,9%) au conseil d’administration d’Ubisoft, soit plus que la famille Guillemot, fondatrice de la société (19,2%).
Que peut faire Electronic Arts de ces actions ? Le groupe ne semble toujours pas disposé à participer au business d’Ubisoft, puisqu’aucun représentant n’a été désigné pour siéger au conseil d’administration. Deux solutions viennent à l’esprit : un rachat ou la revente des parts au plus offrant. Mais la première de ces deux options paraît aujourd’hui difficile à envisager. A l’époque de l’entrée d’EA dans le capital d’Ubi, on avait pensé à une OPA hostile, mais rien ne s’était finalement passé. Vouloir prendre le contrôle de l’éditeur à l’heure actuelle représenterait un investissement énorme et un gros risque. Mais il va bien falloir que ces parts dormantes servent à quelque chose, tôt ou tard. Face à cette "menace", Yves Guillemot, le PDG d’Ubi, reste méfiant.
"Je ne dirai pas que c’est amusant d’avoir un de ses concurrents parmi ses actionnaires" a-t-il récemment confié à Bloomberg.
